mardi, 27 février 2007
Reportage sur Paris Cap'
Hier soir, sur la télévision Paris Cap' :
http://www.pariscap.com/emissions/2007/02/sanspapiers_cle...
" Imbroglio autour du chemin Port Mahon
" C’est la dernière carrière intacte de Paris : le chemin Port Mahon, dans le 14e arrondissement, situé à 25 mètres de profondeur. Un patrimoine qui pourrait bien disparaître. Ces carrières ont été classées il y a une quinzaine d’années, puis vendues - ainsi que les parcelles qui les surplombent - à un promoteur qui souhaite y construire des résidences de standing. Pour l’heure les permis de démolition et de construction n’ont pas été délivrés mais le ministère de la Culture a autorisé le promoteur à réaliser des forages. Forages qui auraient endommagé les carrières.
" La maire du 14e arrondissement a demandé une enquête auprès du ministère de la Culture. De son côté, le promoteur se défend de toute dégradation et n’a reçu aucune plainte de l’Inspection Générale des Carrières.
" Explications avec Yvonick Neumager "
18:00 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : port mahon, promoteur, ministère de la culture, maire du 14e, inspection générale des carrières
dimanche, 18 février 2007
L’expert l’avait annoncé... ça a eu lieu
Le chantier du promoteur a endommagé un des piliers médiévaux.
Nous n’avons cessé de l’annoncer, mais le Ministère de la Culture a préféré faire la sourde oreille et autoriser ces travaux.
On voit le résultat.
Le 14 février, avant même d’en être averti, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait demandé au Préfet de Police « de prendre toutes les mesures adaptées pour préserver la sécurité des personnes et des biens », l’alertant sur « les risques d’effondrement et de dégradation de la carrière liés à ces travaux. »
Imaginons ce qui se serait passé, si l’entreprise avait, comme il est prévu dans l’opération immobilière, foré les piliers mitoyens ?
Les voisins sont aux premières loges.
A présent que les faits sont là, va-t-on enfin prendre en considération les expertises d’Aimé Paquet ?
Le Tribunal Administratif, dans son jugement du 9 juin 2005, avait pourtant conclu que :
« les travaux envisagés constituent pour le monument historique une menace de dénaturation définitive »
On n’en a tenu aucun compte.
Dans le Parisien de vendredi dernier :
« pour ces travaux de sondage, le Ministère de la Culture nous a donné son aval, explique Christine Phal, responsable de la communication à la Soferim. Ces forages nous ont permis de vérifier la qualité et la profondeur du terrain. Nous avons fait attention à ce que ces sondages ne descendent pas jusqu’au niveau des carrières. »
Outre que l’on frise le ridicule (« nous avons fait attention à ce que ces sondages ne descendent pas jusqu’au niveau des carrières »), le promoteur lâche le pot aux roses : ces travaux n’étaient pas destinés à entretenir le Monument Historique, mais à « vérifier la qualité » du terrain.
C’est-à-dire que le promoteur a procédé à des tests pour tenter de prouver qu’il pouvait implanter des pieux de béton sans endommager les piliers médiévaux.
Et, les faits ont prouvé le contraire !
Le Ministère de la Culture a-t-il autorisé ces tests ?
Etait-il au courant de ces tests ?
Il faut considérer ce Monument Historique, à l’exemple de Notre-Dame de Paris :
Il est dangereux de jucher sur son toit des bulldozers.
Il est dangereux de taper dans ses murs à l’aide de ces mêmes bulldozers.
Il est dangereux de perforer les piliers qui la soutiennent.
Mais, si l’on ne vient pas ainsi la fragiliser, Notre-Dame pourra continuer d’accueillir des milliers de visiteurs en toute sécurité.
A présent, va-t-on arrêter les frais ?
Ou va-t-on continuer d’autoriser le promoteur à ébranler les piliers médiévaux qui soutiennent le sol et qui soutiennent les voisins ?
Nous posons cette question au Ministre de la Culture.
21:15 Publié dans Histoire d'une lutte 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ministre de la culture, monument historique, carrière, carrières, port-mahon, promoteur, soferim