jeudi, 19 novembre 2009
Evolution de la position de la Mairie
Le 12 mars 2007, le Conseil d'arrondissement a adopté un voeu présenté par Pierre Castagnou, Pascal Cherki et Geneviève Bellenger qui est ainsi libellé :
"la Mairie du 14ème et le Collectif de Port Mahon et de la Ferme Montsouris luttent pied à pied pour empêcher toute densification et exiger la mise en valeur de ce patrimoine [...] Le Conseil d’arrondissement du 14e tient à ce que soit réalisé à cet endroit, conformément à la volonté du Maire de Paris et aux prescriptions du PLU, un projet d’intérêt public comprenant :
- la restauration des immeubles du 26-30 rue de la Tombe-Issoire et du 15-17 villa Saint-Jacques pour du logement social ;
- la restauration de la Ferme Montsouris pour y réaliser un équipement culturel de proximité. Aussi demande-t-il au Maire de Paris de prendre à nouveau l’initiative de proposer le rachat par la Ville de Paris des propriétés des 26-30 de la rue de la Tombe Issoire et des 15-17 Villa Saint Jacques"
Pierre Castagnou avait alors ajouté :
"Cette proposition de voeu s'inscrit dans une partie de bras de fer engagée depuis plusieurs années entre les Mairies de Paris et du 14e et le promoteur propriétaire, la Soferim. Je tiens à être réaliste : ce voeu ne mettra pas fin à ce bras de fer. Son but est de montrer que la détermination de la Mairie du 14e et par voie de conséquence de la Mairie de Paris reste entière."
(http://www.mairie14.paris.fr/mairie14/jsp/site/Portal.jsp... cliquer sur le fichier : CA12_03_07.pdf)
Le programme de la Gauche de mars 2008 s'engage à :
« Acquisition et restauration du site de la ferme de la Tombe Issoire ».
Pierre Castagnou, peu de temps avant sa mort, avait d'ailleurs pris soin de faire inscrire l'achat de tout le site au PIPP (Plan d'Investissements Pluri-Annuel de la Ville de Paris).
Quelques jours après son élection en remplacement de Pierre Castagnou, Pascal Cherki nous a assuré qu'il ne reviendrait pas sur le programme de la Gauche de mars 2008 dont il est un des rédacteurs avec Pierre Castagnou.
Au Conseil de Paris de juillet, le Groupe PS a voté contre la demande de classement de la Ferme de Montsouris.
Il y a quelques jours, le Maire du 14e, Pascal Cherki, nous a annoncé sa volonté de ne plus s'opposer à l'opération immobilière du promoteur.
Enfin, la Ville vient de faire savoir à la DRAC qu'elle ne s'opposait pas à la délivrance de l'autorisation de travaux sur la carrière.
mercredi, 12 mars 2008
2e tour des élections municipales
Trois candidats se présentent au second tour des élections municipales dans le 14e.
Ils ont tous inscrit dans leur programme la préservation de la Ferme de Montsouris.
Voici le détail de chacun à ce sujet :
Marie-Claire Carrère-Gée :
« La Ferme Montsouris sera sauvée, nous y créerons un musée »
(http://www.marieclairecarreregee.fr/files/PROGRAMME_MUNIC...)
Pierre Castagnou :
« Acquisition et restauration du site de la ferme de la Tombe Issoire : réalisation de logements sociaux et d’un équipement culturel de proximité »
(http://www.pierrecastagnou.net/wp-content/themes/pierreca...)
Marielle de Sarnez :
« Préserver le site de la ferme Montsouris, rue de la Tombe Issoire, lieu d’histoire de notre arrondissement »
(http://www.marielledesarnez.fr/telechargement/projet-14em...)
10:04 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie-claire carrère-gée, pierre castagnou, marielle de sarnez, ferme montsouris, ferme de montsouris, tombe issoire
mardi, 04 mars 2008
Pierre Castagnou
L'actuel Maire du 14e arrondissement, Pierre castagnou, candidat pour le PS et le PC aux prochaines Municipales, a répondu à nos questions.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?
C’est une histoire longue et mouvementée. Notre première victoire a été d’obtenir que le sol de la propriété et la carrière souterraine du chemin de Port-Mahon située sous la propriété soient classés à l’inventaire des monuments historiques grâce à une décision de principe de Jack Lang, Ministre de la Culture, confirmée par un décret du 4 janvier 1994. J’étais alors élu d’opposition.
