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jeudi, 01 mars 2007

Le Maire de Paris saisit le Ministre de la Culture

 

Le 27 février, Bertrand Delanoë a écrit à Renaud Donnedieu de Vabres :

« Mon attention est appelée sur des dégradations qui auraient été apportées au site lors de la réalisation de ces sondages. Je vous remercie de bien vouloir me faire connaître les mesures que vous entendez prendre pour garantir l’intégrité de ce monument historique qui fait partie du patrimoine parisien. »

 

Le 23 février, le Maire du 14e, Pierre Castagnou, avait déjà écrit au même Ministre de la Culture :

« Je viens d’apprendre incidemment que les travaux auraient endommagé gravement l’un des piliers tournés de la carrière. Celui-ci, situé à proximité d’un immeuble habité, aurait en partie éclaté sous la pression du forage. De plus, alors que seule l’utilisation de chaux hydraulique était autorisée par vos services, le puits de sondage aurait été comblé par une injection de béton, qui se serait également répandu sur le sol de la carrière. »
« C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir diligenter immédiatement une enquête sur les travaux réellement entrepris par la Soferim et les dégâts occasionnés ainsi que prendre toute mesure conservatoire assurant la préservation de la carrière Port Mahon. Je continue par ailleurs à m’interroger sur les raisons qui ont conduit votre ministère à autoriser la Soferim à entreprendre de tels travaux que rien ne justifiait, étant donné que cette société n’a obtenu ni permis de démolir, ni permis de construire pour d’éventuels projets immobiliers. »

 

samedi, 10 février 2007

2 semaines après que nous leur ayons fait parvenir les conclusions de l'expert...

 

Ni Ministre de la Culture, ni ses services n'ont réagi.

 

Et donc, sur le terrain, le chantier continue...

 

Ces travaux, expertisés dangereux, sont autorisés sur la seule base de l'article L 621-10 du Code du Patrimoine qui permet au Ministère de la Culture d'autoriser des « travaux d'entretien, de réparation ou de restauration des immeubles classés ».

 

Mais, est-on bien, rue de la Tombe-Issoire, en train « d'entretenir » le Monument Historique ?


L'avis de l'expert du 25 janvier dernier démontre que non.


Les perforations répétées n'entretiennent pas, mais plutôt fragilisent les piliers médiévaux qui doivent supporter le sol et même les immeubles voisins.

 

L'article L 621-9, du même code, précise que :
« Les travaux autorisés en application du premier alinéa s'exécutent sous le contrôle scientifique et technique des services de l'Etat chargés des monuments historiques. »

 

Le Ministre de la Culture ne peut donc fuir ses responsabilités.

 

Ses services, à aucun moment, n'ont exercé le « contrôle scientifique et technique », exigé par la loi, puisqu'ils n'ont jamais consulté un quelconque professionnel en mécanique des sols.

 


Le silence du Ministre, Renaud Donnedien de Vabres, va-t-il durer longtemps ?

 

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Ce mutisme est d'ailleurs partagé par le Maire de Paris et par ses services.

 

« Sur le rapport de l’Inspection générale des carrières, le Préfet peut à tout moment interdire sur un chantier une technique ou l’usage de matériel susceptibles par leurs répercussions dans les carrières souterraines de créer des désordres dans les constructions et terrains avoisinants. » (Art. 7 de l’Arrêté inter-préfectoral du 24 janvier 1966).

 

« Susceptible... de créer des désordre », c'est bien ce qu'écrit l'expert :

« nous ne pouvons que réitérer nos plus expresses réserves sur le caractère néfaste d’une telle intervention et sur l’augmentation des risques de déstabilisation des piliers et du ciel - recouvrement... Que fera-t-on quand la carrière aura été effondrée ? »

 


Alors, quand les autorités vont-elles enfin réagir ?

 

samedi, 03 février 2007

Le silence des responsables est assourdissant

 

Ni le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ni le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, ni leurs services, n’ont réagi à l’avis de l’expert que nous leur avons envoyé.

 

Cet avis relève pourtant de graves risques, si le chantier continue.

 

La préservation d’un Monument Historique et la sécurité publique mérite un maximum de précautions.

 

Rappelons qu'aucun ingénieur en géologie ou en mécanique des sols n’a accepté d’endosser par écrit la responsabilité de ces travaux.

 

mardi, 12 décembre 2006

Bertrand Delanoë nous répond

Lors de son compte rendu de mandat, le 6 décembre 2006, le Maire de Paris a répondu au Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris. Voici la question et sa réponse...

 

Le Collectif :
« Bonsoir..., en 2004, vous avez refusé le permis de construire qui menaçait la dernière ferme de Paris. Cela a réjoui les nombreux défenseurs du patrimoine. Aussi, nous avons été surpris, en mai de cette année, que des responsables juridiques de la Ville, sur ce dossier, plaident au côté du Promoteur... contre le Collectif d’associations ! Monsieur le Maire, devons-nous considérer cela comme un dysfonctionnement de ces services ? Merci. »

 

Réponse du Maire de Paris :
« En ce qui concerne la Ferme Montsouris, d’abord je vous confirme... (que) les services de la Ville, ils préparent des notes, ils préparent des analyses et c’est moi qui prend la responsabilité. Et, sur la ferme Montsouris, je crois avoir été assez clair. Je vous signale aussi que dans le PLU nous avons classé pour certains usages. Cette affaire n’est pas terminée et vous avez vu que Pierre (Castagnou) et moi nous pouvions être un peu bagarreur quand on essaye de nous forcer la main et que les promoteurs immobilier, en cherchant à nous violer, cherchaient à violer l’identité de Paris. Donc, nous restons fermes. »

 

Vous pouvez voir et entendre cette réponse sur Dailymotion.

 

Il semble donc que le Maire de Paris ne soit pas au courant du fait que ses services juridiques ont plaidé, au tribunal, contre les associations et au côté du promoteur, le 31 mai dernier.


Sur ce dossier, il reste de nombreux contentieux en cours, dans les mois à venir.


Aussi la question demeure :

La plaidoirie du 31 mai dernier était-elle un dysfonctionnement des services juridiques de l’Hôtel de Ville ?