mercredi, 24 avril 2013
Un faux affaissement de carrière
Un soi-disant affaissement de la carrière, qui « aurait pu causer un sinistre majeur dans le quartier » (selon la note du 25 mars de l'architecte en chef des monuments historiques), a permis au promoteur et au ministère de la Culture, le 2 avril dernier, de gagner leur premier contentieux sur ce dossier.
Or, l'IGC et l'INERIS n'ont constaté à propos de cet événement... qu'un simple tassement de remblais dans un ancien puits à eau. Ce tassement en surface n'a donc pas de rapport avec la carrière du chemin de Port-Mahon.
Tout ceci nous semble révélateur de la manière dont cette autorisation de travaux a été instruite à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles).
Le cabinet de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, est au courant depuis une douzaine de jours de ces faits d'une extrême gravité.
samedi, 20 avril 2013
Pétition
Hier, la pétition mise en ligne par le Conseil de quartier Montsouris-Dareau a recueilli sa 4 500e signature.
vendredi, 12 avril 2013
Café politique vendredi prochain
22:34 Publié dans Histoire d'une lutte 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme montsouris, ferme tombe issoire, ferme rue tombe issoire, carrière port mahon, carrière du chemin de port mahon
jeudi, 04 avril 2013
20 minutes
mercredi, 03 avril 2013
Le Parisien
Le Parisien annonce aujourd'hui le résultat du référé.
Nous confirmons que nous nous interrogeons sur cet effondrement de carrière inopiné (voir plus bas), qui a été décisif lors de l'audience (un référé se jugeant sur l'urgence).
08:47 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme de montsouris, carrière de port mahon, carrière du chemin de port mahon
mardi, 02 avril 2013
Le promoteur a réussi à convaincre le tribunal des référés
A l'instant nous venons d'apprendre que les arguments du promoteurs dont l'avocat a affirmé pendant l'audience :
- n'avoir aucunement en tête, avec ces travaux, de réaliser un projet immobilier,
- vouloir restaurer la carrière par pure philanthropie et
- vouloir agir en urgence à cause de la carrière qui aurait commencé, selon lui, de s'effondrer (voir plus bas)
ont convaincu le tribunal.
Il faut dire que l'avocat de la Ministre de la Culture l'a soutenu sur ces trois points.
Le promoteur peut continuer ses travaux et se frotter les mains. Il va enfin pouvoir réaliser son opération immobilière juteuse.
19:36 Publié dans Histoire d'une lutte 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carrière de port mahon, ferme de montsouris
Effondrement de carrière ou pseudo-effondrement de carrière ?
Vendredi soir à 21h, nous avons reçu les écritures de l'avocat du promoteur. Elles font état d'un effondrement de la carrière qui se serait produit en février ou mars dernier et dont la conséquence serait un trou en surface dans la cour.
Hervé Baptiste, ancien Architecte des Monuments Historiques, qui soutient le projet du promoteur, n'hésite pas à surenchérir dans ces écritures : "cet accident qui aurait pu causer un sinistre majeur dans le quartier, n'a pas eu à l'heure actuelle de conséquence grave, mais la zone sinistrée peut bien entendu s'amplifier ou se reproduire à côté sans plus de préavis".
A l'appui de ceci est présenté un constat d'huissier qui photographie ce trou en surface :
Curieusement, l'expertise de l'IGC (Inspection Générale des Carrières) sur cet effondrement de carrière, qui est pourtant présenté comme menaçant les voisins, est absente du dossier. Bien entendu dans ce cas, c'est l'IGC, le service qui a en charge la stabilité des carrières, qui doit immédiatement être consultée. Là, le promoteur préfère demander à un huissier.
L'huissier raconte qu'il a été inspecter la carrière, le 20 mars, sous la direction du promoteur. Mais, curieusement là encore, il ne constate aucun fontis (effondrement de carrière), aucun éboulement récent pouvant expliquer cet affaissement. Bref, ce serait un affaissement qui vient de la carrière, mais qui étrangement ne se manifesterait pas dans la carrière. Mais alors où sont passées les terres qui ont disparu, formant ce trou ? Elle doivent nécessairement occuper un vide en carrière. Et là, on ne trouve rien.