C’est en nous appuyant notamment sur ce classement que nous avons pu, par la suite, mener la lutte pour la sauvegarde de ce lieu de patrimoine historique contre l’appétit des spéculateurs immobiliers.
C’est un lieu auquel je suis très attaché. Non seulement l’aqueduc de Lutèce passe également sous la propriété qui recèle le dernier corps de ferme de la Capitale, mais c’est aussi un endroit chargé des souvenirs des combats de l’abbé Keller en faveur des démunis.
En 2003, la Fondation catholique « Les Berceaux du Souvenir » vend cette propriété, communément dénommée la ferme Montsouris, à un promoteur immobilier, la Soferim, pour un peu plus de 6 millions d’euros.
Je me suis immédiatement engagé, aux côtés du Collectif, dans la défense de ce patrimoine historique et le refus de la surdensification.
A partir de ce moment, j’obtiens le soutien personnel et sans réserve du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, avec lequel j’agis dès lors en étroite concertation.
En mars 2004, relayant l’avis négatif que j’avais émis, il refuse le permis de construire pour un projet qui aurait abouti à défigurer le site. Le promoteur attaque cette décision devant le tribunal administratif.
S’ensuit une véritable guerre des tranchées avec le promoteur qui tente d’obtenir par d’autres moyens ce qui lui est refusé en droit. Je pense, par exemple, à ce 29 décembre 2004 où une pelleteuse de 9 tonnes entre dans la cour, détruit les jardins, saccage l’espace vert protégé et met en péril la carrière. Répondant à l’appel du Collectif, je me rends sur les lieux avec quelques élus afin de faire cesser les travaux engagés sans aucune autorisation, et j’en appelle à la police pour faire respecter la légalité. Quelques jours plus tard, la Soferim accusera « sans rire » les élus du 14ème – dont moi-même– et les associations, opposés à ses projets immobiliers, d’avoir « séquestré » sa représentante. « Séquestrée » ? Alors que nous étions dehors et que la police était venue non pas pour « libérer » je ne sais qui, mais bien plutôt pour protéger les élus des « gros bras » du promoteur immobilier.
Suite à l’épisode de la pelleteuse, la Soferim dépose une Déclaration d’intention d’alièner (DIA). Le 10 février 2005, le Maire de Paris décide, comme je le lui avais demandé, de préempter en vue de la réalisation d’un équipement de proximité dans le bâtiment de la Ferme, et de logements sociaux.
Refus de la Soferim qui attaque une nouvelle fois en Justice au motif que la préemption était insuffisamment motivée.
En 2007, il n’y avait pas moins d’une dizaine d’affaires pendantes devant la Justice entre la Soferim et la Ville de Paris sur le dossier de la Tombe Issoire. Parmi ces affaires, il faut citer bien entendu une demande d’annulation des dispositions du PLU qui protège la cour, encadre drastiquement les possibilités de construction, et prévoit la réalisation dans la Ferme d’un équipement de proximité.
Comme vous le savez, la Soferim n’a pas obtenu gain de cause sur ce dernier point, mais la Ville doit étayer son refus e permis de construire. Je ne reprendrai pas les aspects juridiques du dossier, vous les connaissez aussi bien que moi. Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU), confirmées par la Justice, interdisent bel et bien au promoteur de réaliser son projet sur le site.
Je rappelle également que, en janvier 2008 et comme je l’avais souhaité, la Ville de Paris a refusé une nouvelle demande de déclaration de travaux introduite par le promoteur.
Je me réjouis enfin de la grande victoire remportée par le Collectif en octobre dernier : un jugement qui interdit au promoteur d’implanter des fondations modernes dans le monument historique souterrain. Cela revient à interdire toute construction nouvelle sur le site de la carrière.
Au point où nous en sommes, je ne reviendrai pas sur les multiples courriers que j’ai envoyés, toujours en concertation étroite avec le Collectif, aux Ministres de la Culture successifs, aux Préfets de Région, à la DRAC et autres instances de l’Etat, responsables du respect de la protection du site.
Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?
Comme je l’ai déjà évoqué, je suis attaché à deux aspects de ce patrimoine : d’une part bien entendu le patrimoine historique proprement dit (les carrières médiévales, l’aqueduc, la ferme, le porche du 26, l’espace vert intérieur…), d’autre part l’héritage « moral ». J’entends par là celui de l’abbé Keller en faveur des démunis, et le message de l’abbé Pierre qui, peu avant sa mort, a honoré l’invitation du Collectif et nous a rappelé, sur place, notre devoir envers les mal logés.
