mercredi, 22 janvier 2014
Le projet d'EELV pour la Ferme de Montsouris
"Le 23 décembre dernier, à l’heure où de nombreux parisiens préparaient leur réveillon de Noël, des pelleteuses pénétraient au 26 rue de la Tombe-Issoire pour entamer la démolition de la dernière ferme de Paris. Et ce, alors même qu’avait été voté en novembre dernier à l’unanimité par le Conseil de Paris, un vœu stipulant que le site de la Ferme Montsouris et la carrière Port-Mahon devait être protégé. La ferme et la carrière constituent un patrimoine exceptionnel de notre ville, que nous défendons depuis de nombreuses années. Il est tout à fait possible de le préserver, et d’envisager pour le futur que coexistent sur le site une ferme dédiée à l’agriculture urbaine, et des logements à loyers modérés. C’est ce que nous proposons."
mardi, 21 juin 2011
L'avis du précédent Maire du 14e, Pierre Castagnou
En 2003, le Maire demande que ses adjoints n'aient plus aucun contact avec la Soferim. Une telle décision, unique à notre connaissance, n'a pu être motivée que par des faits graves...
En 2005, Le parisien publie :
"branle-bas de combat ce matin rue de la Tombe-Issoire ! Alertés par les collectifs de Port Mahon et de la ferme Montsouris, le maire Pierre Castagnou et plusieurs élus de l'arrondissement se sont rendus à la ferme de la Tombe Issoire pour interrompre les nouveaux travaux de démolition engagés par la Soférim. Celle-ci, sans aucune autorisation et sous couvert de « nettoyage », a mandaté une entreprise pour démolir un mur contigu à la ferme et abattre des arbres situés sur un espace vert intérieur protégé (Evip). Le maire du XIV e a dénoncé « le coup de force de la Soférim, qui a pris l'habitude de s'asseoir sur la loi. Son comportement comme ses méthodes sont inacceptables. Ce promoteur s'arc-boute sur son projet".
Cet article peut se lire sur le site du Parisien : http://www.leparisien.fr/paris/ferme-de-la-tombe-issoire-....
En 2006, Pierre Castagnou confirme :
"La ferme fait pleinement partie de notre patrimoine et de l’histoire de Paris. Il n’y a d’ailleurs pas que la ferme. La parcelle comprend le sous-sol avec la carrière du chemin de Port-Mahon et l’aqueduc gallo-romain, le sol, la ferme de Montsouris proprement dite (que le nouveau propriétaire s’acharne à appeler la grange). Il y a aussi les bâtiments qui donnent villa Saint-Jacques, le pavillon troubadour et les bâtiments qui donnent rue de la Tombe-Issoire, tout cela fait partie d’un ensemble qu’il faut absolument préserver [...] Depuis 5 ans, nous (et quand je dis nous, j’entends l’ensemble de la majorité municipale du 14e, la Ville de Paris et le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui suit cette affaire personnellement) sommes aux côtés du Collectif de Port-Mahon pour déjouer les manœuvres de la Soferim [...] C’est un promoteur-constructeur dont les considérations sont financières et seulement financières."
Vous pouvez lire l'ensemble de ses propos sur : http://collectifportmahon.blogspirit.com/archive/2006/09/....
A son compte-rendu de 2006, Bertrand Delanoë annonce fermement :
"Cette affaire n’est pas terminée et vous avez vu que Pierre (Castagnou) et moi nous pouvions être un peu bagarreur quand on essaye de nous forcer la main et que les promoteurs immobilier, en cherchant à nous violer, cherchaient à violer l’identité de Paris. Donc, nous restons fermes."
On peut revoir le film de cettte déclaration de force sur Dailymotion.
Au Conseil d'arrondissement du 12 mars 2007, Pierre Castagnou et Pascal Cherki propose le voeu suivant :
"la Mairie du 14ème et le Collectif de Port Mahon et de la Ferme de Montsouris luttent pied à pied pour empêcher toute densification et exiger la mise en valeur de ce patrimoine [...] Le Conseil d’arrondissement du 14ème tient à ce que soit réalisé à cet endroit, conformément à la volonté du Maire de Paris et aux prescriptions du PLU, un projet d’intérêt public comprenant : la restauration des immeubles [...] pour du logement social ; la restauration de la Ferme Montsouris pour y réaliser un équipement culturel de proximité. Aussi demande-t-il au Maire de Paris de prendre à nouveau l’initiative de proposer le rachat par la Ville de Paris des propriétés des 26-30 de la rue de la Tombe-Issoire et des 15-17 villa Saint Jacques en s’appuyant sur la nouvelle estimation des Domaines. "
Ce voeu a été voté à l'unanimité. Rappelons qu'un tel voeu engage l'exécutif.
L'estimation des domaines s'éleve alors à 9 millions d'euros, alors que la Soferim n'a acheté le site que 6,38 millions d'euros.
La Soferim refuse de vendre à la Ville à 9 millions.
En 2008, dans le programme du PS aux dernières municipales, sous la rubrique "Ce que nous ferons", on lit :
« Acquisition et restauration du site de la ferme de la Tombe Issoire : réalisation de logements sociaux et d’un équipement culturel de proximité ».
Le 4 mars 2008, Pierre Castagnou ajoute :
"S’ensuit une véritable guerre des tranchées avec le promoteur qui tente d’obtenir par d’autres moyens ce qui lui est refusé en droit. Je pense, par exemple, à ce 29 décembre 2004 où une pelleteuse de 9 tonnes entre dans la cour, détruit les jardins, saccage l’espace vert protégé et met en péril la carrière. Répondant à l’appel du Collectif, je me rends sur les lieux avec quelques élus afin de faire cesser les travaux engagés sans aucune autorisation, et j’en appelle à la police pour faire respecter la légalité. Quelques jours plus tard, la Soferim accusera « sans rire » les élus du 14ème – dont moi-même– et les associations, opposés à ses projets immobiliers, d’avoir « séquestré » sa représentante. « Séquestrée » ? Alors que nous étions dehors et que la police était venue non pas pour « libérer » je ne sais qui, mais bien plutôt pour protéger les élus des « gros bras » du promoteur immobilier [...] Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU), confirmées par la Justice, interdisent bel et bien au promoteur de réaliser son projet sur le site [...] Si je suis de nouveau élu Maire du 14ème, soyez donc assurés que je continuerai à vos côtés le combat engagé pour la sauvegarde du patrimoine historique et social de la Ferme de la Tombe Issoire. L’acquisition par la Ville de Paris et la restauration du site du 26-30 de la rue de la Tombe Issoire figurent dans mon programme pour le quartier Montsouris. Nous y réaliserons des logements sociaux et un équipement culturel de proximité. Je continuerai de me battre avec vous demain comme je l’ai fait hier pour sauver ce site et y réaliser le lieu de convivialité dont le quartier a tant besoin. Et je puis vous assurer que Bertrand Delanoë, qui nous a apporté son soutien indéfectible, n’a pas changé de position, lui non plus. Nous le trouverons à nos côtés pour peser de tout son poids."
