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mardi, 27 février 2007

Brève dans Matin Plus

 

Hier, le nouveau quotidien Matin Plus s'est fait l'écho des dégâts causés par le chantier :

 

medium_article_26_02_07_MatinPlus.2.jpg

 

Reportage sur Paris Cap'

 

Hier soir, sur la télévision Paris Cap' :

 

medium_ParisCap.2.JPG

http://www.pariscap.com/emissions/2007/02/sanspapiers_cle...

 

" Imbroglio autour du chemin Port Mahon

" C’est la dernière carrière intacte de Paris : le chemin Port Mahon, dans le 14e arrondissement, situé à 25 mètres de profondeur. Un patrimoine qui pourrait bien disparaître. Ces carrières ont été classées il y a une quinzaine d’années, puis vendues - ainsi que les parcelles qui les surplombent - à un promoteur qui souhaite y construire des résidences de standing. Pour l’heure les permis de démolition et de construction n’ont pas été délivrés mais le ministère de la Culture a autorisé le promoteur à réaliser des forages. Forages qui auraient endommagé les carrières.
" La maire du 14e arrondissement a demandé une enquête auprès du ministère de la Culture. De son côté, le promoteur se défend de toute dégradation et n’a reçu aucune plainte de l’Inspection Générale des Carrières.

" Explications avec Yvonick Neumager "

 

vendredi, 23 février 2007

Aujourd'hui article dans Le Parisien sur les dégâts du chantier

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Les photos des dégâts

 

Voici, en photo, les conséquences du chantier...

 

Le premier cliché montre le pilier tourné endommagé par le chantier. Il a été transpercé par du béton (en gris et en bleu sur la photo), alors que l'autorisation de travaux ne permettait à l'entreprise de n'utiliser que de la chaux.

 

medium_Pilier_tourne_endommage08.JPG

 

La colonne de béton (en gris sur la photo) mesure une dizaine de centimètres de diamètre. Il s'agit d'une tentative du promoteur destinée à prouver qu'il peut implanter ses fondations sans dommage dans le pilier médiéval.

 

Et... il a prouvé exactement le contraire !

 

Quoi qu'on fasse, quelle que soit la somme qu'on y consacre, on ne peut passer outre les lois de la physique.

 

On imagine le résultat, si on laissait faire l'opération immobilière, sur le Monument Historique. Opération qui nécessiterait une centaine de piliers de béton d'1 mètre 20 de large ! Avec 2 à 3 de ces piliers de béton dans chaque pilier médiéval.

 

Mais continuons...

 

L'injection s'est ensuite répandue dans la galerie, telle une mer bleue...

 

medium_Injection_bleue02.JPG

 

La photo est éloquente !

 

Bref, ce chantier, pourtant officiellement destiné à entretenir le Monument Historique, a démontré, par les faits, ce que l'expert ne cesse de dire : toutes ces interventions dégradent la carrière, l'endommagent et au bout du compte ne peuvent que la dénaturer... voire même la faire disparaitre.

 

dimanche, 18 février 2007

L’expert l’avait annoncé... ça a eu lieu

 

Le chantier du promoteur a endommagé un des piliers médiévaux.

 

Nous n’avons cessé de l’annoncer, mais le Ministère de la Culture a préféré faire la sourde oreille et autoriser ces travaux.
On voit le résultat.

 

Le 14 février, avant même d’en être averti, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait demandé au Préfet de Police « de prendre toutes les mesures adaptées pour préserver la sécurité des personnes et des biens », l’alertant sur « les risques d’effondrement et de dégradation de la carrière liés à ces travaux. »

 

Imaginons ce qui se serait passé, si l’entreprise avait, comme il est prévu dans l’opération immobilière, foré les piliers mitoyens ?
Les voisins sont aux premières loges.

 

A présent que les faits sont là, va-t-on enfin prendre en considération les expertises d’Aimé Paquet ?

 

Le Tribunal Administratif, dans son jugement du 9 juin 2005, avait pourtant conclu que :
« les travaux envisagés constituent pour le monument historique une menace de dénaturation définitive »
On n’en a tenu aucun compte.

