lundi, 10 février 2014
Le promoteur se dépêche de faire ses travaux sur la carrière avant le référé
Le chantier s'est brusquement accéléré depuis 5 jours.
D'abord ce sont des tombereaux de pierres qui ont été déversés sur le chantier et ensuite descendus dans la carrière. Et aujourd'hui, ce sont une grande grue et 7 algeco (baraques de chantier) qui sont venus compléter ce dispositif d'envergure.
Bref, le promoteur a débuté ses travaux sur la carrière.
Visiblement, il craint le référé de mercredi qui pourrait suspendre ses travaux.
Ce faisant, le promoteur fait évoluer sur le sol de la carrière des engins de 35 tonnes !
Bien des carrières souterraines privées de Paris ne supporteraient pas un tel poids.
Imaginez que l'on place un engin de 35 tonnes sur le toit de la Sainte-Chapelle, ses voûtes tiendraient-elles ?
Sans s'en rendre compte, le promoteur prouve ainsi à tout le monde que la carrière du chemin de Port-Mahon est bien plus solide qu'il tente de le faire croire...
vendredi, 07 février 2014
Question à Bertrand Delanoë
La question écrite posée au Maire de Paris a été votée à l'unanimité, au dernier Conseil d'arrondissement, le 3 février dernier.
Cette question demande notamment au Maire de Paris où en sont le classement Monument Historique des bâtiments et le rachat par la Ville de la totalité du site, afin d'y installer une ferme urbaine. Tout cela ayant été voté au Conseil de Paris.
Cette question demande également où en est la fouille archéologique préventive promise par l'Adjointe au Patrimoine de Bertrand Delanoë.
Pendant ce temps-là, sur place les travaux continuent pour construire un ensemble immobilier qui défigurerait la carrière.
samedi, 01 février 2014
Un adjoint débarqué
Un des adjoints actuels de la Mairie du 14e, Frédéric Vuillod (apparenté PS), vient d'être écarté de la liste de Carine Petit et de Pascal Cherki, pour les prochaines élections municipales.
De son propre aveu, Frédéric Vuillod paye en grande partie ses positions pour la préservation de la carrière du Chemin de Port-Mahon (voir son explication à ce sujet sur son site Internet). En juin 2011, lorsqu'au Conseil d'arrondissement, il avait voté pour la préservation du site, il avait dû essuyer des pressions, puis des menaces. Ces dernières ont donc été mises à exécution.
C'est oublier un peu vite que le précédent Maire du 14e, le regretté Pierre Castagnou (PS), était à notre côté dans ce combat pour la préservation de ce site classé, contre un promoteur qui ne poursuit que ses seuls intérêts financiers. Certains, qui doivent pourtant beaucoup à Pierre Castagnou, devraient y réfléchir. Pierre Castagnou était un démocrate, chacun pouvait, lorsqu'il était Maire, s'exprimer librement et voter comme bon lui semble.
mercredi, 29 janvier 2014
Prochain Conseil d'arrondissement
Lundi 3 février, au Conseil d'arrondissement de la Mairie du 14e, Paul Roussier (PCF), René Dutrey (EELV), Celia Blauel (EELV) et Frédéric Vuillod (apparenté PS) proposeront à leurs collègues de poser une question au Maire de Paris, Bertrand Delanoë.
Les deux dernières questions (en juillet 2013 et octobre 2013) posées sur ce même dossier par Paul Roussier au Maire de Paris sont, à ce jour, restées sans réponse. Ces deux questions avaient pourtant été votées à l'unanimité par le Conseil d'arrondissement.
Précisons que légalement le Maire de Paris se doit de répondre par écrit à une telle question votée en Conseil d'arrondissement.
Voici le texte complet de cette nouvelle question :
Le Conseil de Paris a voté le 13 novembre dernier une délibération autorisant la Ville à acheter une partie du site de la Ferme de Montsouris et simultanément un vœu relatif à l’avenir de l’autre partie qui resterait actuellement propriété privée.