Sur son site Interne (http://www.lesjardinsmontsouris.com/des-travaux-preventif...), le promoteur explique qu'il a dû intervenir en urgence pour traiter cet effondrement. Et à l'appui de ses dires, il publie une photo des travaux où l'on reconnait bien le même emplacement que celui qui avait été repéré par l'huissier. Toutefois, on ne voit aucune machine destinée à combler un fontis, mais seulement une petite grue. Pourquoi juste une grue ?
Comme la loi l'y oblige, le promoteur affiche la nature de ses travaux sur le chantier. Et là, on a la surprise de lire, non pas une exploration d'un fontis de carrière et son comblement en urgence... mais un simple décomblement de puits.
Et on peut constater, sur la planche de l'IGC (quasiment au centre de ce plan), qu'effectivement à cet emplacement se trouve l'ancien puits à eau de la Ferme de Ficherolles. Il y est bien identifié comme "puits à eau" et il est cerné de rouge, ce qui indique que son fût est maçonné (comme tous les puits parisiens d'ailleurs). On peut noter, d'ailleurs, que la maçonnerie qui l'isole est épaisse.
On remarquera que sur la carte de l'IGC, document de référence en la matière, aucun fontis n'est signalé autour de ce puits (les fontis sont indiqués sur la carte par la simple lettre "f"). Rappelons qu'un fontis qui naîtrait brusquement dans une carrière, pour aussitôt traverser les différents bancs géologiques et déboucher à la surface, serait du jamais vu.
Voici une photo du chantier actuellement. On y retrouve la grue au même emplacement.
On remarque que les palissades vertes de chantier ont été remisées à gauche et remplacées par un entourage en bois.
Les voisins qui ont vu sur le chantier jour après jour, nous ont confirmé qu'il n'y a jamais eu d'autres trous que celui-ci. La grue sert bien entendu aux ouvriers, à descendre dans le puits à eau pour le débourrer (creuser et déblayer). Au vu des remblais retirés qui sont entassés autour du trou, le puits doit être à présent débourré sur plusieurs mètres de profondeur.
Comment cela se fait-il que l'effondrement de carrière se soit complètement évaporé ? Aucune trace n'en est visible, aucun travaux ne le concerne...
Nous aimerions ajouter que ce puits à eau a été remblayé dans les années 1950, que son épaisse maçonnerie isole complètement les remblais qu'il contient, du reste du sol. Ces remblais sont donc complètement isolés de la carrière.
Il ne s'agit donc visiblement que d'un débourrage d'un puits à eau et cela n'a aucun rapport avec la carrière.
Et les voisins, et encore moins le quartier, ne sont aucunement menacés par le débourrage de cet ancien puits à eau...
19:10 Publié dans Histoire d'une lutte 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carrière de port mahon, carrière du chemin de port mahon, ferme de montsouris
jeudi, 28 mars 2013
Lorànt Deutsch dans Direct Matin
19:29 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme de montsouris, ferme montsouris, port mahon, carrière port mahon
mercredi, 27 mars 2013
Lorànt Deutsch dans Le Parisien
Aujourd'hui, dans Le Parisien, Lorànt Deutsch dénonce ce qui est en train de se faire au 26, rue de la Tombe-Issoire, avec l'assentiment du Ministère de la Culture.
Sur le terrain, le promoteur continue ses travaux...
Cliquer ici pour signer la pétition.
mardi, 26 mars 2013
Le promoteur prend-il vraiment soin du Monument Historique ?
Ce matin, alertés par les voisins inquiets de cette manoeuvre, nous avons pu constater que le promoteur faisait entrer sur le chantier des engins lourds. Ici sur les photos, on voit un camion plein de fuel pénétrer sur le site.