Cet entretien est consultable dans son intégralité : http://collectifportmahon.blogspirit.com/archive/2008/03/....
En 2009, Pierre Castagnou décède et Pascal Cherki prend sa place.
08:01 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 mars 2008
2e tour des élections municipales
Trois candidats se présentent au second tour des élections municipales dans le 14e.
Ils ont tous inscrit dans leur programme la préservation de la Ferme de Montsouris.
Voici le détail de chacun à ce sujet :
Marie-Claire Carrère-Gée :
« La Ferme Montsouris sera sauvée, nous y créerons un musée »
(http://www.marieclairecarreregee.fr/files/PROGRAMME_MUNIC...)
Pierre Castagnou :
« Acquisition et restauration du site de la ferme de la Tombe Issoire : réalisation de logements sociaux et d’un équipement culturel de proximité »
(http://www.pierrecastagnou.net/wp-content/themes/pierreca...)
Marielle de Sarnez :
« Préserver le site de la ferme Montsouris, rue de la Tombe Issoire, lieu d’histoire de notre arrondissement »
(http://www.marielledesarnez.fr/telechargement/projet-14em...)
10:04 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie-claire carrère-gée, pierre castagnou, marielle de sarnez, ferme montsouris, ferme de montsouris, tombe issoire
vendredi, 07 mars 2008
René Dutrey
Le candidat des Verts, René Dutrey, membre du Collectif de Port-Mahon, répond à nos questions.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?
Le site de la Ferme Montsouris a beaucoup compté pour nous, les Verts, durant cette mandature, au cours de laquelle le lieu, déjà chargé d'une histoire significative (carrière médiévale classée monument historique, dernière ferme de Paris, valeur architectural et patrimonial du pavillon troubadour) s'est enrichi d'un forte symbolique sociale et citoyenne, à travers le double combat pour sa sauvegarde et pour l'accueil et le logement des personnes défavorisées ou d'origine étrangère, sans parler du jardin magnifique qui y avait trouvé place.
Et puis comment oublier que certains d'entre nous, adolescents, y ont aussi passé des après-midi entières, quand la ferme accueillait un centre social géré par l'abbé Keller...
Les Verts ont participé activement au collectif. Leurs élus ont relayé constamment ses préoccupations :
- à travers plusieurs vœux déposés au conseil d'arrondissement et au conseil de Paris, pour demander au maire de Paris de refuser le permis de construire déposé par la Soferim, pour lui demander d'acquérir le site, pour le relogement des résidants du 26, rue de la Tombe Issoire...
- à travers l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, qui a permis de protéger la ferme, de préserver la cour par les dispositifs d'Espace Vert Protégé (EVP) et d'Espace Libre Protégé, de préserver le gabarit du pavillon troubadour avec un Volume Existant à Conserver, de protéger le porche du 26;
- en s'opposant physiquement à l'évacuation par la Préfecture de Police des familles installées sur le site.
Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?
Aujourd'hui, la justice a confirmé ce qui nous semblait pourtant aller de soi depuis le classement de la carrière de Port-Mahon et du sol des parcelles, à savoir que ce site est inconstructible. Seule une restauration de l'existant est envisageable. Il faut remercier le collectif pour la qualité de son action en justice, car elle a souvent permis de pallier l'insuffisance des dossiers défendus par la Ville de Paris elle-même, qui a mené très loin l'instruction des permis de construire et a rendu compliqué un refus de dossiers pourtant parsemés d'illégalité lors de leur dépôt en mairie. Reste que la Soferim est encore campée sur ses positions. La première chose à faire est de rester ferme sur l'attitude de la Ville de Paris. La seconde, si une offre d'achat ne pouvait aboutir parce que la Soferim n'évolue pas, est, une fois les recours pendants complètement jugés, d'engager la Ville dans des mécanismes plus coercitifs : un projet de logement social et d'équipement public peut justifier une procédure d'utilité publique et d'expropriation. Il faudra analyser précisément les conditions d'une telle procédure. La maîtrise foncière du site nous semble en effet un préalable à tout projet, et l'idéal pour garantir la préservation du site. Ce projet, que nous appelons de nos vœux, devra être évidemment concerté, tant sur le programme (musée ? centre d'animation ? mise en valeur de la carrière ?) que sur la forme. Le moment n'est pas venu, nous semble-t-il de décider seuls, à l'occasion d'une campagne eléctorale, ce que devra devenir la ferme...
12:05 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené dutrey, verts, ferme, montsouris, carrière, port mahon
jeudi, 06 mars 2008
Marielle de Sarnez
La candidate aux élections municipales pour le Modem, Marielle de Sarnez, répond à nos questions.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?
Alertée par l'imbroglio juridique et les risques pesant sur la dernière ferme de Paris, appartenant au patrimoine classé, par Thomas Dufresne, je suis intervenue à plusieurs reprises, tant auprès du Maire de Paris que du Maire du 14e pour qu'une solution rapide préservant ce patrimoine exceptionnel soit trouvée.
J'ai ainsi interrogé le Maire de Paris, en avril 2006, sur les raisons pour lesquelles la Ville laissait faire la destruction de ce patrimoine exceptionnel, quelques semaine après la délivrance du permis de démolir concernant l'arasement du mur pignon du 30 rue de la Tombe Issoire. Depuis lors, je n'ai cessé de me préoccuper des développements concernant la ferme.
Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?
Dans notre projet pour le 14e arrondissement, j'ai souhaité que soit inscrite la préservation du site de la ferme Montsouris, lieu d'histoire de notre arrondissement ; il n'est en effet pas imaginable de laisser détruire ce patrimoine exceptionnel. Je souhaite que ce lieu soit transformé en musée, afin que les habitants du 14e, mais aussi tous les Parisiens, puissent avoir accès à ce morceau d'histoire.
16:05 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marielle de sarnez, modem, ferme, montsouris, carrière, port mahon
mercredi, 05 mars 2008
Pierre Vallet
Le candidat du Nouveau Centre, Pierre Vallet, membre également du Collectif de Port-Mahon, répond à nos questions.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?
Je suis membre du Collectif de sauvegarde depuis près de 3 ans. Animateur de www.paris14.info, j'ai consacré de nombreux articles ou interviews à la sauvegarde de la Ferme Montsouris et organisé une exposition photographique sur le lieu (notamment sur l'expulsion des personnes qui résidaient au 26 Tombe-Issoire et qui sont toujours pour nombre d'entre elles en attente d'une solution pérenne de relogement au Formule 1 de la Porte de Châtillon).
J'ai également soutenu le Collectif lors d'un procès qui l'opposait au promoteur en tant que "témoin de moralité"...
Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?
Dépassons rapidement les obstacles juridiques et financiers sur lesquels nous butons depuis trop longtemps face à un promoteur "à l'ancienne"... Nous proposons que la réflexion sur l'avenir de ce site soit associée avec celle qui devrait être conduite sur les catacombes que l'on visite non loin de là. Les carrières de Port-Mahon devraient être intégrées à un parcours de visite qui permettrait de dépasser le seul intérêt morbide des touristes qui se pressent aux catacombes. Associée à cette visite, la Ferme pourrait accueillir entrée ou sortie des visiteurs afin que ce flux régulier de personnes anime le quartier.
