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vendredi, 10 décembre 2004

Une fête médiévale à Paris !

Le 21 novembre 2004, le Collectif organisait une grande fête médiévale à Paris : Le "Mystère de Montsouris".

Le programme était copieux : musique, combats en armure, jongleurs, cracheurs de feu, bateleurs, graveur…   tous les ingrédients étaient réunis pour faire revivre le Paris d’antan…

 

medium_musiciens.jpgPierre Hamon (1) et Pierre Boragno (2), spécialistes de la musique médiévale déambulaient avec cornemuses et flûtes médiévales parmi les spectateurs, leur musique se mêlait au fracas des combats de chevaliers… Puis, dans l’église,  lieu plus propice au recueillement, ils donnèrent un concert tout au long de l'après-midi.

 

 

Pendant ce temps, une reconstitution historique de combats en armures à l’épée par La Compagnie des Chevaliers de Brie Champagne se déroulait.

medium_chevaliers.2.jpgLes chevaliers combattaient en suivant les règles de la joute à l’épée de la fin du XIVe et du début du XVe siècle. Un maréchal de Lice  expliquait aux spectateurs les règles et le décompte des points. Des enfants, fascinés devant la soudaine apparition de chevaliers dans les rues de Paris, secondaient le maréchal en comptant les points à l’aide de petits drapeaux de couleur. Lorsque le combat s'engageait, le choc des lames et des armures résonnait dans les oreilles.

 

medium_romain_jonglant.jpgPendant ce temps, le jongleur Romain Delavoipiere faisait voler les balles colorées au-dessus des pavés et les cracheurs de feu impressionnaient petits et grands. 

 

 

 

 medium_cracheurs_de_feu.jpg

La nuit tombée, les flammes montaient bien au-dessus de la foule.

 

 

Un peu plus loin le magicien J. Proley accomplissait des tours avec des cristaux de roche. Déconcertant le public, il trouvait à 2 jours près la date de naissance d’un participant et  lisait dans la pensée d’une spectatrice !

  

C'est Valérie Loiseau qui avait dessiné l'affiche de la fête. Pendant les festivités, elle initiait le public à la technique de la gravure sur bois, procédé  utilisé au XVe siècle pour les cartes à jouer et les images religieuses (séries de gravures de pèlerinages vendues sur les lieux Saints).
Avec des gouges, l'artiste entaillait la surface du bois qui était ensuite encrée puis le papier était apposé dessus. Le tirage se faisait à la presse ou à la simple pression de la main, au « froton ». Malgré la simplicité apparente de ce procédé, il offre une grande variété d’ expression. Les enfants ont imprimé à la manière de l’époque un dragon et sont repartis avec un joli souvenir de cette fête.

medium_scan_affiche_2004.2.jpg

L’échoppe médiévale et la Fée dans la bouteille, deux boutiques parisiennes partenaires de la manifestation, animaient la rue en étalant  aux yeux des passants leur articles médiévaux : des bouteilles d’hypocras  et d'hydromel, des bijoux et des costumes.

 

Un historien de la Société Historique et Archéologique du 14e arrondissement avait rédigé pour le public un ensemble de questions évoquant les légendes médiévales,  ce jeu d'énigmes intitulé « Le Mystère de Moutsouris », a donné son nom à la fête. Une fois le questionnaire distribué, les participants avaient une heure pour  y  répondre. Voici l'une d'elle :

 

Le géant Isoré :


Le comte Guillaume, dit au Court Nez, se dirigeait vers Paris ; les sabots de son destrier, heurtant la chaussée de notre rue de la Tombe-Issoire, lançaient des étincelles. Devant la ville, le géant Isoré, roi de Coïmbre, à la tête d’une armée, terrorisait les Parisiens assiégés.
Au matin, Guillaume, l’épée au poing, défia en combat singulier le roi de Coïmbre. Le géant Isoré leva sa hache tranchante, pour l’asséner sur le heaume luisant de Guillaume, mais celui-ci s’avança si promptement qu
’il prit de vitesse l’énorme Isoré et le tua.
Au 15e siècle, on pouvait : « encore veoir le lieu ou Guillaume le lessa mort, car au propre lieu y ordonna le roy et fist faire une tombe ou une enseigne ».
La tombe, située exactement au croisement de la rue de la Tombe-Issoire et de la rue Dareau, était surmontée d’une grande croix, sur laquelle on pouvait lire : TOMBE ISORE.
Chercheur de mystère retrouve l’un des grands secrets de la chevalerie, explique comment en se mouvant après Isoré, Guillaume put le prendre de vitesse ?

 

Un jeu était également proposé aux enfants de 4 à 10 ans : il fallait dessiner un griffon imaginaire ou inventer des paroles sur l’air connu « J’ai descendu dans mon jardin », chanson du Moyen Age… Le meilleur déguisement était  lui aussi récompensé.

Les heureux gagnants ont pu repartir avec de nombreux lots.

 

La rue s’était parée d’étoffes chatoyantes vertes, rouges, violettes, bleues, ainsi que de peintures d’animaux fabuleux. Des Parisiens s'étaient préparés de longue date pour l'événement et plusieurs déguisements élaborés ont vu le jour : dame de cour, moine, chevalier, templier. Les couleurs et les sons  du Moyen Age envahissaient ce quartier de Paris…

 

Partenaires :

La Caisse d’Epargne 27-29, rue de la Tombe-Issoire,

la Mairie du 14e 2, place Ferdinand Brunot,

les éditions Parigramme 58, rue du Faubourg Poissonnière,

l’Echoppe médiévale 47, rue du Cherche Midi,

la Fée dans la Bouteille 44, rue de la Tombe-Issoire.

 

 

Notes
1.Professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon Pierre Hamon est également co-directeur de l'ensemble Alla francesca et du Centre de musique médiévale de Paris.
2.Pierre Boragno joue avec de nombreux ensembles comme La Simphonie du Marais, Les Arts florissants ou Fitzwilliam. Il est le fondateur du trio Alta