jeudi, 14 novembre 2013
Le voeu qui a été adopté à l'unanimité
Hier au Conseil de Paris, la délibération DU 349 concernant l'achat de 710 m² du site n'a été voté que par les seuls élus du groupe socialiste.
En revanche le voeu 55, rattaché à cette délibération, a été voté à l'unanimité, ce qui est assez rare pour le souligner.
Ce voeu 55 stipule :
"Que les engagements pris par le Conseil de Paris soient respectés, à savoir que :
- le Maire du 14e arrondissement et le Maire de Paris fasse connaître, par tout moyen utile, au ministère de la Culture leur opposition à la nouvelle autorisation de travaux ;
- que la Ville de Paris, qui est un tiers intéressé au sens de la législation sur les Monuments Historiques, demande le classement de la ferme Montsouris comme Monument Historique ;
- qu'une modification du PLU soit engagé en vue de déclarer l'inconstructibilité du site.
Que la Mairie de Paris engage le rachat de la globalité du site et des carrières afin d'y réaliser un projet global de restauration et de valorisation du site, intégrant la réalisation d'une opération de logement social, la préservation de l'espace vert dans la cour, la réalisation d'une ferme dédiée à l'agriculture urbaine ouverte sur le quartier et la protection de la carrière de Port-Mahon.
Que la réalisation de ce projet soit faite avec toutes les parties prenantes."
Ces engagements seront-ils tenus ?
Une demande de permis de démolir
Le promoteur vient de déposer une demande de permis de démolir (PD 075 114 13 V 1002) auprès de la Ville le 7 octobre dernier.
mercredi, 13 novembre 2013
Des fouilles archéologiques préventives
Le Conseil de Paris vient à l'instant de voter l'achat de la parcelle de 710 m².
Comme Marie-Claire Carrère-Gée l'a souligné, pendant la séance, il n'est pas sûr que cet achat soit légal.
Toutefois, dans ce vote, il y a un motif de se réjouir. René Dutrey et Sylvain Garel ont demandé des fouille archéologiques préventives de tout le site, ce à quoi Danièle Pourtaud, Adjointe au Patrimoine, s'est engagée personnellement.
D'autre part, un voeu voté à l'unanimité demande le rachat de tout le site (2 730 m²), ainsi que sa protection au titre des Monuments Historiques et au PLU (Plan Local d'Urbanisme).
Cette discussion peut se voir sur le site de la mairie de 8h 8' 33" à 8h 36' 41".
mardi, 12 novembre 2013
Le Parisien
Ce matin dans le Parisien, le cabinet de Bertrand Delanoë n'hésite pas à annoncer un accord de l'exécutif parisien (EELV, PCF, PS) : "in extremis, un accord est intervenu".
Or, aujourd'hui à 12 h, il n'en est rien.
En effet, nous venons de joindre René Dutrey (EELV) et Paul Roussier (PCF) qui nous ont confirmé qu'aucune entente avec le cabinet de Bertrand Delanoë n'était intervenu sur ce dossier et que pour l'instant le désaccord restait total.
Conseil de Paris
Aujourd'hui et demain se tient le Conseil de Paris à l'Hôtel de Ville.
L'achat par la municipalité de 710 m² de la parcelle, pour une somme de 6 millions d'€, sera discutée.
L'UMP et les Verts ont déposé un voeu critique à ce sujet, demandant que le site soit préservé.
Vous pouvez suivre les débats en direct sur le site Internet de la Ville.
vendredi, 08 novembre 2013
Nouvelle autorisation de travaux
mercredi, 06 novembre 2013
Anne Hidalgo
Hier sur son blog, Anne Hidalgo a annoncé vouloir développer l'agriculture urbaine.
Nous avouons ne pas comprendre, dans ces conditions, pourquoi il faudrait abandonner à la spéculation immobilière les 2 730 m² de la Ferme de Montsouris, la dernière ferme de Paris.
mardi, 05 novembre 2013
Conseil d'arrondissement d'hier
Hier, s'est tenu le Conseil d'arrondissement.