Le pavillon de style Troubadour attenant pourrait quant à lui être consacré à une boutique, des services techniques et à des associations de préservation du patrimoine. Quant au 26 Tombe-Issoire, qu'il soit enfin réhabilité afin de pouvoir héberger dans les meilleurs délais des familles en attente d'un logement.
Accepter que de tels bâtiments restent aussi longtemps inoccupés n'est pas seulement révélateur d'une gabegie financière, c'est aussi un gâchis humain en période de crise du logement...
13:55 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre vallet, nouveau centre, ferme, montsouris, carrière, port mahon
mardi, 04 mars 2008
Pierre Castagnou
L'actuel Maire du 14e arrondissement, Pierre castagnou, candidat pour le PS et le PC aux prochaines Municipales, a répondu à nos questions.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?
C’est une histoire longue et mouvementée. Notre première victoire a été d’obtenir que le sol de la propriété et la carrière souterraine du chemin de Port-Mahon située sous la propriété soient classés à l’inventaire des monuments historiques grâce à une décision de principe de Jack Lang, Ministre de la Culture, confirmée par un décret du 4 janvier 1994. J’étais alors élu d’opposition.
C’est en nous appuyant notamment sur ce classement que nous avons pu, par la suite, mener la lutte pour la sauvegarde de ce lieu de patrimoine historique contre l’appétit des spéculateurs immobiliers.
C’est un lieu auquel je suis très attaché. Non seulement l’aqueduc de Lutèce passe également sous la propriété qui recèle le dernier corps de ferme de la Capitale, mais c’est aussi un endroit chargé des souvenirs des combats de l’abbé Keller en faveur des démunis.
En 2003, la Fondation catholique « Les Berceaux du Souvenir » vend cette propriété, communément dénommée la ferme Montsouris, à un promoteur immobilier, la Soferim, pour un peu plus de 6 millions d’euros.
Je me suis immédiatement engagé, aux côtés du Collectif, dans la défense de ce patrimoine historique et le refus de la surdensification.
A partir de ce moment, j’obtiens le soutien personnel et sans réserve du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, avec lequel j’agis dès lors en étroite concertation.
En mars 2004, relayant l’avis négatif que j’avais émis, il refuse le permis de construire pour un projet qui aurait abouti à défigurer le site. Le promoteur attaque cette décision devant le tribunal administratif.
S’ensuit une véritable guerre des tranchées avec le promoteur qui tente d’obtenir par d’autres moyens ce qui lui est refusé en droit. Je pense, par exemple, à ce 29 décembre 2004 où une pelleteuse de 9 tonnes entre dans la cour, détruit les jardins, saccage l’espace vert protégé et met en péril la carrière. Répondant à l’appel du Collectif, je me rends sur les lieux avec quelques élus afin de faire cesser les travaux engagés sans aucune autorisation, et j’en appelle à la police pour faire respecter la légalité. Quelques jours plus tard, la Soferim accusera « sans rire » les élus du 14ème – dont moi-même– et les associations, opposés à ses projets immobiliers, d’avoir « séquestré » sa représentante. « Séquestrée » ? Alors que nous étions dehors et que la police était venue non pas pour « libérer » je ne sais qui, mais bien plutôt pour protéger les élus des « gros bras » du promoteur immobilier.
Suite à l’épisode de la pelleteuse, la Soferim dépose une Déclaration d’intention d’alièner (DIA). Le 10 février 2005, le Maire de Paris décide, comme je le lui avais demandé, de préempter en vue de la réalisation d’un équipement de proximité dans le bâtiment de la Ferme, et de logements sociaux.
Refus de la Soferim qui attaque une nouvelle fois en Justice au motif que la préemption était insuffisamment motivée.
En 2007, il n’y avait pas moins d’une dizaine d’affaires pendantes devant la Justice entre la Soferim et la Ville de Paris sur le dossier de la Tombe Issoire. Parmi ces affaires, il faut citer bien entendu une demande d’annulation des dispositions du PLU qui protège la cour, encadre drastiquement les possibilités de construction, et prévoit la réalisation dans la Ferme d’un équipement de proximité.
Comme vous le savez, la Soferim n’a pas obtenu gain de cause sur ce dernier point, mais la Ville doit étayer son refus e permis de construire. Je ne reprendrai pas les aspects juridiques du dossier, vous les connaissez aussi bien que moi. Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU), confirmées par la Justice, interdisent bel et bien au promoteur de réaliser son projet sur le site.
Je rappelle également que, en janvier 2008 et comme je l’avais souhaité, la Ville de Paris a refusé une nouvelle demande de déclaration de travaux introduite par le promoteur.
Je me réjouis enfin de la grande victoire remportée par le Collectif en octobre dernier : un jugement qui interdit au promoteur d’implanter des fondations modernes dans le monument historique souterrain. Cela revient à interdire toute construction nouvelle sur le site de la carrière.
Au point où nous en sommes, je ne reviendrai pas sur les multiples courriers que j’ai envoyés, toujours en concertation étroite avec le Collectif, aux Ministres de la Culture successifs, aux Préfets de Région, à la DRAC et autres instances de l’Etat, responsables du respect de la protection du site.
Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?
Comme je l’ai déjà évoqué, je suis attaché à deux aspects de ce patrimoine : d’une part bien entendu le patrimoine historique proprement dit (les carrières médiévales, l’aqueduc, la ferme, le porche du 26, l’espace vert intérieur…), d’autre part l’héritage « moral ». J’entends par là celui de l’abbé Keller en faveur des démunis, et le message de l’abbé Pierre qui, peu avant sa mort, a honoré l’invitation du Collectif et nous a rappelé, sur place, notre devoir envers les mal logés.
Si je suis de nouveau élu Maire du 14ème, soyez donc assurés que je continuerai à vos côtés le combat engagé pour la sauvegarde du patrimoine historique et social de la Ferme de la Tombe Issoire.
L’acquisition par la Ville de Paris et la restauration du site du 26-30 de la rue de la Tombe Issoire figurent dans mon programme pour le quartier Montsouris. Nous y réaliserons des logements sociaux et un équipement culturel de proximité.
Je continuerai de me battre avec vous demain comme je l’ai fait hier pour sauver ce site et y réaliser le lieu de convivialité dont le quartier a tant besoin. Et je puis vous assurer que Bertrand Delanoë, qui nous a apporté son soutien indéfectible, n’a pas changé de position, lui non plus. Nous le trouverons à nos côtés pour peser de tout son poids.
Il faut souhaiter qu’au lendemain des élections municipales, les Parisiennes et les Parisiens nous ayant à nouveau fait confiance, le propriétaire-promoteur entende enfin raison afin de parvenir à un accord avec la Ville en vue de la réalisation de notre projet.
J’ajoute que celui-ci donnera lieu bien entendu à une concertation avec le Collectif, le Conseil de quartier, les associations et les habitants concernés.
