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dimanche, 18 juin 2006

Livret historique

Les Editions du Dauphin ont édité un livret de 40 pages, intitulé « La Dernière ferme de Paris à Montsouris » :

4ème de couverture:

" ...les promoteurs tentèrent de se l'approprier, mais les habitants du quartier, conscient de sa valeur, se regroupèrent pour préserver ce lieu unique qui n'a peut-être pas encore livré tous ses secrets... "

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"Découvrez-en quelques-uns dans cet ouvrage spécialement destiné aux amoureux du quartier et du Paris mystérieux."


En vente, à 5 euros, à la maison d'édition (43, rue de la Tombe-Issoire 75014 Paris Tél. : 01 43 27 79 00) et dans les librairies parisiennes.

mardi, 13 juin 2006

Adhésion

Pour adhérer au Collectif de Port-Mahon, à titre personnel, il vous suffit d'envoyer vos coordonnées sur papier libre ou d'imprimer ce formulaire et un chèque de 10 euros à :

Collectif de Port-Mahon

149 avenue du Maine

75014 Paris

Vous pouvez aussi nous envoyer un mail à collectifportmahon@free.fr

dimanche, 04 juin 2006

La Maison de Chateaubriand

Le Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris a été amené à s’intéresser à un autre projet immobilier de Bertrand de Feydeau, pour le compte de l’Archevêché de Paris.

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En effet, non loin de la Ferme de Montsouris, au 92, avenue Denfert-Rochereau, se trouve l’Infirmerie Marie-Thérèse léguée par René de Chateaubriand.

 

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Le dossier de la Ferme de Montsouris et celui de la Maison de Chateaubriand se ressemblent étonnamment :

 

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En ces lieux, flotte l’atmosphère du romantisme, échappé miraculeusement du béton.

 

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Ces lieux ont été légués à l’Archevêché avec une charge perpétuelle qui n’est pas respectée.

 

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Dans la donation (devant Auguste-Louis Robin, notaire à Paris, les 25 et 26 avril 1828), Monsieur et Madame de Chateaubriand « voulant assurer à l’établissement de l’Infirmerie Marie Thérèse par eux fondé une existence stable capable de perpétuer les services qu’il rend aujourd’hui ... La présente donation est faite aux charges et conditions suivantes : Les unes permanentes fourniront la règle perpétuelle de l’établissement, les autres transitoires n’auront d’effet que jusqu’au décès de Mr et Me de Chateaubriand. Charges et conditions permanentes : 1° La maison de retraite de Marie Thérèse est exclusivement destinée à recevoir des ecclésiastiques âgés ou infirmes, ou malades ».

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Cette charge perpétuelle est-elle compatible avec la construction de « 2 bâtiments de 5 étages sur 2 niveaux de sous-sol pour l’un des bâtiments et 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation », comme on peut le lire dans la demande de permis de construire n° 0750 014 05 V 0042 déposée par la Cogedim ?

 

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C’est pourquoi, avec des membres de la famille de Chateaubriand et avec le Président de la Société Chateaubriand, nous demandons à ce que les termes de la donation soient respectées et que ce patrimoine soit préservé.

 

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Lors des Journées du patrimoine, samedi 16 et dimanche 17 septembre 2006, la Société Historique et Archéologique du 14e arrondissement, membre du Collectif, fera visiter gratuitement, ce site exceptionnel.

 

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Bibliographie :
- Canard enchaîné du 22/03/06.

jeudi, 01 juin 2006

Articles parus dans la revue Archéologia

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 Archéologia n°405 Novembre 2003

Une ferme dans la tourmente

 

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Archéologia n°408 Février 2004 

Vers la destruction annoncée des carrières médiévales de Port-Mahon

 

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Archéologia n°410 Avril 2004  

Port-Mahon est sauvé

 

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Archeologia n°420 Mars 2005  

L’affaire de la Ferme Montsouris

 

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Archeologia n°422 Mai 2005  

L’affaire de la ferme Montsouris et de la carrière de Port-Mahon est enfin réglée ?

 

 

 

 

Si vous souhaitez commander l'un de ces numéros à Archéologia :

http://www.archeologia-magazine.com/

abonnement@archeologia-magazine.com 

03 80 48 98 48

 

Le Collectif a pour objet

La préservation du bâti, du sol et du tréfonds des parcelles sises au 26-28-30 rue de la Tombe Issoire et 15-15bis-17 villa Saint-Jacques à 75014 Paris.