Pascal Cherki, le Maire du 14e, y proposait l'achat par la Ville de seulement 710 m² du site, la Ville ne se portant pas acquéreur du Monument Historique.
Quelques minutes avant ce conseil, nous avons donné une conférence de presse, en présence de Célia Blauel, Marie-Claire Carrère-Gée, Nathalie Kosciusko-Morizet, Chantal Merchadou, Daniel Cayol, etc..
Carine Petit qui avait été également invitée par le Collectif n'est pas venue.
Le conseil a débuté quelques minutes plus tard.
La salle des mariages de la Mairie était exceptionnellement comble.
Un journaliste de M6 a demandé de filmer ce débat. Le Maire du 14e s'y est opposé formellement.
Rappelons pourtant que ces débats sont publics et donc qu'on ne peut interdire qu'ils soient filmés (article L2121-18 du Code Général des Collectivités Territoriales).
Une membre du Conseil de quartier Montsouris-Dareau, a pris la parole pour expliquer que ce dernier était très majoritairement contre cette solution.
Notre Collectif a ensuite rappelé que cet arrangement avec le promoteur ne préservait aucun élément du patrimoine, bien au contraire.
Célia Blauel a constaté que cette délibération ne respectait aucun des engagements de la Ville.
Marie-Claire Carrère-Gée a souligné que la préservation de ce site était transpartisane.
Jean-François Martins a conclu que « il y a tout pour trouver un consensus, puisque les partis, les associations, le Collectif, le Conseil de quartier sont d'accord... sauf vous Monsieur le Maire ». En regardant ce dernier, il a ajouté « il doit y avoir des raisons, la Soferim n'est pas particulièrement un promoteur fréquentable, votre prédécesseur a sorti manu militari la Soferim de la Mairie ! »
Paul Roussier a évoqué, à propos de cet achat, le « syndrome Adidas-Crédit Lyonnais ».
Daniel Cayol a regretté à l'adresse de Pascal Cherki : « Je ne comprends pas votre entêtement à faire passer une délibération, contre l'avis de tout le monde. Pierre Castagnou avait pourtant pris un engagement. »
Tous ces orateurs ont insisté sur le coût exorbitant et inexplicable de ce rachat : 6 millions d'€.
Le Maire du 14e n'a donné aucune explication sur ce montant (plus de deux fois le prix du marché).
Bien que certains adjoints socialistes ou apparentés nous ont confié leur malaise, face à ce cadeau fait au promoteur, un seul a osé voter contre : Frédéric Vuillod.
Malgré l'opposition de tous les conseillers du PCF, d'EELV, du Modem, de l'UDI et de l'UMP, cette délibération a donc été adoptée par le Conseil d'arrondissement.
L'achat, à présent va être proposé au Conseil de Paris dans une semaine.
Va-t-il, là encore, être voté de force ?
Le Parisien
Aujourd'hui dans Le Parisien, un article sur notre dossier.
lundi, 04 novembre 2013
Le Parisien
Aujourd'hui dans le Parisien, un grand article intitulé :
Ferme Montsouris - la solution de la mairie tourne à l'aigre.
De gauche comme de droite
Ce soir, lundi 4 novembre, devant la Mairie du 14e, à partir de 17h30, des personnalités politiques de tous bords viendront nous soutenir : Célia Blauel, Marie-Claire Carrère-Gée, Nathalie Kosciusko-Morizet, Chantal Merchadou, etc.
Carine Petit a été également invitée, mais n'a pas pour l'instant confirmé sa venue.
Nous assisterons ensuite au Conseil d'arrondissement où sera débattu le projet d'achat d'une parcelle de 710 m² pour une somme de 6 million d'€, projet dont nous avons donné les détails plus bas.
Programme du Collectif
Rappelons que le Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris est pour un achat de tout le site (2 730 m²) au prix du marché (soit environ 8 millions d'€) ou même pour l'expropriation complète du site.
C'est la seule solution qui permettrait de résoudre immédiatement l'ambroglio juridique qui dure depuis les années 80 et qui n'a que trop duré.