16:55 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre castagnou, parti socialiste, ferme, montsouris, carrière, carrières, port mahon
vendredi, 29 février 2008
Patrice Maire
Le Président de Monts 14, Patrice Maire, membre du Collectif de Port-Mahon, a été le premier, parmi les candidats aux élections municipales de mars prochain, à répondre à nos questions.
Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?
Je suis donc intervenu bien volontiers lorsque la reprise du marché de l'immobilier a fait renaître les appétits spéculatifs du diocèse, qui était alors propriétaire. Fin 99, le père Gervaise, son représentant, déposait une demande de permis qui « présentait bien » ; elle paraissait conserver le bâtiment sur rue et la grange. En réalité, celle-ci allait être entièrement reconstruite : seul le mur du fond était maintenu.
J'organisais plusieurs réunions avec les riverains et je lançais une pétition. Puis, je persuadais Lionel Assouad, maire du 14e à l'époque, de s'opposer au projet. Finalement, celui-ci mettait son véto et le projet était refusé.
Deux ans après, l'occupation des lieux par des squatters allait permettre de mener des actions durant plusieurs années. Un collectif d'associations se mettait en place. L'association Monts 14 y était représentée par Antoine Buffin, qui allait en devenir le trésorier. J'apportais un soutien indéfectible en faisant participer l'association Monts 14 à toutes les manifestations et en relatant les derniers événements à chaque parution de notre journal de quartier.
Episodiquement, sur notre stand de la rue Daguerre, je présentais des photos du lieu. Une fois par an, j'organisais des journées "Portes ouvertes ateliers d'artistes" en mettant un point d'accueil à la ferme de Port-Mahon. Je faisais également un recours gracieux auprès de J-J Aillagon, ministre de la Culture, qui avait donné l’autorisation de faire des travaux dans les carrières, etc.
Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?
Dans le futur, je vais continuer à soutenir le combat pour la ferme en participant de la même façon à toutes les actions. Le résultat, il est vrai, dépend du procès en cours.
Cependant, la ville pourrait jouer un rôle en exerçant son droit de préemption, comme le maire du 14e l'avait évoqué. Aussi, avec l'association Monts 14, je mettrai tout mon poids pour que cette promesse soit tenue.
12:00 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrice maire, monts 14, ferme, montsouris, carrière, port mahon
mercredi, 13 juin 2007
Yves Cochet
Le député sortant de la 11e circonscription, Yves Cochet (Verts et PS), ancien ministre, se représente aux élections législatives du 17 juin prochain. Il vient aujourd'hui de répondre à nos questions, sur le dossier de la Ferme de Montsouris et de la carrière du chemin de Port-Mahon.
Quel est votre sentiment général sur ce dossier ?
D’abord je tiens à dire que c’est un dossier qui me tient à cœur et que je suis depuis le début de mon mandat en 2002. Le 26 rue de la Tombe Issoire est un site dont l'intérêt patrimonial et historique est incontestable. Ce site comprenant la carrière, l’aqueduc et la ferme est un exceptionnel lieu de mémoire, qui plus est, dans un bon état de conservation. La carrière est intacte, l’aqueduc également, la ferme est elle aussi restée quasiment dans son état d’origine. Sa préservation est un des enjeux majeurs de notre arrondissement.
Le Collectif plaide pour une protection au titre des Monuments Historiques ou pour une Protection Ville de Paris, de la dernière ferme de Paris (c’est-à-dire de la grange, de l’immeuble sur rue du 26 qui est l’entrée de cette ferme de ville, de la cours de ferme, du Pavillon Troubadour, de la Maison des Vachers et de l’aqueduc Gallo-Romain). Qu’en pensez-vous ?
Je plaide également pour que ce site soit placé sous la protection des Monuments Historiques. C’est ce qui a permis la sauvegarde de la carrière à une époque.
En effet, malgré le concours précieux de la Ville de Paris, la Ferme n’a été que partiellement protégée lors de l’adoption du Plan Local d’Urbanisme (PLU), puisque le 26, rue de la Tombe Issoire et la villa Saint Jacques, excepté le pavillon dit Troubadour, ne sont pas protégés.
En tant qu'élu je me suis durement opposé, et je continuerai à le faire, à la spéculation immobilière, dont les répercussions seront catastrophiques aussi bien sur le prix des logements, que sur le patrimoine. C'est le sens de mes différentes interventions, dont celle auprès du Ministre de la Culture et de la communication, Monsieur Donnedieu de Vabres, en mars 2007.
Cette pression foncière qui pèse sur ces bâtiments est réellement une menace à court terme et les mesures de protection de la Ville de Paris ne sont pas suffisantes. En effet, elles peuvent être remises en cause très facilement, le PLU pouvant être modifié sur un vote du Conseil de Paris. Depuis 5 ans, nous, les élus de gauche du 14e, la Ville de Paris et le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui suit cette affaire personnellement, sommes solidaires du Collectif de Port-Mahon pour contrer les agissements de la Soferim, l'actuel propriétaire de ce site.
C’est une affaire complexe, il y a eu le changement de propriétaire, l’expulsion des occupants, plusieurs projets. Par ailleurs, celui de la Soferim a évolué, la volonté première était de construire des logements de standing, puis une résidence étudiante et pour finir une résidence pour personnes âgées…
La Ville a proposé à la Soferim d’acquérir la ferme pour enfin trouver une solution satisfaisante pour tous. Elle a même préempté. Mais à ce jour, la Soferim a toujours refusé. En tout état de cause si la Soferim se décide à vendre, c’est un projet qui concernera la prochaine mandature.
Notre vigilance doit donc rester intacte.
Le Collectif se bat pour une restauration de tous les bâtiments de la parcelle. Qu’en pensez-vous ?
Je suis à priori favorable à une restauration du site. A ce titre, la solution, partagée par un certain nombre d'élus, d'une collaboration entre le Collectif, la Ville de Paris et le Ministère de la Culture, si le site s’avérait réellement protégé, m'apparaît la meilleure. Il sera alors possible d’établir un cahier des charges de restauration, combinant les obligations d’une restauration et l’utilisation qui va être faite de ce lieu. J'imagine ce site ouvert au public et aux associations, dans le respect de la volonté initiale de l’Abbé Keller.
Voulez-vous ajouter quelque chose ?
La Ferme Montsouris est une lutte collective, emblématique des beaux projets d'urbanisme. Il est primordial de faire prévaloir l'intérêt général sur ce dossier.
Il a fallu vaincre quelques résistances mais les avancées obtenues sont de bon augure. Je tiens à féliciter le Collectif pour son travail remarquable de préservation de ce patrimoine unique à Paris.
Comme par le passé, vous pouvez comptez sur moi pour vous soutenir et suivre de près ce dossier.
Nous vous remercions.
16:10 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves cochet, ferme de montsouris, carrière du chemin de port mahon, collectif de port mahon, soferim
samedi, 09 juin 2007
Nicole Guedj
Comme chacun sait, les 10 et 17 juin 2007 auront lieu les élections législatives. Dans la 11e circonscription, celle de la Ferme de Montsouris et de la carrière du chemin de Port-Mahon, nous avons demandé aux principaux candidats leur position sur ce dossier.