En outre, il a vocation d’assurer la continuité de l’œuvre sociale et culturelle initialement entreprise par l’Abbé Keller.

La Ferme de Montsouris

Cette propriété du faubourg Saint-Jacques est caractéristique des établissements agricoles de ville que l’on appelait fermes de nourrisseur ou vacheries.

 

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Ne jouissant pas de pâturage, son fourrage venait de la banlieue, afin de nourrir les bêtes à l’étable et de proposer du lait frais aux Parisiens et aux Montrougiens.

 

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La Ferme de Montsouris conserve son ancien cellier voûté en cintre surbaissé, aux proportions étonnantes.

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La présence de la Pendule à Salomon, tant sur la charpente de la ferme que sur celle de la maison de rapport sur rue, indique qu'il s'agit d'une oeuvre des Compagnons.

 

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photo Guy Vivien

La carrière du chemin de Port-Mahon ou des Hospitaliers de Saint Jean

La carrière de Port-Mahon est la dernière carrière médiévale qui nous soit parvenue intacte.

 

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Menacé par le béton, ce Monument Historique est pourtant l'ultime chance qu'ont les Parisiens de conserver en l'état, celui du Moyen Age, une exploitation de pierre à bâtir.

Les puits de béton (de 60 cm à 1 m 20 de largeur), que le promoteur aimerait voir perforer la carrière afin de fonder les immeubles neufs prévus, posent un problème technique aux répercussions encore inconnues. Les services de l’ Inspection Générale des Carrières n’ont été consultés, à propos de cette technique, que sur la résistance des puits de béton à la pression verticale envisagée, mais aucun ingénieur n’avait vérifié la résistance des piliers médiévaux eux-mêmes à une telle perforation.

 

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Photo Superflux

 

C’est pourquoi nous avons commandé une telle expertise à A. Paquet, consultant réputé.

Sa réponse est : « Nous vous confirmons [...] notre grand pessimisme concernant la stabilité de la carrière, voire sa ruine complète, si les travaux sont entrepris tel que conçus d’après les documents remis. »

Pourquoi risquer un tel effondrement et ce en pleine ville, avec des immeubles habités au bord ?

Les Hospitaliers de Saint-Jean

Du 12e au 18e siècle, le seigneur de la Tombe-Issoire fut le Commandeur des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean.
Cet ordre religieux et militaire est devenu au 16e siècle l'ordre de Malte.


Les carrières du fief de la Tombe-Issoire dépendaient donc des Hospitaliers.

 

Voir :

http://www.ordredemaltefrance.org/
http://www.orderofmalta.org/storia.asp?idlingua=3

 

 

Projet de centre polyvalent


La Ferme de Montsouris - site où l’histoire a aimé à passer et repasser, a laissé sa trace - n’est-elle pas naturellement destinée à devenir un lieu de culture et d’utilité publique, où les associations et où les Parisiens se rencontreront, pour apprendre leur histoire, mais aussi pour renouer les liens sociaux directement issus de cet héritage.

Il est impératif de mettre en valeur les diverses richesses patrimoniales du site.

Ces orientations peuvent se résumer ainsi :

Culturelles et patrimoniales :
- aqueduc Gallo-Romain
- carrières classée Monument Historique
- ferme et cellier
- charpente des Compagnons
- chemin de Saint-Jacques de Compostelle
- arts et spectacles

Sociales, éducatives et associatives :
- activités éducatives
- activités sociales
- réinsertion de jeunes
- ferme pédagogique
- maison des associations.

Ce centre polyvalent couvrira plus de 2 700 m², à 250 m de la gare RER Denfert-Rochereau.

 

L'Abbé Keller (1894-1986), l'ancien propriétaire du site

En 1934, la Fondation des Berceaux du Souvenir, fondée et dirigée par l’Abbé Keller, est reconnue d’utilité publique, avec le bénéfice de la clause charitable. En 1953, cette fondation, qui devient majoritaire dans la Société Immobilière du Lion de Belfort, développe aux 26-28 rue de la Tombe-Issoire et 15-17 villa Saint-Jacques, des logements pour des personnes de condition modeste et des activités du Centre d’œuvres de jeunesse. Le rapport de l’assemblée générale de la SI Le Lion de Belfort, en 1969, traduit les volontés de l’Abbé Keller, Président-Fondateur : " Ce sont des préoccupations d’ordre social et philanthropique qui expliquent que la Société se soit abstenue de tirer des locaux le profit financier qui lui était offert avec insistance, et récemment encore, par un promoteur. "