 

Dans le Parisien de vendredi dernier :
« pour ces travaux de sondage, le Ministère de la Culture nous a donné son aval, explique Christine Phal, responsable de la communication à la Soferim. Ces forages nous ont permis de vérifier la qualité et la profondeur du terrain. Nous avons fait attention à ce que ces sondages ne descendent pas jusqu’au niveau des carrières. »

 

Outre que l’on frise le ridicule (« nous avons fait attention à ce que ces sondages ne descendent pas jusqu’au niveau des carrières »), le promoteur lâche le pot aux roses : ces travaux n’étaient pas destinés à entretenir le Monument Historique, mais à « vérifier la qualité » du terrain.
C’est-à-dire que le promoteur a procédé à des tests pour tenter de prouver qu’il pouvait implanter des pieux de béton sans endommager les piliers médiévaux.
Et, les faits ont prouvé le contraire !

 

Le Ministère de la Culture a-t-il autorisé ces tests ?
Etait-il au courant de ces tests ?

 

Il faut considérer ce Monument Historique, à l’exemple de Notre-Dame de Paris :
Il est dangereux de jucher sur son toit des bulldozers.
Il est dangereux de taper dans ses murs à l’aide de ces mêmes bulldozers.
Il est dangereux de perforer les piliers qui la soutiennent.
Mais, si l’on ne vient pas ainsi la fragiliser, Notre-Dame pourra continuer d’accueillir des milliers de visiteurs en toute sécurité.

 

A présent, va-t-on arrêter les frais ?

 

Ou va-t-on continuer d’autoriser le promoteur à ébranler les piliers médiévaux qui soutiennent le sol et qui soutiennent les voisins ?

 

medium_Port_Mahon_Superflux.2.jpg
photo : Superflux

 

Nous posons cette question au Ministre de la Culture.

 

vendredi, 16 février 2007

Article dans Le Parisien aujourd'hui

medium_Parisien0207.JPG

mardi, 13 février 2007

La Carrière du chemin de Port-Mahon et la Ferme de Montsouris au Moulin à Café

 

Jeudi 15 février 2007 à 20h15


Projection de films et présentation du site


(possibilité de venir dîner avant, vers 19h, sur place, pour un prix modique)


Moulin à Café
9, place de la Garenne, 01-40-44-87-55, M° Pernety


(accès par la place Moro Giafferi ou par la rue du Moulin des Lapins ou par la rue Sainte-Léonie ou encore par le jardin du Château ouvrier 69-71, rue Raymond Losserand)


http://moulin.cafe.free.fr/

lundi, 12 février 2007

Le chantier vient d'être arrêté

 

Aujourd’hui, le chantier de Sobesol-Simecsol, pour le compte de la Soferim, n’a pas repris. Les engins de chantier ont quitté le site.


Ces travaux étaient autorisés par le Ministère de la Culture, en application de l’article L 621-10 du Code du Patrimoine. Pourtant, cet article ne permet au Ministère que d’autoriser des « travaux d'entretien, de réparation ou de restauration » d’un Monument Historique.


Etait-on bien, ici, dans le cadre de « travaux d’entretien, de réparation ou de restauration » ?


On peut se poser la question.


D’autant que l’avis de l’expert, du 25 janvier dernier, précisait que ces travaux, bien loin de l’entretenir, ne pouvaient qu’avoir un « caractère néfaste » sur le Monument Historique.

 

samedi, 10 février 2007

2 semaines après que nous leur ayons fait parvenir les conclusions de l'expert...

 

Ni Ministre de la Culture, ni ses services n'ont réagi.

 

Et donc, sur le terrain, le chantier continue...

 

Ces travaux, expertisés dangereux, sont autorisés sur la seule base de l'article L 621-10 du Code du Patrimoine qui permet au Ministère de la Culture d'autoriser des « travaux d'entretien, de réparation ou de restauration des immeubles classés ».

 

Mais, est-on bien, rue de la Tombe-Issoire, en train « d'entretenir » le Monument Historique ?


L'avis de l'expert du 25 janvier dernier démontre que non.


Les perforations répétées n'entretiennent pas, mais plutôt fragilisent les piliers médiévaux qui doivent supporter le sol et même les immeubles voisins.

 

L'article L 621-9, du même code, précise que :
« Les travaux autorisés en application du premier alinéa s'exécutent sous le contrôle scientifique et technique des services de l'Etat chargés des monuments historiques. »

 

Le Ministre de la Culture ne peut donc fuir ses responsabilités.

 

Ses services, à aucun moment, n'ont exercé le « contrôle scientifique et technique », exigé par la loi, puisqu'ils n'ont jamais consulté un quelconque professionnel en mécanique des sols.

 


Le silence du Ministre, Renaud Donnedien de Vabres, va-t-il durer longtemps ?