Le premier candidat à nous avoir répondu est Nicole Guedj (UMP).
Quel est votre sentiment général sur ce dossier ?
Le Collectif plaide pour une protection au titre des Monuments Historiques ou pour une Protection Ville de Paris, de la dernière ferme de Paris (c’est-à-dire de la grange, de l’immeuble sur rue du 26 qui est l’entrée de cette ferme de ville, de la cours de ferme, du Pavillon Troubadour, de la Maison des Vachers et de l’aqueduc Gallo-Romain). Qu’en pensez-vous ?
Le Collectif se bat pour une restauration de tous les bâtiments de la parcelle. Qu’en pensez-vous ?
Vous avez bien voulu me saisir du dossier de la Ferme de Montsouris dont j'ai immédiatement compris les enjeux. Bien entendu, je suis parfaitement convaincue de la nécessité de défendre l'ensemble du site de la dernière Ferme de Paris et de la mise en oeuvre de sa restauration. C'est la raison pour laquelle, je suis en son temps, intervenue auprès de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture du précédent gouvernement.
Voulez-vous ajouter quelque chose ?
Vous pouvez compter sur moi.
Nous vous remercions.
10:50 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicole guedj, dernière ferme de paris, aqueduc gallo-romain, collectif de port mahon
mercredi, 20 septembre 2006
Pierre Vallet
L’animateur de Paris14.info, candidat (UMP) en tant que suppléant aux côtés de Dominique Versini aux législatives de 2002, puis avec Jean-François Copé aux régionales de 2004, a bien voulu nous accorder cet entretien.
Quel est votre sentiment général sur ce dossier ?
D’abord le sentiment d’un énorme gâchis. On a un patrimoine dont tout le monde s’accorde pour dire qu’effectivement il est unique. Depuis le temps, il devrait être valorisé, pour que les scolaires puissent le visiter. C’est une chance d’avoir un patrimoine de ce type dans un quartier. Ce coin de la rue de la Tombe-Issoire ne regorge pas de points qui peuvent créer une animation culturelle… Nous avons la chance d’avoir une belle paroisse à côté, profitons-en pour créer un ensemble culturel, un point d’ancrage local. Ce serait très intéressant.
…Très intéressant à 3 conditions…
Premièrement, que le site Port-Mahon / Ferme Montsouris soit sécurisé et donc remis en état. Je veux dire par là restauré – ce qui ne veut pas dire déguisé en Mac Donald ou en pastiche de… Cette restauration, il faudrait confier cela à des gens qui sont simplement animés par l’amour du patrimoine. Ce serait bien.
Deuxièmement, nous avons non loin de là, un musée qui est l’un des plus visités de Paris : les Catacombes. Comme tous les habitants du 14e, j’ai pu constater qu’il y avait des dizaines de touristes qui faisaient la queue sous la pluie l’hiver. Il serait bénéfique pour les touristes comme pour la vie du quartier de relier le réseau Catacombes de Denfert-Rochereau et carrière de Port-Mahon. Les touristes pourraient entrer par un côté et sortir de l’autre… Ces visites seraient complémentaires et montreraient que Paris, la capitale de la France, ne s’est pas faite en un jour, car les ossements ne sont pas représentatifs des carrières puisqu’ils ne sont que la résultante de la fermeture (notamment) du cimetière des innocents, de l’intervention de Héricart de Thury, le (mauvais ?) goût des romantiques du XIXe siècle ayant fait le reste (« Arrête ! C’est ici que commence l’Empire de la Mort !)…
Maintenant, sur le dossier, un peu annexe mais totalement lié, de l’évacuation, idem : quel gâchis… Quand je pense à toutes ces familles qui sont aujourd’hui logées à l’hôtel… Quand on sait qu’une chambre de 20 mètres carrés peut être facturée à la Ville de Paris 2 300 € / mois… Alors que, rue de la Tombe-Issoire, l’immeuble reste aujourd’hui inoccupé – et ce n’est pas prêt de s’arrêter étant donné l’imbroglio juridique dans lequel nous sommes… Sans parler de cette commission de sécurité qui avait in fine donné son agrément sur les travaux de mie au norme sécurité incendie… Quel gâchis d’argent public…
Je souhaite vraiment que tous les acteurs du dossier, promoteur, pouvoirs publics (Mairie, Ministère de la Culture, Préfecture de Région…) et Collectif de Port-Mahon pourront prochainement se mettre autour de la table pour trouver un accord. Oui, bien sûr avec le Collectif, parce que ce sont des gens qui se battent depuis 10 ans pour la sauvegarde de ce patrimoine. Donc, ils ont mérités d’être autour de la table… Je pense d’ailleurs que le site n’existerait plus sans eux.
Donc il faut mettre tout le monde autour de la table, pour arrêter de tergiverser autour de ce lieu. Il faut qu’on trouve une solution. Et je pense que la solution jusqu’auboutiste de la Soferim n’est ni possible (réhabiliter signifie détruire le monument historique), ni acceptable (il est temps pour eux de comprendre que le promoteur façon « seventies », c’est fini, la profession se bat d’ailleurs pour montrer qu’elle est respectable et responsable…
Et tant qu’il n’y aura pas une réponse ferme et définitive, avec tous les acteurs du dossier, lors d’une réunion autour d’une même table, on n’y arrivera pas
Le Collectif plaide pour une protection au titre des Monuments Historiques ou pour une Protection Ville de Paris, de la dernière ferme de Paris (c’est-à-dire de la grange, de l’immeuble sur rue du 26 qui est l’entrée de cette ferme de ville, de la cours de ferme, du Pavillon Troubadour, de la Maison des Vachers et de l’aqueduc Gallo-Romain). Qu’en pensez-vous ?
Et
Le Collectif se bat pour une restauration de tous les bâtiments de la parcelle. Qu’en pensez-vous ?
Il est difficile de dissocier le sort de la carrière du chemin de Port-Mahon, de celui de la Ferme en surface. Le sol est classé. Réhabiliter, cela impliquerait de refaire des fondations modernes. Et à partir du moment où on touche le sol, on touche au Monument Historique, on l’altère et on prend de surcroît un risque d’effondrement non négligeable. Etant donné, je crois, que personne ne milite pour qu’on déclasse ce Monument Historique ou qu’on le menace de destruction irrémédiable, il faut trouver rapidement un accord avec la Ville ou avec le Ministère de la Culture, pour que la Ferme bénéficie également d’un classement, y compris le pavillon Troubadour qui a son charme. Parce que je pense que c’est un site qui a un intérêt dans sa globalité. Donc, la restauration de tous les bâtiments de la parcelle, oui.
Je ne suis pas définitif sur les projets de ce qu’on peut faire dans ces bâtiments. Je crois qu’il ne faut pas arriver avec des solutions arrêtées sur le sujet, parce qu’on a besoin de trouver un terrain d’entente avec la Soferim. Personne ne gagnera complètement à 100% dans ce dossier et il faut offrir une porte de sortie digne et équitable au promoteur. Des logements étudiants ? Une crèche ? L’entrée et / ou la sortie des catacombes ? La SOFERIM doit avoir son mot à dire et j’aimerais voir les projets des uns et des autres en détail à l’échelle de la parcelle dans sa globalité.