Le but étant, après un chantier de fouilles archéologiques et une véritable restauration (du Monument Historique, de l'aqueduc Gallo-Romain, du Pavillon Troubadour, des deux celliers et de la ferme), d'aménager :
- la première ferme urbaine et pédagogique de Paris,
- des logements sociaux,
- des boutiques pour les fondations et pour les associations, notamment celles reconnues d'utilité publique,
- l'aqueduc Gallo-Romain de Lutèce,
- une extension du circuit des Catacombes en faisant visiter la carrière classée Monument Historique,
- un accès pour les handicapés aux Catacombes.
Bref des équipements et des logements, culturels et sociaux, qui soient à 100 % dans l'intérêt de la population et non dans le seul intérêt financier d'un promoteur.
samedi, 02 novembre 2013
La Ville affirme acheter une parcelle de 1 420 m²
Il y a deux jours, nous avons publié, ici même, l'exposé des motifs, tel qui a été donné aux conseillers d'arrondissement. Ce texte permet aux conseillers de prendre connaissance des détails de la délibération, afin de pouvoir voter en connaissance de cause au Conseil d'arrondissement, lundi prochain.
Dans cet exposé des motifs (page 2, 34e ligne), il est affirmé que la Ville achète un terrain d'une superficie de 1 420 m², ce qui est faux.
Nous avons pu nous procurer deux autres documents qui le prouvent.
Il s'agit d'une part d'un plan (provenant du géomètre du promoteur lui-même) montrant la partie réellement achetée par la Ville (en rose sur ce plan), on peut y constater que le terrain qui serait acquis ne fait en réalité qu'un peu plus de 700 m².
Il s'agit d'autre part d'une lettre du Domaine qui indique, sans ambiguïté (page 1), que la surface achetée est de 710,20 m² !
Bref, la Ville n'achèterait pas ce terrain au prix déjà élevé de 4 225 €/m², mais au prix astronomique de :
6 millions / 710,20 m = 8 448 €/m² !
Et à ce prix-là, la Ville n'achète même pas tout le sous-sol de la parcelle...
Afin d'avoir un point de comparaison, rappelons que dans le 14e, la Ville vient d'acheter un terrain de 13 000 m² à l'hôpital Broussais pour 40 millions d'€.
Cela fait donc à Broussais : 3 077 €/m², c'est-à-dire le prix du marché.
Mais, rue de la Tombe-Issoire, c'est 275 % plus cher !
Bien entendu à ce prix là, le terrain de Broussais est constructible (la Ville achète également tout le sous-sol) et la Ville va pouvoir y aménager environ 340 logements, 66 places de crèche et une EHPAD de 112 lits (article du Point).
Les 6 millions d'euros que la Ville veut offrir au promoteur
En 2005, à la demande de Pierre Castagnou, le Domaine avait estimé le terrain tout entier, c'est-à-dire 2 730 m² à 13 350 000 €.
Soit en 2005 : 4 890 €/m².
En 2007, toujours à la demande de Pierre Castagnou, le Domaine avait estimé ces 2 730 m² à 9 millions d'€, comme on peut le vérifier, en relisant le voeu du conseil d'arrondissement de mars 2007 sur le site de la Mairie.
Soit en 2007 : 3 300 €/m².
Or, aujourd'hui, pour l'achat annoncé de 1 420 m² (sans l'achat de tout le sous-sol), le Domaine estime à 6 millions d'€.
Soit en 2013 : 4 225 €/m².
Cette considérable surévaluation (sans aucune raison avancée) permet à la Ville de donner 6 millions d'€ au promoteur.
En réalité, cette surévaluation est bien plus plus considérable, comme nous allons le montrer dans le texte plus haut...
vendredi, 01 novembre 2013
Les Verts demandent la réouverture de la ferme, plutôt qu'un projet immobilier
09:01 Publié dans Articles de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme de montsouris, ferme montsouris, carrières port mahon, carrières du chemin de port mahon, rue tombe issoire
jeudi, 31 octobre 2013
La Ville n'achète pas le monument historique
Selon le curieux arrangement avec le promoteur immobilier, la Ville ne sera pas propriétaire de la partie classée monument historique.