A sa mort, l’Association Diocésaine hérite des 56 parts qui étaient encore détenues par l’Abbé Keller dans la SCI Le Lion de Belfort, « à charge par elle de mettre à la disposition de la paroisse St Dominique le terrain et les locaux qui lui sont actuellement affectés » (testament olographe fait à Paris le 17 juin 1982 et déposé chez M° François Diot à Paris. Ce terrain correspond notamment à la grande cour de ferme du 26-28, rue de la Tombe-Issoire).

 

Les principaux acteurs du dossier

Bertrand Delanoë : Maire de Paris
(c'est son cabinet qui s'occupe directement de cette affaire).

Renaud Donnedieu de Vabres : Ministre de la Culture
(là aussi, c'est son cabinet qui s'occupe directement de cette affaire).

Bertrand de Feydeau de Saint Christophe : directeur général des affaires économiques de l’archevêché de Paris
(ancien PDG d’AXA Immobilier, administrateur de Gecina et de Klépierre, etc.).

Jean Papahn : président de la Soferim
(il tente de réaliser une opération immobilière sur ce site).

mardi, 30 mai 2006

L'aqueduc gallo-romain

L'aqueduc gallo-romain a été retrouvé dans le sol de la cour de la ferme par Didier Busson, archéologue de la Commission du Vieux Paris, lors de fouilles en mai 1992.

Cet aqueduc de Lutèce qui apportait l'eau aux Thermes de Cluny est dans le sol et le sol est classé.

Le projet immobilier ne tenait aucun compte de sa présence. Un immeuble de 5 étages était prévu à son emplacement.

Le Pavillon Troubadour

Sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), le style néo-gothique ou Troubadour n’a laissé que de rares exemples dans les faubourgs.

 

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De cette époque, le charmant petit pavillon du 15, villa Saint-Jacques, avec son architecture symétrique, son perron, son chambranle des fenêtres, ses pilastres, ses hauts-reliefs figurant deux couples dont l’un s’observe et l’autre s’ignore, son profil du roi François Ier sur les ferronneries, est une fantaisie unique évoquant de manière romantique la Renaissance.

 

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La Commission du Vieux Paris a souligné, en 1999, " son originalité architecturale " et a souhaité qu’il soit conservé.

 

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mercredi, 03 mai 2006

Propriétaire actuel du site

La Soferim, un promoteur privé, est en train d’acheter le 26-30, rue de la Tombe-Issoire et le 15-17, villa Saint-Jacques, 6,38 millions d’euros, à la Fondation des Berceaux du souvenir, c’est-à-dire à l’archevêché de Paris.

C’est la banque Socfim, du Groupe Caisse d’Epargne, qui prête l'argent. Il reste à payer environ 2 millions d’euros, avant le 31 décembre 2006.

 

La Soferim est une entreprise florissante qui annonce sur son site un volume d’affaire annuel de 100 millions d’ euros.

 

Du fait d’une erreur des services de la Ville, elle a obtenu des permis de démolir et de construire au 5-9, rue Niepce, Paris 14e. Elle va y réaliser une importante spéculation immobilière.

L’Hôtel de Ville lui a confié un des chantiers phares de la mandature, la reconstruction des Magasins réunis, 41bis, quai de la Loire (à ce propos lire le débat du Conseil de Paris d'avril 2003).


 

Bref, la Soferim est un promoteur en pleine santé qui compte bien réaliser une grosse opération de plus au 26-30, rue de la Tombe-Issoire.

jeudi, 12 janvier 2006

Débroussaillage ?

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Dessin paru dans Zurban
(avec l'aimable autorisation de l'auteur).

 

"Débroussaillage" pendant les vacances du Jour de l'An 2006


Le Ministère de la Culture s’est entendu avec la Soferim pour que l’INRAP réalise des fouilles archéologiques préventives (mais préventives à quoi puisque le permis de construire a été refusé). Pour soi-disant préparer le terrain à ses archéologues la DRAC a demandé un "débroussaillage". On peut juger du résultat :

 

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 Avant débroussaillage...

 

 

 

 

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Après ! 

 

 

 

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Voyez la différence ! 

 

 

 

Pourtant, ce jardin est un EVIP, Espace Vert Intérieur Protégé...

