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mardi, 12 décembre 2006

Bertrand Delanoë nous répond

Lors de son compte rendu de mandat, le 6 décembre 2006, le Maire de Paris a répondu au Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris. Voici la question et sa réponse...

 

Le Collectif :
« Bonsoir..., en 2004, vous avez refusé le permis de construire qui menaçait la dernière ferme de Paris. Cela a réjoui les nombreux défenseurs du patrimoine. Aussi, nous avons été surpris, en mai de cette année, que des responsables juridiques de la Ville, sur ce dossier, plaident au côté du Promoteur... contre le Collectif d’associations ! Monsieur le Maire, devons-nous considérer cela comme un dysfonctionnement de ces services ? Merci. »

 

Réponse du Maire de Paris :
« En ce qui concerne la Ferme Montsouris, d’abord je vous confirme... (que) les services de la Ville, ils préparent des notes, ils préparent des analyses et c’est moi qui prend la responsabilité. Et, sur la ferme Montsouris, je crois avoir été assez clair. Je vous signale aussi que dans le PLU nous avons classé pour certains usages. Cette affaire n’est pas terminée et vous avez vu que Pierre (Castagnou) et moi nous pouvions être un peu bagarreur quand on essaye de nous forcer la main et que les promoteurs immobilier, en cherchant à nous violer, cherchaient à violer l’identité de Paris. Donc, nous restons fermes. »

 

Vous pouvez voir et entendre cette réponse sur Dailymotion.

 

Il semble donc que le Maire de Paris ne soit pas au courant du fait que ses services juridiques ont plaidé, au tribunal, contre les associations et au côté du promoteur, le 31 mai dernier.


Sur ce dossier, il reste de nombreux contentieux en cours, dans les mois à venir.


Aussi la question demeure :

La plaidoirie du 31 mai dernier était-elle un dysfonctionnement des services juridiques de l’Hôtel de Ville ?

 

jeudi, 09 novembre 2006

Laurence Souques

Ce mardi 7 novembre, à l’Eglise Saint-Dominique, les obsèques de Laurence Souques ont été célébrées.


De 1973 à 1998, Laurence tenait une boutique au 26, rue de la Tombe-Issoire, où elle présentait les activités caritatives de son association : Les Amis de Seva Sangh Samiti. Ce local lui avait été confié par l’Abbé Keller qui soutenait bien des oeuvres et des actions charitables à la Ferme de Montsouris. A la mort de l’Abbé Keller, Laurence s’est battue pour que les lieux soient préservés et que les volontés du Père soient respectées (notamment son testament qui interdit toute opération immobilière).


En 1992, Télérama publia un article sous-titré :

« Avec quelques autres, Mlle Souques la bien nommée fait un foin du tonnerre pour protéger un îlot du 14e, et sa carrière souterraine, menacée par un promoteur... »


Laurence n’est plus parmi nous, mais ses amis continuent le combat afin que ce patrimoine de Paris soit enfin préservé de la spéculation immobilière.

mardi, 26 septembre 2006

La Commission du Vieux Paris accepte la démolition d’une ancienne maison du site

Le 12 septembre dernier, la Commission du Vieux Paris vient d’accepter que soit démoli la maison de faubourg du 28, rue de la Tombe-Issoire :

 

« Maintien du voeu en faveur de la restauration et de la réhabilitation du 15 villa Saint-Jacques et lever du voeu au 28 rue de la Tombe-Issoire : La Commission du vieux Paris, réunie le 12 septembre 2006 à l’Hôtel de Ville sous la présidence de Mme Moïra Guilmart, adjointe au Maire chargée du patrimoine, suite aux voeux émis en 1999, 2000 et 2004, maintient son voeu en faveur de la restauration et de la réhabilitation du 15 villa Saint-Jacques, pavillon de style troubadour construit en 1840, et admet la démolition du bâtiment à un étage, datant également des années 1830-1840, au 28 rue de la Tombe-Issoire, en raison de son état de délabrement trop important. »

 

Cette démolition attire, de notre part, 4 remarques :

 

1) La Ville en acceptant cette démolition délivre le message suivant à tout promoteur : vous n’arrivez pas à obtenir votre permis de démolir, parce que votre immeuble est un patrimoine historique ? Qu’à cela ne tienne, laissez-le à l’abandon. Au besoin, accélérez la procédure en détruisant votre immeuble par petit bout, mois après mois. Et ainsi, nous vous donnerons votre permis de démolir.

 

2) La maison de faubourg du 28, rue de la Tombe-Issoire n’est pas dans un état qui empêche sa restauration, loin de là. Juste avant son expulsion, le 21 juillet 2004 au matin, nous l’avons d’ailleurs fait visiter de fond en comble, à plusieurs élus et à des personnalités du quartier, afin qu’ils puissent le constater. A nous tous, nous pesions environ 1 tonne 5 et bien nulle part le plancher ne s’est affaissé !