Le libellé de la délibération, qui va être soumise au vote du prochain conseil d'arrondissement (le lundi 4 novembre à 19 heures à la Mairie du 14e) est sans ambiguïté à ce sujet. Le promoteur immobilier restera propriétaire du « volume 3 », ce dernier volume étant défini comme le sous-sol « correspondant à la carrière classée ».
La Ville deviendrait donc propriétaire de deux bâtiments, sans être propriétaire de tout le sous-sol de la parcelle.
Le Collectif d'associations donnera une conférence de presse, devant la mairie du 14e, le lundi 4 novembre à 17h30, juste avant le conseil d'arrondissement qui décidera de cet achat original.
Pour signer la pétition
Le Conseil de quartier Montsouris-Dareau a mis en ligne une pétition intitulée : "il faut sauver les carrières médiévales sous la dernière ferme".
mardi, 29 octobre 2013
Un curieux arrangement
Des documents de l'Hôtel de Ville, que l'on vient de nous apporter, précisent les détails de l'accord que nous avions révélé dès le 13 septembre.
Le promoteur vend à la Ville : la grange et le Pavillon Troubadour, à l'exception notable de la partie de la carrière qui se trouve en dessous.
Ce projet, comme tous les précédents, comporte donc toujours la défiguration de l'ensemble de la carrière souterraine, pourtant protégée au titre des monuments historiques.
En surface, le promoteur détruit l'ancien immeuble sur rue (la façade du côté ville de la Ferme de Montsouris), la cour de ferme disparaît sous l'immeuble de 9 étages du promoteur, ce dernier détruit également l'aqueduc Gallo-Romain de Lutèce, la Ville quant à elle détruit la grange et le Pavillon Troubadour...
Quel est l'intérêt de ce montage financier ?
- Pour les défenseurs du patrimoine il est nul, puisque l'ensemble du monument historique est défiguré et puisque l'ensemble des bâtiments de ferme sont détruits.
- Pour les Parisiens qui ne s'intéressent pas au patrimoine, l'opération est exorbitante :
6 millions d'euros (le coût de l'achat par la Ville)
+ 2,5 millions d'euros (le coût estimé de la construction d'un bâtiment neuf à la place de l'ancienne grange)
+ 2 millions d'euros (le coût de la construction d'un bâtiment neuf à la place de l'ancien pavillon Troubadour)
= 10,5 millions d'euros (chiffres annoncés par la Ville elle-même dans ses documents).
Le cadeau financier au promoteur s'élève à :
plus de 60 millions d'euros (estimation faite par le journal Le Parisien du chiffre d'affaire de l'opération immobilière pour le promoteur)
+ 6 millions d'euros donnés par la Ville
= plus de 66 millions d'euros de chiffre d'affaire.
Ajoutons, pour ôter toute ambiguïté, que notre propos n'est nullement partisan, nous connaissons des personnalités socialistes ou sympathisantes qui sont scandalisées par cette affaire.
On espère qu'à ce prix, le promoteur remerciera les personnes qui le soutiennent.
samedi, 26 octobre 2013
France 3
Aujourd'hui sur France 3, Christophe Najdovski, Adjoint à la petite enfance à l'Hôtel de Ville et candidat d'EELV aux prochaines municipales, a critiqué l'accord de la Mairie avec le promoteur Soferim :
"Malheureusement, ce que je vois aujourd'hui c'est que le projet de la Ville ne porte que sur 40 % de la parcelle et les 60 % restant seraient vendus à un promoteur immobilier qui fera des logements à 10 000 euros le m². Moi, ce que je demande instamment à la Ville de Paris, c'est de faire en sorte de racheter l'ensemble de la parcelle et de faire un projet dans lequel on pourra avoir des logements qui seront accessibles, des équipements publics dont une crèche et aussi que l'on préserve le patrimoine de cette ferme".
Cette intervention peut se voir sur le site de FranceTV.