 

Et faut-il préciser qu'au jour d'aujourd'hui, on attend toujours la venue des archéologues...

 

 

dimanche, 25 septembre 2005

1er Prix du balcon fleuri

C’est le 26, rue de la Tombe-Issoire, dont les occupants ont été expulsés le 2 septembre 2005, qui vient ce dimanche de remporter le concours du plus beau balcon fleuri du 14e arrondissement !

  

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Beau symbole pour un immeuble qui n’avait rien à voir avec les taudis des marchands de sommeil et dont on se demande toujours pourquoi il a été expulsé.

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Ce balcon fleuri, œuvre d’un jardinier malien, forçait l’admiration...

 

jeudi, 09 juin 2005

Jugement du Tribunal Administratif

Le 9 juin 2005, le Tribunal administratif nous a donné raison, en rejetant toutes les demandes de la Soferim. Le Juge a confirmé la décision d’annulation de l’autorisation de travaux et confirmé le refus de la demande de permis de construire (075 014 00 V 0048) du 19 mars 2004 :


« Considérant ... qu’il ressort du dossier que la technique choisie ... n’a jamais été expérimentée sur ce type de carrière ; que les risques qu’elle comporte, notamment d’éclatement des masses de calcaire traversée, n’ont pas été étudiés ... les travaux envisagés constituent pour le monument historique une menace de dénaturation définitive ... L’autorisation de travaux délivrée le 24 novembre 2003 par le ministre de la culture et de la communication pour une partie de la carrière de Port-Mahon, ensemble la décision implicite rejetant le recours gracieux du Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris, reçu par le ministre le 16 janvier 2004, sont annulées. »

Le dossier ayant été jugé sur le fond, c’est l’implantation de toute fondation moderne, dans le Monument Historique souterrain, qui est ainsi proscrite.

samedi, 30 avril 2005

Nouveau retrait de l'autorisation

Le 26 avril 2005, le Ministre de la Culture, à la demande de Marie-Claire Carrère-Gée, Conseiller régional, a retiré l'autorisation de travaux à la Soferim.

Cette autorisation de travaux sur le Monument Historique permettait au promoteur d'implanter une centaine de piliers de béton dans la carrière du chemin de Port-Mahon.

vendredi, 10 décembre 2004

Une fête médiévale à Paris !

Le 21 novembre 2004, le Collectif organisait une grande fête médiévale à Paris : Le "Mystère de Montsouris".

Le programme était copieux : musique, combats en armure, jongleurs, cracheurs de feu, bateleurs, graveur…   tous les ingrédients étaient réunis pour faire revivre le Paris d’antan…

 

medium_musiciens.jpgPierre Hamon (1) et Pierre Boragno (2), spécialistes de la musique médiévale déambulaient avec cornemuses et flûtes médiévales parmi les spectateurs, leur musique se mêlait au fracas des combats de chevaliers… Puis, dans l’église,  lieu plus propice au recueillement, ils donnèrent un concert tout au long de l'après-midi.

 

 

Pendant ce temps, une reconstitution historique de combats en armures à l’épée par La Compagnie des Chevaliers de Brie Champagne se déroulait.

medium_chevaliers.2.jpgLes chevaliers combattaient en suivant les règles de la joute à l’épée de la fin du XIVe et du début du XVe siècle. Un maréchal de Lice  expliquait aux spectateurs les règles et le décompte des points. Des enfants, fascinés devant la soudaine apparition de chevaliers dans les rues de Paris, secondaient le maréchal en comptant les points à l’aide de petits drapeaux de couleur. Lorsque le combat s'engageait, le choc des lames et des armures résonnait dans les oreilles.

 

medium_romain_jonglant.jpgPendant ce temps, le jongleur Romain Delavoipiere faisait voler les balles colorées au-dessus des pavés et les cracheurs de feu impressionnaient petits et grands. 

 

 

 

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La nuit tombée, les flammes montaient bien au-dessus de la foule.

 

 

Un peu plus loin le magicien J. Proley accomplissait des tours avec des cristaux de roche. Déconcertant le public, il trouvait à 2 jours près la date de naissance d’un participant et  lisait dans la pensée d’une spectatrice !