 

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Ce mutisme est d'ailleurs partagé par le Maire de Paris et par ses services.

 

« Sur le rapport de l’Inspection générale des carrières, le Préfet peut à tout moment interdire sur un chantier une technique ou l’usage de matériel susceptibles par leurs répercussions dans les carrières souterraines de créer des désordres dans les constructions et terrains avoisinants. » (Art. 7 de l’Arrêté inter-préfectoral du 24 janvier 1966).

 

« Susceptible... de créer des désordre », c'est bien ce qu'écrit l'expert :

« nous ne pouvons que réitérer nos plus expresses réserves sur le caractère néfaste d’une telle intervention et sur l’augmentation des risques de déstabilisation des piliers et du ciel - recouvrement... Que fera-t-on quand la carrière aura été effondrée ? »

 


Alors, quand les autorités vont-elles enfin réagir ?

 

HNS-info

Le média internet HNS-info vient de publier un article sur les travaux actuels de la Soferim :

 

"Le Monument Historique le plus caché de Paris... en danger de disparaître sous les bulldozers"

 

A lire sur :

 

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=10418

 

mercredi, 07 février 2007

Le Ministre de la Culture était informé dès octobre 2006

 

Georges Viaud, Président de la Société d’Histoire et d’Archéologie du 14e arrondissement, a rencontré personnellement le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu, de Vabres, le 3 octobre 2006.

 

Il l’avait alors déjà informé des menaces qui planaient sur le Monument Historique.

 

Le Ministre de la Culture lui avait affirmé que son cabinet allait s’occuper directement de ce dossier.

 

On attend toujours...

 

Le Ministère de la Culture et l’Hôtel de Ville fuient leurs responsabilités

 

Nous sommes le 7 février et nous n’avons toujours reçu aucune réponse officielle.

L’expert pointe pourtant du doigt la dangerosité des travaux réalisés actuellement sur la carrière médiévale classée.

Nous avons envoyé les conclusions de l’expert, à tous les responsables et à tous les services concernés.

 

Et nous n’avons obtenu aucune réponse.

 

Nous considérons que ce silence est aussi une réponse.

 

Il signifie que personne n’a aucun argument pour justifier ces travaux, à part se renvoyer la responsabilité, en affirmant :

  • L’entreprise n’est pas responsable, car les travaux ont été autorisés par le Ministère de la Culture.
  • Le Ministère de la Culture n’est pas responsable, car les travaux sont réalisés par l’entreprise.
  • La Mairie de Paris n’est pas responsable, car les travaux ont été autorisés par le Ministère de la Culture.

 

Bref, personne n’est responsable et donc le Monument Historique peut continuer d’être abîmé, jour après jour.


 

Les médias électroniques

 

Paris14, l’un des blogs les plus lus de la Capitale, avec une moyenne de 900 visiteurs par jour, a mis en ligne hier les conclusions de l’expert, sous le titre « Ferme Montsouris et carrière de Port-Mahon : en attendant le désastre ? » :

 

http://www.paris14.info/archive/2007/02/06/ferme-montsour...

 

Quant à Politis.fr, il a publié dimanche un article intitulé « La carrière de la Ferme de Montsouris menacée » :

 

http://www.politis.fr/La-carriere-de-la-ferme-de,225.html

 

samedi, 03 février 2007

Le silence des responsables est assourdissant

 

Ni le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ni le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, ni leurs services, n’ont réagi à l’avis de l’expert que nous leur avons envoyé.

 

Cet avis relève pourtant de graves risques, si le chantier continue.

 

La préservation d’un Monument Historique et la sécurité publique mérite un maximum de précautions.

 

Rappelons qu'aucun ingénieur en géologie ou en mécanique des sols n’a accepté d’endosser par écrit la responsabilité de ces travaux.

 

jeudi, 01 février 2007

Avis du seul expert consulté, sur ces travaux


« Vous avez bien voulu m’interroger sur les dernières évolutions concernant ce dossier et sur lequel nous avons depuis maintenant des années établi un suivi avec des rapports remis sur les travaux envisagés dans le cadre d’un permis de construire et sur les réels dangers de déstabilisation du recouvrement dans le cas ou les méthodes décrites seraient mises en oeuvre.

 

« Nous apprenons maintenant que des sondages seraient programmés ou, mieux, déjà en cours.