Si je suis de nouveau élu Maire du 14ème, soyez donc assurés que je continuerai à vos côtés le combat engagé pour la sauvegarde du patrimoine historique et social de la Ferme de la Tombe Issoire.
L’acquisition par la Ville de Paris et la restauration du site du 26-30 de la rue de la Tombe Issoire figurent dans mon programme pour le quartier Montsouris. Nous y réaliserons des logements sociaux et un équipement culturel de proximité.
Je continuerai de me battre avec vous demain comme je l’ai fait hier pour sauver ce site et y réaliser le lieu de convivialité dont le quartier a tant besoin. Et je puis vous assurer que Bertrand Delanoë, qui nous a apporté son soutien indéfectible, n’a pas changé de position, lui non plus. Nous le trouverons à nos côtés pour peser de tout son poids.
Il faut souhaiter qu’au lendemain des élections municipales, les Parisiennes et les Parisiens nous ayant à nouveau fait confiance, le propriétaire-promoteur entende enfin raison afin de parvenir à un accord avec la Ville en vue de la réalisation de notre projet.
J’ajoute que celui-ci donnera lieu bien entendu à une concertation avec le Collectif, le Conseil de quartier, les associations et les habitants concernés.
16:55 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre castagnou, parti socialiste, ferme, montsouris, carrière, carrières, port mahon
mardi, 13 mars 2007
Le Conseil d'arrondissement demande l'achat du site
Hier soir, le Conseil d'arrondissement du 14e a voté, à l'unanimité, pour que la Ville rachète l'ensemble du site pour le restaurer.
Voici des extraits de ce voeu :
« Proposition de voeu présentée par Pierre Castagnou, Jean-Paul Millet, Pascal Cherki, Geneviève Bellenger et les élu(e)s socialistes et radicale de gauche concernant le 26-30 rue de la Tombe-Issoire [...] la Mairie du 14ème et le Collectif de Port Mahon et de la Ferme de Montsouris luttent pied à pied pour empêcher toute densification et exiger la mise en valeur de ce patrimoine [...] Le Conseil d’arrondissement du 14ème tient à ce que soit réalisé à cet endroit, conformément à la volonté du Maire de Paris et aux prescriptions du PLU, un projet d’intérêt public comprenant : la restauration des immeubles du 26-30 rue de la Tombe-Issoire et du 15-17 villa Saint Jacques pour du logement social ; la restauration de la Ferme Montsouris pour y réaliser un équipement culturel de proximité. Aussi demande-t-il au Maire de Paris de prendre à nouveau l’initiative de proposer le rachat par la Ville de Paris des propriétés des 26-30 de la rue de la Tombe-Issoire et des 15-17 villa Saint Jacques en s’appuyant sur la nouvelle estimation des Domaines. »
16:30 Publié dans Histoire d'une lutte 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conseil d'arrondissement, pierre castagnou, pascal cherki, genevieve bellenger, ferme de montsouris
lundi, 12 mars 2007
Aujourd'hui dans Le Parisien
18:05 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maire du 14e, ferme montsouris, pierre castagnou, rue de la tombe-issoire
Aujourd'hui dans Matin Plus
10:30 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : matin plus, carrière, port-mahon, ferme montsouris, dernière ferme, pierre castagnou
jeudi, 01 mars 2007
Le Maire de Paris saisit le Ministre de la Culture
Le 27 février, Bertrand Delanoë a écrit à Renaud Donnedieu de Vabres :
« Mon attention est appelée sur des dégradations qui auraient été apportées au site lors de la réalisation de ces sondages. Je vous remercie de bien vouloir me faire connaître les mesures que vous entendez prendre pour garantir l’intégrité de ce monument historique qui fait partie du patrimoine parisien. »
Le 23 février, le Maire du 14e, Pierre Castagnou, avait déjà écrit au même Ministre de la Culture :
« Je viens d’apprendre incidemment que les travaux auraient endommagé gravement l’un des piliers tournés de la carrière. Celui-ci, situé à proximité d’un immeuble habité, aurait en partie éclaté sous la pression du forage. De plus, alors que seule l’utilisation de chaux hydraulique était autorisée par vos services, le puits de sondage aurait été comblé par une injection de béton, qui se serait également répandu sur le sol de la carrière. »
« C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir diligenter immédiatement une enquête sur les travaux réellement entrepris par la Soferim et les dégâts occasionnés ainsi que prendre toute mesure conservatoire assurant la préservation de la carrière Port Mahon. Je continue par ailleurs à m’interroger sur les raisons qui ont conduit votre ministère à autoriser la Soferim à entreprendre de tels travaux que rien ne justifiait, étant donné que cette société n’a obtenu ni permis de démolir, ni permis de construire pour d’éventuels projets immobiliers. »
13:20 Publié dans Histoire d'une lutte 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maire de paris, bertrand delanoë, ministre de la culture, renaud donnedieu de vabres, maire du 14e, pierre castagnou, soferim
mardi, 27 février 2007
Brève dans Matin Plus
18:00 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : port mahon, monument historique, carrière, pierre castagnou, renaud donnedieu de Vabres
mardi, 30 janvier 2007
Le Maire du 14e prend position sur la dangerosité des travaux
Le 26 janvier 2007, le Maire du 14e a alerté le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, sur la dangerosité des travaux actuels.