Ce vœu voté à l’unanimité demande « que le Maire du 14e et le Maire de Paris fassent connaître, par tout moyen utile, au Ministère de la Culture leur opposition à la nouvelle autorisation de travaux (donnée au promoteur) ; que la Ville de Paris , qui est un tiers intéressé au sens de la législation sur les Monuments historiques, demande le classement de la Ferme Montsouris comme Monument historique ; qu’une modification du PLU soit engagée en vue de déclarer « l’inconstructibilité du site » .
Le vœu demande par ailleurs « que la Mairie de Paris engage le rachat de la globalité du site et des carrières, afin d’y réaliser un projet global de restauration et de valorisation du site, intégrant la réalisation d’une opération de logement social, la préservation de l’espace vert dans la cour, la réalisation d’une ferme dédiée à l’agriculture urbaine ouverte sur le quartier et la protection de la carrière Port-Mahon », et « que la réalisation de ce projet soit faite en concertation avec toutes les parties prenantes » .
Enfin l’exécutif parisien s’est engagé lors de ces décisions à demander que des fouilles préventives soient faites sur l’ensemble du site.
Nous vous demandons, Monsieur le Maire, la suite donnée à ces décisions, ayant constaté depuis la démolition par le promoteur de l’immeuble 26 rue de la Tombe Issoire.
Où en est la demande de fouilles archéologiques ? La Ville a un service d'archéologie qui réalise de telles fouilles préventives. Or sur le terrain les travaux du promoteur continuent.
La Ville a-t-elle engagée la demande de classement de la grange et du pavillon ? Tout retard serait inquiétant sachant que la délibération votée le 13 novembre précise que la Ville ne conserverait que la volumétrie de ces deux bâtiments. Acheter 6 millions d'€ deux bâtiments, pour n'en garder au bout du compte qu'une volumétrie, serait absurde, d'autant que la reconstruction de ces deux bâtiments nécessiterait un radier et des travaux supplémentaires en sous-sol dans la carrière classée monument historique, travaux suspendus à une décision de justice.
Enfin la Ville a-t-elle engagé les démarches pour racheter la totalité du site pour en faire notamment une ferme urbaine et mettre en valeur les carrières, les logements ayant été désormais détruits par le promoteur ?
lundi, 27 janvier 2014
Le promoteur commence les travaux sur le sous-sol
mercredi, 22 janvier 2014
Le projet d'EELV pour la Ferme de Montsouris
"Le 23 décembre dernier, à l’heure où de nombreux parisiens préparaient leur réveillon de Noël, des pelleteuses pénétraient au 26 rue de la Tombe-Issoire pour entamer la démolition de la dernière ferme de Paris. Et ce, alors même qu’avait été voté en novembre dernier à l’unanimité par le Conseil de Paris, un vœu stipulant que le site de la Ferme Montsouris et la carrière Port-Mahon devait être protégé. La ferme et la carrière constituent un patrimoine exceptionnel de notre ville, que nous défendons depuis de nombreuses années. Il est tout à fait possible de le préserver, et d’envisager pour le futur que coexistent sur le site une ferme dédiée à l’agriculture urbaine, et des logements à loyers modérés. C’est ce que nous proposons."
jeudi, 16 janvier 2014
Au Moulin à café, mercredi prochain
Le Moulin à café propose une soirée sur notre dossier, avec la projection du film de Sylvia Kesbi, suivi d'un débat. Ce sera le :
Mercredi 22 janvier dès 20 h 30
Il est possible de venir plus tôt et de dîner sur place, afin de mieux découvrir ce lieu sympathique (Moulin à café, 8, rue Sainte Léonie 75014, tél. : 01-40-44-87-55).
samedi, 11 janvier 2014
Nouveau référé suspension le 12 février prochain
Lors du dernier référé, le 2 avril dernier, gagné par le promoteur, la présentation du dossier qui a été faite par le promoteur et par le Ministère de la Culture ne nous a pas semblé correspondre à la réalité.
Aussi, le 27 décembre, nous avons déposé une nouvelle demande de référé suspension, pour arrêter les travaux et pour ainsi laisser à la justice le temps de statuer sur le fond.