Voulez-vous ajouter quelque chose ?
Je trouve consternant qu’en 5 ans, on n’ait pas trouvé encore une solution pour sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes et du petit jeu « dépôt de permis de démolir, rejet du permis de construire, préemption, rejet de la préemption… ». Cela révèle vraiment beaucoup de choses sur notre pays, sur la complexité des relations entre la Ville de Paris et les promoteurs (adversaires ici, associés là) qui oscillent entre affrontement judiciaire et connivence officieuse… Car l’indignation de la Ville est à géométrie variable – ainsi, dans d’autres arrondissement, la Ville et la Soferim savent trouver un terrain d’entente…
Je pense enfin que la Soferim joue très gros sur ce sujet. Elle joue la montre, se bat bec et ongle, mais elle sait ce qu’elle a aujourd’hui et rien ne dit qu’un changement de majorité lui serait favorable… Loin de là. Il y a dans chaque camp des irréductibles du patrimoine. Alors je souhaite que l’on sache trouver rapidement une solution raisonnable et raisonnée. C’est dans l’intérêt de tous.
Nous vous remercions.
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mercredi, 13 septembre 2006
Pierre Castagnou
Le Maire du 14e arrondissement, également Conseiller de Paris (PS), a accepté de répondre à nos questions.
Quel est votre sentiment général sur ce dossier ?
L’affaire dure depuis longtemps. Il est temps de trouver un dénouement. La ferme fait pleinement partie de notre patrimoine et de l’histoire de Paris. Il n’y a d’ailleurs pas que la ferme. La parcelle comprend le sous-sol avec la carrière du chemin de Port-Mahon et l’aqueduc gallo-romain, le sol, la ferme de Montsouris proprement dite (que le nouveau propriétaire s’acharne à appeler la grange). Il y a aussi les bâtiments qui donnent villa Saint-Jacques, le pavillon troubadour et les bâtiments qui donnent rue de la Tombe-Issoire, tout cela fait partie d’un ensemble qu’il faut absolument préserver.
Je me suis saisi de cette affaire dès le début, dans les années 90. Je n’étais pas encore maire. J’étais un simple Conseiller de Paris qui siégeait dans l’opposition. Face aux projets immobiliers dont le site faisait l’objet, j’ai convaincu le ministre de la culture, qui était alors Jack Lang et que je connaissais bien, de classer la carrière du chemin de Port-Mahon au titre des monuments historiques.
Ce classement s’est révélé essentiel. Sans lui, nous aurions beaucoup de mal à nous opposer aux différents projets immobiliers qui se sont succédés. C’est, sur ce classement qu’avec le Collectif de Port-Mahon, et avec tous ceux et toutes celles qui se sont mobilisés autour de lui, qu’après 2001, au niveau municipal, nous nous sommes appuyés pour rejeter les demandes de permis de la Soferim. Il n’y a d’ailleurs pas que la carrière qui est classée, mais aussi le sol.
Depuis 5 ans, nous (et quand je dis nous, j’entends l’ensemble de la majorité municipale du 14e, la Ville de Paris et le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui suit cette affaire personnellement) sommes aux côtés du Collectif de Port-Mahon pour déjouer les manœuvres de la Soferim.
Nous avons évité le pire, nous avons gagné des batailles, mais la guerre n’est pas terminée. C’est une affaire qui a connu de nombreux rebondissements. Il y a eu le changement de propriétaire, l’expulsion des occupants, plusieurs projets, autant de demandes de permis… Le projet du promoteur évolue. Il veut réaliser des logements de standing, puis une résidence étudiante. C’est très bien que la Soferim se soucie du logement étudiant, mais ça a fait long feu, parce que, aux dernières nouvelles, la Soferim projetterait de réaliser une résidence pour personnes âgées… Tout cela n’est pas sérieux.
La Ville a proposé à la Soferim d’acquérir la ferme pour enfin trouver une solution satisfaisante pour tous. Elle a même préempté. Mais la Soferim a refusé. Elle finira peut-être par accepter, ne serait-ce que sous l’effet de ses contraintes financières parce qu’il a investi, mais pour l’instant, il n’en a tiré aucun avantage. C’est un promoteur-constructeur dont les considérations sont financières et seulement financières. Je suis étonné par son entêtement. Il doit bien bénéficier d’appuis quelque part !
En tout cas, pour l’instant, dès que la Ville refuse un permis de démolir ou de construire, le promoteur s’empresse d’en déposer de nouveaux. La Soferim a attaqué la décision de préemption de la Ville qui a été déboutée en 1ère instance. La Ville a fait appel. Nous attendons le jugement. Le combat continue. Il ne faut surtout pas se démobiliser, il faut faire preuve d’une vigilance de tous les instants face à la Soferim et à ses manoeuvres.
Le Collectif plaide pour une protection au titre des Monuments Historiques ou pour une Protection Ville de Paris, de la dernière ferme de Paris (c’est-à-dire de la grange, de l’immeuble sur rue du 26 qui est l’entrée de cette ferme de ville, de la cours de ferme, du Pavillon Troubadour, de la Maison des Vachers et de l’aqueduc Gallo-Romain). Qu’en pensez-vous ?
Oui, nous l’avons vu, si le classement de la carrière a permis de repousser les projets immobiliers de la Soferim, il est aussi apparu nécessaire de mieux protéger tous les éléments du site.
C’est tout le sens des dispositions édictées dans le cadre nouveau PLU qui a été adopté par le Conseil de Paris le 12 juin dernier. A la demande de la Mairie du 14e la parcelle fait désormais l’objet de plusieurs mesures de protection :
1/ Le bâtiment de la ferme bénéficie désormais de la « Protection Ville de Paris ».
2/ Le site a été classé en emplacement réservé pour un équipement culturel.
3/ La cour a été inscrite en Espace Vert Protégé (EVP) et Espace Libre à Végétaliser (ELV).
4/ La porte charretière de l’immeuble, qui donne sur la rue de la Tombe-Issoire a été classée Elément Particulier Protégé (EPP).
5/ Au 15, villa Saint-Jacques, une Volumétrie Existante à Conserver (VEC) inscrite sur les bâtiments en bordure de voie et,
6/ au 17, villa Saint-Jacques, un filet de hauteur limitent drastiquement toute possibilité de construction.
Je crois qu’on pouvait difficilement aller plus loin dans la protection de ces bâtiments et de ce site. Nous sommes armés aujourd’hui pour refuser les permis de démolir et les permis de construire mais aussi toutes autorisations de travaux qui altéreraient le site. C’est d’ailleurs ce qu’a fait cet été le Maire de Paris quand la Soferim a déposé trois demandes de permis de démolir. J’ai très vite donné un avis défavorable et la Ville de Paris a suivi ma position.