Hier soir, Pierre Castagnou nous a donné une copie de ce courrier.
Il y dit notamment :
" Je suis très surpris que la DRAC ait autorisé de tels travaux de forage".
" Les machines de forage utilisées me paraissent inappropriées, leur poids et les vibrations entraînés étant à même de fragiliser la carrière.
" L'objectif déclaré étant de sonder les piliers de la carrière, je me permets de vous interroger quant à l'utilité réelle et le risque de tels forages depuis la surface, alors que la carrière est parfaitement accessible. Une visite sous terre me paraît être le moyen le plus indiqué pour vérifier son état.
" Aussi je vous serais reconnaissant de bien vouloir demander à la DRAC, chargée du contrôle de ces travaux, de procéder à une visite de la carrière pour vérifier que les travaux n'ont pas occasionné de dégâts et de décider, si nécessaire, l'arrêt immédiat des travaux. "
12:50 Publié dans Histoire d'une lutte 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : port-mahon, carrière, maire du 14e, pierre castagnou, drac, ministre de la culture, renaud donnedieu de vabres
mardi, 12 décembre 2006
Bertrand Delanoë nous répond
Lors de son compte rendu de mandat, le 6 décembre 2006, le Maire de Paris a répondu au Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris. Voici la question et sa réponse...
Le Collectif :
« Bonsoir..., en 2004, vous avez refusé le permis de construire qui menaçait la dernière ferme de Paris. Cela a réjoui les nombreux défenseurs du patrimoine. Aussi, nous avons été surpris, en mai de cette année, que des responsables juridiques de la Ville, sur ce dossier, plaident au côté du Promoteur... contre le Collectif d’associations ! Monsieur le Maire, devons-nous considérer cela comme un dysfonctionnement de ces services ? Merci. »
Réponse du Maire de Paris :
« En ce qui concerne la Ferme Montsouris, d’abord je vous confirme... (que) les services de la Ville, ils préparent des notes, ils préparent des analyses et c’est moi qui prend la responsabilité. Et, sur la ferme Montsouris, je crois avoir été assez clair. Je vous signale aussi que dans le PLU nous avons classé pour certains usages. Cette affaire n’est pas terminée et vous avez vu que Pierre (Castagnou) et moi nous pouvions être un peu bagarreur quand on essaye de nous forcer la main et que les promoteurs immobilier, en cherchant à nous violer, cherchaient à violer l’identité de Paris. Donc, nous restons fermes. »
Vous pouvez voir et entendre cette réponse sur Dailymotion.
Il semble donc que le Maire de Paris ne soit pas au courant du fait que ses services juridiques ont plaidé, au tribunal, contre les associations et au côté du promoteur, le 31 mai dernier.
Sur ce dossier, il reste de nombreux contentieux en cours, dans les mois à venir.
Aussi la question demeure :
La plaidoirie du 31 mai dernier était-elle un dysfonctionnement des services juridiques de l’Hôtel de Ville ?
17:14 Publié dans Histoire d'une lutte 2006 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme montsouris, collectif de port-mahon, bertrand delanoë, maire de paris, pierre castagnou, compte rendu de mandat