mardi, 24 septembre 2013
La "restauration" du promoteur
Depuis plus d'un an, la stratégie de communication du promoteur est de jurer, la main sur le coeur, qu'il ne veut plus édifier des fondations pour l'immeuble neuf qu'il cherche à construire à tous prix depuis 10 ans ; mais qu'il veut à présent simplement restaurer le monument historique souterrain.
Dans un premier temps, on peut louer cette volonté philanthropique, assez nouvelle chez un spéculateur immobilier, plus connu pour être le pionnier de la vente à la découpe, qu'être un amoureux de l'archéologie médiévale parisienne.
Dans un deuxième temps, on peut remarquer que ces travaux, particulièrement lourds, présentés comme une « restauration », permettraient comme par hasard de poser, sur les nouveaux piliers modernes qui vont encombrer les galeries, un gros radier en béton. Or, ce radier en béton est justement ce dont le promoteur a besoin pour bâtir dessus son imposant immeuble.
Le maire de Paris et les ministres de la culture successifs, de droite comme de gauche, n'ont rien vu à redire à cette pseudo-restauration.
Du coup, la Mairie et le promoteur sont en train de s'entendre, pour que ces travaux soient rapidement réalisés, avec à la clef une grosse spéculation immobilière (voir le texte précédent).
Afin que chacun puisse bien juger de la qualité et de la nature de cette « restauration », nous avons demandé à une infographiste de procéder à une incrustation de ces piliers modernes sur une photographie du monument.
On peut ainsi comparer la galerie dans sa configuration ancienne, avec son aspect après travaux.
Il n'est pas utile d'être un spécialiste de la restauration médiévale, pour s'apercevoir qu'il y a un anachronisme frappant.
Comment peut-on parler de restauration, avec l'édification de tels piliers surdimensionnés au beau milieu des galeries ?
Après ces travaux, la galerie ne ressemblera plus à une carrière ancienne.
Bien entendu, une véritable restauration est possible. Mais, et c'est là ce qui gêne le promoteur, une telle restauration ne pourrait pas être utilisée comme fondation pour un lourd immeuble neuf...
mercredi, 27 mars 2013
Lorànt Deutsch dans Le Parisien
Aujourd'hui, dans Le Parisien, Lorànt Deutsch dénonce ce qui est en train de se faire au 26, rue de la Tombe-Issoire, avec l'assentiment du Ministère de la Culture.
Sur le terrain, le promoteur continue ses travaux...
Cliquer ici pour signer la pétition.
dimanche, 24 février 2013
France Info, France Bleu et France Inter
Le 21 février, les journaux de France Bleu et de France Inter et le 23 février, celui de France Info ont diffusé des reportages sur la nouvelle autorisation de travaux octroyée au pormoteur par la Ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.
Le Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris s'y est exprimé dénonçant cet arrangement entre le Ministère de la Culture et le promoteur.
On ne sera pas surpris d'apprendre que ni le ministère, ni le promoteur n'ont voulu répondre aux questions des journalistes. Il va sans doute leur falloir encore un peu de temps, avec l'aide de leurs meilleurs spécialistes en communication, afin de trouver comment justifier, ce qui à notre avis est injustifiable.
Rappelons que depuis 2010, notre Collectif dit clairement qu'il est pour une restauration de ce site et qu'il est prêt à soutenir le propriétaire, la Soferim, dans cette démarche. Mais qu'hélas, on préfère délivrer des autorisations d'urbanisme qui n'ont en réalité qu'un seul but : réaliser une juteuse opération immobilière dans un monument historique.