Le Collectif se bat pour une restauration de tous les bâtiments de la parcelle. Qu’en pensez-vous ?
La Ville souhaite restaurer l’ensemble du bâti et notamment la ferme qui date du 19e siècle. Il importe de trouver rapidement trouver un accord avec la Soferim de telle sorte qu’elle donne suite à l’offre d’achat de la mairie. Il ne faut pas attendre que la ferme devienne une ruine, ce qui compromettrait sa restauration ! Mais c’est peut-être malheureusement le calcul de la Soferim.
Au-delà de la protection du patrimoine et de la restauration du bâtiment, nous voulons valoriser cet élément remarquable de l’histoire de Paris en en faisant un lieu vivant. D’où notre projet de faire de la Ferme de Montsouris un équipement culturel. Cela répond à un besoin des habitants et des associations dans ce quartier qui n’en dispose pas. Bien entendu, le projet devra faire l’objet d’une large concertation entre la Mairie, le Collectif et les associations pour définir le contenu du programme. Nous voulons aussi restaurer les autres bâtiments pour y réaliser une quinzaine de logements sociaux dans un secteur où il y en a peu. Conserver un usage collectif et social correspond bien à la volonté initiale de l’Abbé Keller !
J’espère vraiment que la solution de l’acquisition va aboutir. Nous avons demandé une nouvelle estimation aux domaines, compte tenu des nouvelles dispositions du PLU, parce que évidemment la valeur foncière et immobilière varie en fonction de ce qui est inscrit au PLU. Compte tenu des protections désormais assurées, je conçois mal que la Soferim s’entête à vouloir construire sur cette parcelle. Cette parcelle est quasiment devenue inconstructible. On peut faire avec les bâtiments existants, mais on ne peut rien construire de nouveau.
Voulez-vous ajouter quelque chose ?
Ce dossier est pour moi un dossier emblématique pour le 14e et pour Paris. Emblématique par son ancienneté, par ses enjeux, parce qu’il s’agit de la défense du patrimoine, parce qu’il s’agit aussi de faire prévaloir l’intérêt général porté par la volonté de la municipalité parisienne.
La ferme Montsouris est un combat, vraiment commun, entre le Collectif qui représente une trentaine d’associations, et la Mairie du 14e. Je crois pouvoir dire, et je m’en félicite, car ce n’était pas acquis d’avance, qu’à chaque étape, nous avons discuté, et nous nous sommes mobilisés pour le même combat. Je sais qu’il est arrivé que le Collectif puisse s’interroger sur la capacité du Maire du 14e à convaincre le Maire de Paris. Moi-même, d’ailleurs, au départ, je n’étais pas sûr de pouvoir le convaincre. Il a fallu vaincre quelques résistances dans le milieu municipal. Mais les victoires acquises en ce domaine, même si nous n’avons pas encore abouti, sont de bon augure.
Je souhaite que cette affaire se dénoue d’ici à la fin de cette mandature. Mais la Ville n’est pas seule à décider, il y a deux parties. En tout état de cause si la Soferim se décide à vendre, c’est un projet qui concernera la prochaine mandature. Nous serons alors amenés à travailler ensemble pour mettre au point et réaliser le projet porté par la Ville de Paris et la Mairie du 14e.
Nous vous remercions.
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samedi, 02 septembre 2006
René Dutrey
La première personnalité politique à avoir accepté de répondre à nos questions est à la fois Président du Groupe Vert du Conseil municipal et Premier Adjoint à la Mairie du 14e.
Quel est votre sentiment général sur ce dossier ?
D’abord je tiens à dire que c’est un dossier qui me tient à cœur pour une raison toute personnelle : j’étais gamin scout dans le 14e arrondissement, avec ceux que l’on a appelé les scouts de l’abbé Keller. La ferme était notre lieu de rendez vous et notre terrain de jeu. Et puis, l’Eglise a décidé de vendre les terrains et s’est retirée progressivement de toute activité sociale dans le 14e.
Avec une poignée de copains et de jeunes du quartier, nous avons alors décidé de rester et de continuer à faire vivre le lieu. Nous avons créé un espace de création avec un studio de répétitions, des portes ouvertes le samedi après midi. Nous avions même mis en place un atelier d’arts plastiques qui nous servait à fabriquer des décorations pour les fêtes que nous organisions !
On est restés un an et demi à peu près sur le site, sans aucun problème d’ailleurs, puisqu’on entretenait de très bonnes relations avec les voisins et les gens du quartier.
Du jour au lendemain, nous avons été expulsés manu militari, non pas par des forces de police, mais par des gros bras, qui étaient alors très certainement rémunérés par le promoteur, le Groupement Foncier Français qui avait acquis la ferme à l’époque. Cela avait été assez violent d’ailleurs ! C’était au cœur des années 80. A cette époque les méthodes « barbouzardes » étaient assez répandues. Elles le sont moins aujourd’hui, même si on peut s’interroger sur la série d’incendies criminels ayant touché des immeubles insalubres au cours de l’année dernière. L’expulsion reste un événement que nous avons très mal vécu. La violence de l’action nous a beaucoup marqués.
Après ce lamentable épisode, je m’étais tourné vers la Mairie du 14e pour demander des locaux pour les jeunes. C’était la première fois que je rentrais dans la Mairie du 14e et je me suis rapidement fait envoyer promener par un sympathique élu du RPR. Ca a été le déclencheur de mon engagement en politique. Je me suis dit qu’il y avait vraiment un problème dans le 14e arrondissement et qu’il fallait agir.
Par la suite, dans les années 90, j’ai suivi la lutte sur la Ferme, sans être trop impliqué. Mais j’ai tout de même suivi les combats menés par le premier collectif de très près, puisque j’étais moi-même associatif en lutte sur la défense du marché couvert de la rue Daguerre. Dans ce contexte, j’avais également participé à la création de la coordination et liaison des associations de quartier à Paris, qui rassemblaient l’ensemble des associations en lutte sur Paris contre des promoteurs ou contre des opérations publiques destructrices. A ce titre là, j’avais eu l’occasion de suivre les associatifs qui se battaient, à l’époque, sur le site.
Au lendemain des élections municipales de 2001, suite à laquelle j’ai été élu à la Mairie du 14e, la visite de la ferme de Montsouris a été la première visite qu’on ait faite avec Romain Paris, adjoint Vert chargé de l’urbanisme. La situation était alors assez catastrophique : quasiment toutes les autorisations d’urbanisme avaient été délivrées, l’avis favorable du Maire du 14e avait été signé entre les deux tours de l’élection…Le dossier était quasiment bouclé et tout était enclenché pour que soit réalisée une opération de promotion qui déstructurait et détruisait la plus grande partie du site, en tout cas, tout son intérêt patrimonial.