Nous venons d'apprendre que cette demande a été acceptée par le tribunal. L'audience se tiendra :
le mercredi 12 février 2014 à 15 heures au Tribunal Administratif de Paris (7, rue de Jouy).
En effet il est clair, depuis cette audience du 2 avril, que :
- le soi-disant effondrement de la carrière agité comme menaçant la vie du voisinage était fictif,
- les travaux de soi-disant restauration, de la carrière souterraine classée Monument Historique, sont en réalité des travaux de fondations de toute l'opération immobilière (le promoteur ne se cache plus à ce propos),
- l'Architecte en Chef des Monuments Historiques qui a instruit le dossier à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) n'était plus agent de l'Etat depuis 2011, mais simplement l'employé du promoteur.
jeudi, 09 janvier 2014
Un peu de peinture contre beaucoup de béton
Nous proposons aux enfants, mais aussi à leurs parents, qui veulent protester d'une manière symbolique contre la défiguration de la carrière médiévale et de la Ferme de Montsouris, de réaliser une petite peinture sur papier ou sur carton et de l'envoyer à notre adresse postale : Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris 149 avenue du Maine 75014 Paris.
Ces peintures seront ensuite présentées aux dirigeants politiques, tout en leur demandant de respecter leurs engagements : achat, protection et restauration de tout le site.
A vos pinceaux !
samedi, 04 janvier 2014
Manifestation d'aujourd'hui
Aujourd'hui, tandis que les travaux du promoteur continuent, nous nous sommes réunis devant le 26, rue de la Tombe-Issoire pour rappeler le décret de classement Monument Historique de la carrière souterraine, c'était il y a exactement 20 ans.
A nos côtés, plusieurs responsables politiques étaient présents : Marie-Claire Carrère-Gée (UMP), Chantal Merchadou (UDI et représentante de Nathalie Kosciusko-Morizet), René Dutrey (EELV), Florentin Letissier (EELV), Paul Roussier (PCF) et Frédéric Vuillod (apparenté PS), ainsi que des membres du Conseil de quartier Montsouris/Dareau, des responsables associatifs, des voisins, etc.
Des enfants du quartier ont silencieusement déposé de petites pancartes sur les grilles du chantier.
dimanche, 29 décembre 2013
Réunion samedi prochain
La carrière du Chemin de Port-Mahon a été classée au titre des Monuments Historiques il y a 20 ans.
C'était le 4 janvier 1994.
Vous pouvez consulter à ce propos :
- le décret de classement sur Légifrance
- la fiche de ce classement sur la base Mérimée du Ministère de la Culture et
- l'arrêt du Conseil d'Etat du 25 mars 1998 qui confirme ce classement sur Légimobile.
Nous pensons que ce classement est incompatible avec l'opération immobilière que veut y réaliser le promoteur.
Afin de rappeler ce classement, nous proposons de nous réunir pacifiquement le :
Samedi 4 janvier à 11 h
autour du 26-30, rue de la Tombe-Issoire.
Plusieurs personnalités de l'arrondissement nous ont déjà confirmé leur présence.
La charte de Venise
Pourquoi rue de la Tombe-Issoire, ne respecte-t-on pas la charte de Venise, adoptée en 1964 ?
Rappelons-en quelques articles :
Art. 5. La conservation des monuments est toujours favorisée par l'affectation de ceux-ci à une fonction utile à la société ; une telle affectation est donc souhaitable mais elle ne peut affecter l'ordonnance ou le décor des édifices. C'est dans ces limites qu'il faut concevoir et que l'on peut autoriser les aménagements exigés par l'évolution des usages et des coutumes.
Art. 6. La conservation d'un monument implique celle d'un cadre à son échelle. Lorsque le cadre traditionnel subsiste, celui-ci sera conservé, et toute construction nouvelle, toute destruction et tout aménagement qui pourrait altérer les rapports de volumes et de couleurs sera proscrit.
Art. 9. La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s'arrête la où commence l'hypothèse : sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. La restauration sera toujours précédée et accompagnée d'une étude archéologique et historique du monument.
samedi, 28 décembre 2013
Le bâtiment qui est actuellement détruit faisait-il partie de la Ferme de Montsouris ?