  

C'est Valérie Loiseau qui avait dessiné l'affiche de la fête. Pendant les festivités, elle initiait le public à la technique de la gravure sur bois, procédé  utilisé au XVe siècle pour les cartes à jouer et les images religieuses (séries de gravures de pèlerinages vendues sur les lieux Saints).
Avec des gouges, l'artiste entaillait la surface du bois qui était ensuite encrée puis le papier était apposé dessus. Le tirage se faisait à la presse ou à la simple pression de la main, au « froton ». Malgré la simplicité apparente de ce procédé, il offre une grande variété d’ expression. Les enfants ont imprimé à la manière de l’époque un dragon et sont repartis avec un joli souvenir de cette fête.

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L’échoppe médiévale et la Fée dans la bouteille, deux boutiques parisiennes partenaires de la manifestation, animaient la rue en étalant  aux yeux des passants leur articles médiévaux : des bouteilles d’hypocras  et d'hydromel, des bijoux et des costumes.

 

Un historien de la Société Historique et Archéologique du 14e arrondissement avait rédigé pour le public un ensemble de questions évoquant les légendes médiévales,  ce jeu d'énigmes intitulé « Le Mystère de Moutsouris », a donné son nom à la fête. Une fois le questionnaire distribué, les participants avaient une heure pour  y  répondre. Voici l'une d'elle :

 

Le géant Isoré :


Le comte Guillaume, dit au Court Nez, se dirigeait vers Paris ; les sabots de son destrier, heurtant la chaussée de notre rue de la Tombe-Issoire, lançaient des étincelles. Devant la ville, le géant Isoré, roi de Coïmbre, à la tête d’une armée, terrorisait les Parisiens assiégés.
Au matin, Guillaume, l’épée au poing, défia en combat singulier le roi de Coïmbre. Le géant Isoré leva sa hache tranchante, pour l’asséner sur le heaume luisant de Guillaume, mais celui-ci s’avança si promptement qu
’il prit de vitesse l’énorme Isoré et le tua.
Au 15e siècle, on pouvait : « encore veoir le lieu ou Guillaume le lessa mort, car au propre lieu y ordonna le roy et fist faire une tombe ou une enseigne ».
La tombe, située exactement au croisement de la rue de la Tombe-Issoire et de la rue Dareau, était surmontée d’une grande croix, sur laquelle on pouvait lire : TOMBE ISORE.
Chercheur de mystère retrouve l’un des grands secrets de la chevalerie, explique comment en se mouvant après Isoré, Guillaume put le prendre de vitesse ?

 

Un jeu était également proposé aux enfants de 4 à 10 ans : il fallait dessiner un griffon imaginaire ou inventer des paroles sur l’air connu « J’ai descendu dans mon jardin », chanson du Moyen Age… Le meilleur déguisement était  lui aussi récompensé.

Les heureux gagnants ont pu repartir avec de nombreux lots.

 

La rue s’était parée d’étoffes chatoyantes vertes, rouges, violettes, bleues, ainsi que de peintures d’animaux fabuleux. Des Parisiens s'étaient préparés de longue date pour l'événement et plusieurs déguisements élaborés ont vu le jour : dame de cour, moine, chevalier, templier. Les couleurs et les sons  du Moyen Age envahissaient ce quartier de Paris…

 

Partenaires :

La Caisse d’Epargne 27-29, rue de la Tombe-Issoire,

la Mairie du 14e 2, place Ferdinand Brunot,

les éditions Parigramme 58, rue du Faubourg Poissonnière,

l’Echoppe médiévale 47, rue du Cherche Midi,

la Fée dans la Bouteille 44, rue de la Tombe-Issoire.

 

 

Notes
1.Professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon Pierre Hamon est également co-directeur de l'ensemble Alla francesca et du Centre de musique médiévale de Paris.
2.Pierre Boragno joue avec de nombreux ensembles comme La Simphonie du Marais, Les Arts florissants ou Fitzwilliam. Il est le fondateur du trio Alta

 

 

 

vendredi, 23 juillet 2004

Des ouvriers démolissent le Pavillon d'Anita

Le 21 juillet 2004, pendant que la Police expulsait les squatters du 17, villa Saint-Jacques, des ouvriers ont quasiment démoli l'ancien atelier du sculpteur Anita Tullio.

 

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Ces ouvriers se sont présentés comme étant des agents d'EDF venus couper le courant !

 

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Plusieurs membres du cabinet du Maire du 14e arrondissement, présents sur place, ont été témoins de cette destruction réalisée sans autorisation administrative.

 

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