Bien entendu, lorsqu'une carrière est vraiment en mauvais état et qu'on ne veut pas qu'elle s'abime, il est strictement interdit de rouler dessus avec un camion, ni même d'ailleurs avec une simple voiture. C'est le cas dans plusieurs endroits de Paris. Ainsi par exemple non loin de là, au 83, rue de la Tombe-Issoire, il est interdit, depuis des dizaines d'années, de pénétrer avec une voiture, la carrière étant en mauvais état. C'est le cas également pour la forêt de l'Hautil dans les Yvelines, etc.
Ces photographies sont la preuve que le promoteur ne se soucie pas réellement de la préservation de la carrière, mais qu'il veut à tous prix faire avancer son projet immobilier.
20 minutes
lundi, 25 mars 2013
La Soferim a commencé son chantier aujourd'hui
Cet après-midi, la Soferim a débuté son chantier.
Il semble que cette dernière soit très pressée de réaliser certains travaux avant la tenue du référé, le 2 avril prochain.
On s'étonnera du fait que cette intervention, lourde, sur le sous-sol ne soit pas précédée d'un référé préventif, comme cela se fait normalement avant tout chantier.
Le Conseil de Paris demande le classement de la Ferme de Montsouris
Il y a quelques minutes, Marie-Claire Carrère-Gée (UMP) proposait un voeu, au Conseil de Paris, dont voici l'intégralité :
"Le combat engagé depuis 20 ans par les défenseurs du patrimoine parisien pour sauvegarder la dernière ferme de Paris, la Ferme Montsouris et la carrière médiévale de Port-Mahon face à la volonté d’un promoteur d’y réaliser une opération immobilière nous mobilise une nouvelle fois.
Une nouvelle autorisation de travaux a été accordée au promoteur par la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti.
Et cela alors que toutes les autorisations précédentes ont été annulées par la justice (plus de 15 décisions de justice, toutes dans le même sens) et que le juge doit encore se prononcer sur le fond sur la dernière autorisation de travaux !
Le fait que la ministre accorde une nouvelle autorisation de travaux alors que la dernière n’a pas encore été définitivement annulée sur le fond en dit d’ailleurs long sur l’espoir du ministère de gagner la procédure précédente…
Une nouvelle fois, le promoteur poursuit sa stratégie : qualifier de « restauration » des carrières ce qui n’est que le fondement à un projet immobilier au dessus de carrières protégées au titre de la législation sur les Monuments historiques.
Naturellement, le Collectif engagera une procédure en référé contre cette nouvelle autorisation de travaux.
Sur proposition de Marie-Claire CARRERE-GEE et des élus UMPPA, le Conseil de Paris émet le vœu :
-que le Maire du 14e arrondissement et le Maire de Paris fassent connaître, par tout moyen utile, au ministère de la Culture leur opposition à la nouvelle autorisation de travaux ;
-que la Ville de Paris, qui est un tiers intéressé au sens de la législation sur les Monuments historiques, demande le classement de la Ferme Montsouris comme Monument Historique ;
-qu’une modification du PLU soit engagée en vue de déclarer l’inconstructibilité du site."
Ce voeu a été voté (28 pour et 26 contre), grâce notamment au soutient des Centristes, du Parti Communiste et d'EELV.
Il peut se voir sur le site de la Mairie de Paris à partir de 3 heures et 45 minutes.
samedi, 23 mars 2013
La pétition recueille 3 500 signatures
jeudi, 21 mars 2013
14eme ensemble
23:31 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme de montsouris, dernière ferme de paris, carrière de port mahon, carrière du chemin de port mahon
mercredi, 20 mars 2013
Le référé
Nous venons d'apprendre que le référé suspension se tiendra le 2 avril à 14 heures au tribunal Administratif (7, rue de Jouy, 4e, M° Pont Marie ou Saint-Paul).