Contrairement à ce qui a souvent été dit, et cette affirmation n'est pas sans arrière-pensée, la Ferme de Montsouris ne se limitait pas à la grange.
Il s'agissait d'une exploitation agricole s'étendant sur les 26 et 28, rue de la Tombe-Issoire.
Elle était principalement composée de 5 éléments :
- la laiterie (détruite dans les années 50),
- la grange-fenil (récemment rachetée par la Ville de Paris, mais que cette dernière refuse de protéger en la classant Monument Historique),
- l'immeuble sur rue servant de logements notamment pour les garçons vachers (c'est le bâtiment qui est actuellement démoli),
- la maison des vachers (détruite par le promoteur en octobre 2011) et
- la grande cour de ferme (menacée d'être lotie par l'opération immobilière).
Les poutres de l'immeuble, qui est actuellement détruit, portent les mêmes chiffres des compagnons que celles de la grange : les chiffres du pendule à Salomon.
Cet immeuble a été édifié par le fermier à la même époque que la grange, c'est-à-dire au milieu du 19e siècle (la grande époque des fermes de ville). Il était, côté rue, la façade que cette exploitation agricole offrait aux passants.
France 3
Hier, au journal Ile-de-France de France 3 est passé un reportage sur notre dossier.
Paul Roussier (PCF) y dit : "Nous nous battons pour que la Ville dise enfin au promoteur, on reprend ce site, ce n'est pas la peine de continuer à vouloir faire un projet immobilier".
Ce reportage peut se voir sur le site Internet de France 3.
Les travaux de destruction continuent
vendredi, 27 décembre 2013
Confrontation des deux projets
Celui du promoteur
Le promoteur, la Soferim, a pour projet d'édifier une grande barre d'immeubles, occupant en largeur les numéros 26 à 30 de la rue de la Tombe-Issoire et occupant en profondeur une bonne partie de l'ancienne cour de ferme.
Il s'agit d'un immeuble de rez-de-chaussée + 8 étages + 2 étages de garages, avec en tout 80 appartements.
A ce jour, la Ministre de la Culture Aurélie Filippetti et le Maire de Paris Bertrand Delanoë ont donné toutes les autorisations d'urbanisme au promoteur pour réaliser cette spéculation immobilière.
Celui des associations
Notre Collectif demande que soit respecté le voeu 55, voté à l'unanimité lors du Conseil de Paris le 13 novembre dernier.
C'est-à-dire la préservation de tout le site et son acquisition par la Ville, afin d'y installer la première ferme urbaine de Paris (avec plus de 2 000 m² d'espaces verts aménagé en jardin).
Bref, l'intérêt de tous, plutôt que l'intérêt d'un seul : celui du promoteur.
Le Parisien
jeudi, 26 décembre 2013
Les travaux continuent
Le 26 décembre, depuis très tôt ce matin, les ouvriers du promoteur sont à pied d'oeuvre.
A ceux qui douteraient qu'Hervé Baptiste, l'ancien architecte en chef des monuments historiques, est maître d'oeuvre de l'opération immobilière, voici le panneau qui est affiché sur le chantier :
Rappelons que cette autorisation de travaux est en réalité l'équivalent d'un permis de construire.
mardi, 24 décembre 2013
Les pelleteuses
Le réveillon de Noël et le jour de l'An, un moment propice à l'ouverture d'un chantier ?
Le passé nous a montré que certains travaux sont effectués de préférence pendant les vacances ou très tôt le matin.
Rappelons :
- la démolition (sans autorisation administrative) de l'ancien pavillon du sculpteur Anita Tullio, le 21 juillet 2004,
- les sondages (destructifs) réalisés du 9 août au 16 août 2010,
- la démolition (sans autorisation) de la fresque de la Ruche, très tôt le matin, etc.
Le pari des Halles de Paris (François Serrand, 2001, Ed. Aubin) remarquait :
« Le mois d'août est dans la ville, celui des malfaiteurs. Les Parisiens sont partis en vacances. C'est un moment propice à l'ouverture des chantiers ».