 

« Nous avons l’honneur de vous préciser ci-joint, notre analyse du problème et les réflexions que nous inspirent les travaux entrepris, en dépit des plus élémentaires précautions qu’il nous paraîtrait nécessaire de réaliser.

 

« ...en l’absence écrite de l’IGC pour les mettre en œuvre, il y aura à l’évidence un problème de responsabilité dans le cas ou un sinistre viendrait à se produire...

 

« Pour notre part, ces sondages ne servent strictement à rien vis-à-vis de la carrière. Celle-ci est connue et les caractéristiques du calcaire aussi.

 

« Par contre, nous ne pouvons que réitérer nos plus expresses réserves sur le caractère néfaste d’une telle intervention et sur l’augmentation des risques de déstabilisation des piliers et du ciel - recouvrement.

 

« ...Que fera-t-on quand la carrière aura été effondrée ? »

 


Aimé Paquet

ingénieur géologue, expert en sols et carrières

25 janvier 2007

 

 

Nous avons envoyer ce document :

  • au Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabre,
  • à la Sous-directrice des Monuments Historiques, Danièle Deal,
  • au Maire de Paris, Bertrand Delanoë et
  • au Maire du 14e arrondissement, Pierre Castagnou.

 

Nous attendons leur réponse...

mardi, 30 janvier 2007

Le rôle de Marc Viré dans cette affaire

 

La DRAC vient de nous confirmer que l'autorisation de travaux actuels a été donnée au promoteur, la Soferim, sur le conseil de l'historien Marc Viré.

 

Or, Marc Viré n'est ingénieur ni en géologie, ni en mécanique des sols. C'est pourtant le seul connaisseur en carrière à avoir été consulté, pour ces travaux.

 

Ajoutons qu'un article de Monts 14 (http://collectifportmahon.blogspirit.com/files/V.JPG), paru il y a 3 ans, relatait la nature de ses rapports avec la Soferim.

 

Le Maire du 14e prend position sur la dangerosité des travaux

Le 26 janvier 2007, le Maire du 14e a alerté le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, sur la dangerosité des travaux actuels.

 

Hier soir, Pierre Castagnou nous a donné une copie de ce courrier.

 

Il y dit notamment :

 

" Je suis très surpris que la DRAC ait autorisé de tels travaux de forage".

 

" Les machines de forage utilisées me paraissent inappropriées, leur poids et les vibrations entraînés étant à même de fragiliser la carrière.

 

" L'objectif déclaré étant de sonder les piliers de la carrière, je me permets de vous interroger quant à l'utilité réelle et le risque de tels forages depuis la surface, alors que la carrière est parfaitement accessible. Une visite sous terre me paraît être le moyen le plus indiqué pour vérifier son état.

 

" Aussi je vous serais reconnaissant de bien vouloir demander à la DRAC, chargée du contrôle de ces travaux, de procéder à une visite de la carrière pour vérifier que les travaux n'ont pas occasionné de dégâts et de décider, si nécessaire, l'arrêt immédiat des travaux. "

 

vendredi, 26 janvier 2007

Quels sont les dangers du chantier actuel ?


Hier, nous avons été reçus au Ministère de la Culture, à propos de l’autorisation de travaux qui vient d’être délivrée au promoteur sans expertise préalable sur les risques de ces travaux.

 

L’IGC (Inspection Générale des Carrières) n’a pas été consultée.
D’ailleurs, dans de tels cas, l’IGC prend toutes les précautions d’usage, en prescrivant, non pas, comme ici, des sondages des piliers en charge, ce qui présente des risques, mais une étude de stabilité du sol.

 

L’autorisation du ministère stipule que :
« Le procédé employé pour les sondages ne devra produire ni chocs, ni vibrations ».

 

Comment forer sans produire de vibrations ?
Une simple perceuse à main Black et Decker produit des vibrations.
Alors que dire de la foreuse de 50 à 65 chevaux qui est actuellement en train de transpercer les piliers souterrains du 26-28, rue de la Tombe-Issoire ?

 

medium_foreuse_sur_camion.jpg

 

Quelle est l’entreprise qui actuellement procède à ces perforations du sol ?
C’est Sobesol-Simecsol, l’entreprise du chantier de percement du tunnel Météor, sous la maternelle dans le 13e (voir la catégorie « Histoire d’une lutte 2003 » de notre blog).

 

A l’époque, on nous avait expliqué que l’effondrement du sol, qui était brutalement survenu, était « imprévisible ». On est rassuré...