 

3) L’ensemble du patrimoine de cette parcelle mérite d’être conservé, car il s’agit d’un site miraculeusement épargné par l’urbanisation moderne, abritant la dernière ferme de Paris. Il ne reste aucun autre exemple, dans Paris, d’un tel ensemble rural et faubourien.

 

4) Le Maire du 14e, dans l’entretien qu’il nous a donné, il y a quelques jours, rappelait que : « Cette parcelle est quasiment devenue inconstructible. On peut faire avec les bâtiments existants, mais on ne peut rien construire de nouveau. » En effet, depuis le jugement du Tribunal Administratif du 9 juin 2005, la parcelle est devenu de fait inconstructible, tout le sol et tout le sous-sol étant classés Monument Historique. Acceptez qu’en soit démoli une partie, c’est créer un trou béant inconstructible en plein Paris.

 

jeudi, 24 août 2006

Avis défavorables sur les demandes de permis de démolir

En août, le Maire du 14e, Pierre Castagnou, a donné un avis défavorable aux trois permis de démolir demandés par la Soferim.

Son avis est motivé par le fait que :

" la démolition dénaturerait les caractéristiques du site et compromettrait sa mise en valeur dans le respect des protections au titre des Monuments Historiques et au titre du Plan Local d'Urbanisme ".

On attend à présent l’avis du Ministre de la Culture.

jeudi, 03 août 2006

Nouvelles demandes de permis de démolir

Le promoteur vient de déposer 3 nouvelles demandes de permis de démolir, pour la démolition de 7 bâtiments, seuls la grange et l’immeuble sur rue du n°26 sont épargnés.
Pour justifier cela, il clame que les bâtiments sont en mauvais état.

Oublie-t-il qu’une injonction de mai 2003, réitérée de nombreuses fois par la Préfecture de Police, lui demande, " immédiatement et sans délai " et ce depuis plus de 3 ans, d’entretenir ces bâtiments ?
Oublie-t-il que, pour tout entretien, il se livre, depuis, à des travaux de déconstruction...

Des centaines de tonnes de gravats sont sorties du site, des étais ont été retirés.

Le 9 juin 2005, le Collectif d’associations a pourtant gagné son contentieux contre le promoteur. Le tribunal a tranché, le permis de construire était refusé.

Alors, à quoi aboutirait une démolition d’une telle ampleur ?
A créer une friche de 2 000 m², un terrain de fait inconstructible, en plein Paris.

Tout le sol et le sous-sol étant classé Monument Historique, le Ministère de la Culture a, maintenant, à se prononcer sur l’opportunité de ces travaux.

vendredi, 23 juin 2006

Permis de démolir

Le 31 mai 2006, le Collectif a attaqué en référé le permis de démolir N° 075 014 04 V 0028.
Depuis 2 ans, la Soferim demande, en effet, à démolir le mur pignon du 30, rue de la Tombe-Issoire, mitoyen du 28.

Devant le juge, la Ville a affirmé que l’urgence à démolir ce mur pignon devait primer sur l’urgence à conserver le patrimoine.

Résultat, la Ville et la Soferim ont gagné ce contentieux sur l'urgence.

Lors de cette audience, nous avons appris, de la bouche du juge, que la préemption de la Ferme de Montsouris par la Ville avait été annulée par ce même tribunal.

 

mardi, 20 juin 2006

Travaux légaux ou illégaux ?

Depuis septembre 2005, la Soferim refuse, aux inspecteurs de la Division de l’Urbanisme, l'entrée du 26-30, rue de la Tombe-Issoire et du 15-17, villa Saint-Jacques.

 

Ces agents de la Ville ont la charge d’inspecter les travaux à Paris, afin de vérifier s’ils sont autorisés.

 

Depuis, des centaines de tonnes de gravats ont été emmenés du site.

 

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jeudi, 12 janvier 2006

Débroussaillage ?

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Dessin paru dans Zurban
(avec l'aimable autorisation de l'auteur).

 

"Débroussaillage" pendant les vacances du Jour de l'An 2006


Le Ministère de la Culture s’est entendu avec la Soferim pour que l’INRAP réalise des fouilles archéologiques préventives (mais préventives à quoi puisque le permis de construire a été refusé). Pour soi-disant préparer le terrain à ses archéologues la DRAC a demandé un "débroussaillage". On peut juger du résultat :

 

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 Avant débroussaillage...

 

 

 

 

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Après ! 

 

 

 

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Voyez la différence ! 

 

 

 

Pourtant, ce jardin est un EVIP, Espace Vert Intérieur Protégé...

 

Et faut-il préciser qu'au jour d'aujourd'hui, on attend toujours la venue des archéologues...