Notre Collectif y attaque l'autorisation de travaux, du 21 décembre dernier, délivrée par la Ministre de la Culture.
mardi, 19 mars 2013
Un Conseil d'arrondissement houleux
Hier soir, lors du Conseil d'arrondissement, Paul Roussier (PCF), soutenu par Romain Paris (EELV), Adjoint au Patrimoine, Célia Blauel (EELV), Frédéric Vuillod (apparenté PS), Marie-Claire Carrère-Gée (UMP) et Daniel Cayol (Nouveau Centre), a demandé au Maire du 14e, Pascal Cherki, que Bertrand Delanoë intervienne auprès de la Ministre de la Culture, afin que soit retirée la nouvelle autorisation de travaux qui n'est pas une restauration, contrairement aux affirmations du promoteur. Le promoteur était d'ailleurs présent dans la salle.
Le Maire du 14e a refusé, argumentant notamment du fait qu'il ne voulait pas que la Ville dépense de l'argent avec ce dossier. Il a peur qu'à terme la propriété soit rachetée par la Ville et que cette dernière soit obligée de supporter le coût de la restauration de la carrière. Après avoir répété qu'il n'était pas un connaisseur des carrières, il a affirmé qu'une telle restauration coûterait des millions d'Euros à la Ville.
En réalité, les spécialistes s'accordent sur le fait qu'une réelle restauration ne coûterait que quelques centaines de milliers d'Euros. Cette somme serait d'ailleurs étalée sur plusieurs années. Une telle restauration est actuellement menée par la SEADACC à la carrière des Capucins à Paris, par l'OCRA à la carrière d'Ivry et par le PICAR à la carrière de Châtillon (trois associations appartenant au Collectif de Port-Mahon), sans que cela ne grève le budget de ces villes.
Faut-il ajouter que les Catacombes sont un des musées municipaux les plus rentables de Paris ?
11:20 Publié dans Histoire d'une lutte 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carrière classée monument historique, carrière de port mahon, carrière du chemin de port-mahon
lundi, 11 mars 2013
Dépôt d'un référé
Ce jour, notre avocat, Maître Martin Tissier, a déposé un référé demandant la suspension de l'autorisation de travaux délivrée pendant la trêve des confiseurs.
Quant à la pétition, elle a recueilli, en moins d'une semaine, plus de 2 600 signatures (http://www.avaaz.org/fr/petition/PARIS_il_faut_sauver_les...).
16:59 Publié dans Histoire d'une lutte 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carrière classée monument historique, carrière de port mahon, carrière du chemin de port mahon
vendredi, 08 mars 2013
Lorànt Deutsch dans L'Express
Dans L'Express du 7 mars, Lorànt Deutsch est revenu sur l'autorisation qui vient d'être donnée au promoteur :
"Le repas est déjà bien avancé lorsqu'un étudiant à barbichette fait soudain son entrée : c'est Lorànt Deutsch, dont le Métronome (Michel Lafon) a dépassé le 1,2 million d'exemplaires vendus, toutes éditions confondues ! L'amoureux de Paris se désole que la ferme Montsouris, ancienne vacherie du xixe siècle, rue de la Tombe-Issoire, dans le xive arrondissement, soit promise à la destruction, après feu vert de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti."
mercredi, 06 mars 2013
Soyez nombreux à signer la pétition
Le Conseil de quartier Montsouris-Dareau vient de mettre en ligne une pétition.
Depuis la fin des années 90, les différents ministres de la Culture ont délivré systématiquement des autorisations d'urbanisme illégales à un promoteur dont le seul but est d'édifier sur ce site un gigantesque immeuble d'appartements de standing, afin de réaliser une juteuse opération de spéculation immobilière.
Des Parisiens, le conseil de quartier et le collectif d'associations se sont battus pour que le Monument Historique soit préservé. La justice leur a toujours donné raison.
Il est temps de choisir une alternative à cette opération immobilière, plusieurs organismes et mécènes sont prêts à racheter ce site. Il faut juste une volonté politique. Il est temps de sortir immédiatement de cette impasse.
Pour signer la pétition :
http://www.avaaz.org/fr/petition/PARIS_il_faut_sauver_les...
Devant l'incurie de certains, prenons les choses en main, afin de préserver notre patrimoine.