 

medium_foreuses_sur_chantier.jpg

 

En application du principe de précaution, il est urgent de suspendre ce chantier et d'enfin en faire expertiser la méthodologie par un spécialiste en mécanique des sols.

 

Le Ministre de la Culture va prendre une décision à ce sujet, dans les jours qui viennent.


En attendant, la perforation continue...

samedi, 20 janvier 2007

Un engin de 3 tonnes perfore les piliers médiévaux

Depuis le 11 janvier, dans la cour de la Ferme de Montsouris, à l’abris de tous les regards, le promoteur se livre à des sondages destructifs profonds jusqu'à la carrière, pourtant classée Monument Historique.

 

Cela est d’autant plus étonnant que cette carrière est facilement accessible, à tous moments, par les locaux de l’Inspection Générale des Carrières.
Si l’on peut pénétrer dans une pièce par la porte, pour quelle raison s’échiner à faire un trou dans le mur pour y entrer, avec un bulldozer ?

 

Les ouvriers opèrent sans la présence d’archéologue de l’INRAP, pourtant obligatoire puisque le sol est classé.
Ils transpercent, sans même savoir où se trouve l’aqueduc Gallo-Romain.

 

Dans son autorisation de travaux, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a seulement demandé à ce que ces percements ne produisent « ni chocs, ni vibrations ».
Comment un trépan, actionné par un moteur de 50 chevaux, s’attaquant à la roche, pourrait-il ne pas produire de vibrations ?

 

Un expert vient de nous le confirmer, forer des piliers, qui supportent un poids important, est mécaniquement des plus dangereux. Imaginez que l’on installe un engin de 3 tonnes, juché sur le toit de la Sainte-Chapelle, afin, à grand coup de trépan, de transpercer les colonnes médiévales qui soutiennent le toit de la chapelle...

 

Faut-il ajouter qu’aucun affichage de travaux n’est placardé sur le chantier ? Alors qu’un tel affichage est une obligation légale (arrêté du 1er juillet 1997).

 

Est-il utile de préciser que tout ceci est réalisé, alors que le promoteur est bloqué et que ses permis lui ont été refusés ?

 

Un promoteur, qui cherche a réaliser une grosse opération immobilière, est empêché par la présence d’un Monument Historiques souterrain. Il propose alors de « restaurer », à sa façon, le Monument Historique en le peuplant d’une forêt de gros poteaux modernes.
Par le plus grand des hasards, ces poteaux modernes lui permettront de construire les hauts immeubles neufs de son programme. Le hasard fait bien les choses, non ?

 

La préservation du patrimoine est-elle compatible avec une opération immobilière lourde ?

 

 

mardi, 12 décembre 2006

Bertrand Delanoë nous répond

Lors de son compte rendu de mandat, le 6 décembre 2006, le Maire de Paris a répondu au Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris. Voici la question et sa réponse...

 

Le Collectif :
« Bonsoir..., en 2004, vous avez refusé le permis de construire qui menaçait la dernière ferme de Paris. Cela a réjoui les nombreux défenseurs du patrimoine. Aussi, nous avons été surpris, en mai de cette année, que des responsables juridiques de la Ville, sur ce dossier, plaident au côté du Promoteur... contre le Collectif d’associations ! Monsieur le Maire, devons-nous considérer cela comme un dysfonctionnement de ces services ? Merci. »

 

Réponse du Maire de Paris :
« En ce qui concerne la Ferme Montsouris, d’abord je vous confirme... (que) les services de la Ville, ils préparent des notes, ils préparent des analyses et c’est moi qui prend la responsabilité. Et, sur la ferme Montsouris, je crois avoir été assez clair. Je vous signale aussi que dans le PLU nous avons classé pour certains usages. Cette affaire n’est pas terminée et vous avez vu que Pierre (Castagnou) et moi nous pouvions être un peu bagarreur quand on essaye de nous forcer la main et que les promoteurs immobilier, en cherchant à nous violer, cherchaient à violer l’identité de Paris. Donc, nous restons fermes. »

 

Vous pouvez voir et entendre cette réponse sur Dailymotion.

 

Il semble donc que le Maire de Paris ne soit pas au courant du fait que ses services juridiques ont plaidé, au tribunal, contre les associations et au côté du promoteur, le 31 mai dernier.


Sur ce dossier, il reste de nombreux contentieux en cours, dans les mois à venir.


Aussi la question demeure :

La plaidoirie du 31 mai dernier était-elle un dysfonctionnement des services juridiques de l’Hôtel de Ville ?