A partir de ce moment là s’est engagé un rapport de force tant au sein des institutions qu’à l’extérieur. De son côté, le Collectif maintenait une pression constante sur le promoteur, la Mairie de Paris et la préfecture. Et Romain Paris et moi-même, en tant qu’élus, nous faisions tout pour obtenir que la Ville de Paris ne laisse pas réaliser cette opération de promotion. Nous étions bien seuls en 2001, à ma connaissance, il n’y avait que les Verts qui s’étaient positionnés sur ce dossier. Par la suite nous avons continué à maintenir et renforcer notre position. Quant à l’Hôtel de Ville, les avis n’ont pas du tout été homogènes mais plutôt fluctuants selon les différents stades du dossier. Les récents avis rendus sur le dernier projet de la Soferim par Jean Pierre Caffé, adjoint à l’urbanisme, Jean-Yves Mano, adjoint au logement se sont tous montrés favorables. Toutefois, le Maire de Paris a heureusement arbitré dans notre sens en refusant le projet présenté par la Soferim. Force est de constater aujourd’hui que la Soferim a de très bons appuis au sein de l’Hôtel de Ville. Elle profite sans doute des quelques réseaux, issus de l’ancienne mandature, qui existent encore au sein de la Ville de Paris. Voilà pour l’histoire.
Mais pour répondre à votre question je pense que le 26 rue de la Tombe Issoire est un site d’un intérêt patrimonial et historique évident. La superposition de trois niveaux de patrimoine, trois niveaux de mémoire : la carrière, l’aqueduc et la ferme en fait un site exceptionnel. Trois niveaux auxquels on peut même ajouter l’immeuble et la forme urbaine générale typiquement faubourienne. Et tout ceci dans un état de conservation étonnant ! La carrière est intacte, l’aqueduc également intact, la ferme est restée quasiment dans son état d’origine, et la forme urbaine apparaît parfaitement conservée… De 25 mètres sous terre à 20 mètres au dessus, c’est ce que j’appelle un mille-feuilles historique. Voilà l’intérêt du dossier.
Le Collectif plaide pour une protection au titre des Monuments Historiques ou pour une Protection Ville de Paris, de la dernière ferme de Paris (c’est-à-dire de la grange, de l’immeuble sur rue du 26 qui est l’entrée de cette ferme de ville, de la cours de ferme, du Pavillon Troubadour, de la Maison des Vachers et de l’aqueduc Gallo-Romain). Qu’en pensez-vous ?
La protection la plus efficace, qui permettrait réellement de sauvegarder le site, c’est la protection des Monuments Historiques. C’est ce qui avait sauvé la carrière à l’époque. Ce genre de protection devrait correspondre à ce type de site. Mais la difficulté se trouve dans le fait que le Ministère de la Culture ne considère pas comme intéressant et digne d’une protection particulière le patrimoine du 19e siècle. Ils sont restés un petit peu bloqués au 18e siècle.
Après, au niveau de la Ville de Paris, la Ferme n’a été que partiellement protégée lors de l’adoption du Plan Local d’Urbanisme, puisque le 26, rue de la tombe Issoire et le coté villa Saint Jacques, excepté le pavillon troubadours, ne font l’objet d’aucune mesure de protection. En tant que Verts, nous n’avons pas voté le PLU, donc à ce titre, nous ne nous sentons pas responsables ni de son contenu ni de ses effets futurs, sur lesquels nous avons de vives inquiétudes.
L’absence de volonté de maîtriser la spéculation immobilière risque d’avoir des répercussions catastrophiques aussi bien sur le prix des logements, que sur le patrimoine. Le nombre insuffisant de protection de bâtiments sujets à la pression foncière fait peser sur eux une menace à court terme.
Les « Protection Ville de Paris » instituées par ces listes sont malgré tout des protections intéressantes parce qu’elles viennent remplir une carence de protection du patrimoine du 19e siècle. Mais il faut se rappeler qu’elles peuvent être remises en cause très facilement. Le PLU, et par conséquent la liste des bâtiments protégés, peuvent être modifiés sur un simple vote du conseil de Paris.
Pour conclure, si une modification du PLU devait intervenir, le groupe Vert déposerait un amendement de protection de l’intégralité du site.
Le Collectif se bat pour une restauration de tous les bâtiments de la parcelle. Qu’en pensez-vous ?
Je suis favorable à une restauration du site. Mais il faut savoir ce que l’on entend par là et quelle formule d’organisation du projet peut correspondre à une restauration.
La création de logements sociaux et d’équipements comme la Ville de Paris a l’habitude de le faire ne pourra correspondre au respect du patrimoine du site et donc à une restauration. Une procédure classique au sein de la Ville de Paris implique une rigidité du point de vue du cahier des charges. Les modalités de financement du logement social sont particulièrement contraignantes et ne permettront pas d’engager une véritable restauration des bâtiments, mais au mieux une simple réhabilitation. Il faut savoir que le logement social ne peut pas dépasser un certain coût au m² - Pour en réaliser sur ce site, il va falloir se montrer créatif.
C’est pour cela que je préconise pour ma part, d’explorer les pistes de « l’auto réhabilitation » du site, une forme de réhabilitation autogérée. Il existe déjà des projets en France qui fonctionnent ainsi.
On pourrait créer un comité de pilotage avec le Collectif, la Ville de Paris et le Ministère de la Culture, si le site s’avérait réellement protégé. Il sera alors possible d’établir un cahier des charges de restauration, combinant les obligations d’une restauration et l’utilisation future du lieu.
Quand à l’utilisation future du lieu, je crois qu’il y a deux choses essentielles qu’il faut garder en tête pour conserver l’esprit de ce site : d’une part, le fait qu’il a toujours été ouvert sur l’extérieur ; d’autre part que trois types de mémoire s‘y rencontrent : la mémoire des pierres, la mémoire de l’aventure de l’Abbé Keller, et la mémoire de la lutte. Je crois que ça peut être le cadre d’un pré-cahier des charges du futur projet.
Alors après quand on a dit ça, qu’est-ce que pourrait être concrètement ce futur projet ? Bien sûr on pense d’abord à la mise en valeur de l’aqueduc et de son histoire et l’ouverture au public de la carrière de Port-Mahon. Sur la partie mémoire de l’Abbé Keller, il y a quelque chose à imaginer, pourquoi pas avec une partie de l’église qui se reconnaît encore dans ce qu’a pu être l’action sociale des paroisses dans le 14e notamment pour le logement des plus démunis. Sinon il faudra se tourner vers des associations laïques qui œuvrent dans le domaine du logement social. Et puis pour la mémoire de la lutte, l’idée d’un centre de ressources parisien pouvant venir en aide à des associations confrontées au même type de projet ailleurs dans Paris pourrait permettre de respecter la continuité de ce qui s’est passé sur ce site. Enfin, pour la ferme, on a envie d’y revoir des animaux et des plantations : il faudrait y créer un jardin partagé et pourquoi pas un poulailler dans la cour !
Voulez-vous ajouter quelque chose ?
Le patrimoine ce n’est pas que les vieilles pierres. C’est aussi ce qui s’est passé dedans, il est indissociable des personnes. Il faut bien regarder le passé pour comprendre l’avenir. La pierre et l’homme restent ainsi intimement liés.
Nous vous remercions
23:00 Publié dans Qu'en pensent les politiques ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferme de montsouris;carrière;port-mahon;rené dutrey