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mardi, 13 juin 2006

Adhésion

Pour adhérer au Collectif de Port-Mahon, à titre personnel, il vous suffit d'envoyer vos coordonnées sur papier libre ou d'imprimer ce formulaire et un chèque de 10 euros à :

Collectif de Port-Mahon

149 avenue du Maine

75014 Paris

Vous pouvez aussi nous envoyer un mail à collectifportmahon@free.fr

dimanche, 04 juin 2006

La Maison de Chateaubriand

Le Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris a été amené à s’intéresser à un autre projet immobilier de Bertrand de Feydeau, pour le compte de l’Archevêché de Paris.

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En effet, non loin de la Ferme de Montsouris, au 92, avenue Denfert-Rochereau, se trouve l’Infirmerie Marie-Thérèse léguée par René de Chateaubriand.

 

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Le dossier de la Ferme de Montsouris et celui de la Maison de Chateaubriand se ressemblent étonnamment :

 

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En ces lieux, flotte l’atmosphère du romantisme, échappé miraculeusement du béton.

 

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Ces lieux ont été légués à l’Archevêché avec une charge perpétuelle qui n’est pas respectée.

 

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Dans la donation (devant Auguste-Louis Robin, notaire à Paris, les 25 et 26 avril 1828), Monsieur et Madame de Chateaubriand « voulant assurer à l’établissement de l’Infirmerie Marie Thérèse par eux fondé une existence stable capable de perpétuer les services qu’il rend aujourd’hui ... La présente donation est faite aux charges et conditions suivantes : Les unes permanentes fourniront la règle perpétuelle de l’établissement, les autres transitoires n’auront d’effet que jusqu’au décès de Mr et Me de Chateaubriand. Charges et conditions permanentes : 1° La maison de retraite de Marie Thérèse est exclusivement destinée à recevoir des ecclésiastiques âgés ou infirmes, ou malades ».

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Cette charge perpétuelle est-elle compatible avec la construction de « 2 bâtiments de 5 étages sur 2 niveaux de sous-sol pour l’un des bâtiments et 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation », comme on peut le lire dans la demande de permis de construire n° 0750 014 05 V 0042 déposée par la Cogedim ?

 

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C’est pourquoi, avec des membres de la famille de Chateaubriand et avec le Président de la Société Chateaubriand, nous demandons à ce que les termes de la donation soient respectées et que ce patrimoine soit préservé.

 

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Lors des Journées du patrimoine, samedi 16 et dimanche 17 septembre 2006, la Société Historique et Archéologique du 14e arrondissement, membre du Collectif, fera visiter gratuitement, ce site exceptionnel.

 

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Bibliographie :
- Canard enchaîné du 22/03/06.

jeudi, 01 juin 2006

Le Collectif a pour objet

La préservation du bâti, du sol et du tréfonds des parcelles sises au 26-28-30 rue de la Tombe Issoire et 15-15bis-17 villa Saint-Jacques à 75014 Paris.

En outre, il a vocation d’assurer la continuité de l’œuvre sociale et culturelle initialement entreprise par l’Abbé Keller.

La Ferme de Montsouris

Cette propriété du faubourg Saint-Jacques est caractéristique des établissements agricoles de ville que l’on appelait fermes de nourrisseur ou vacheries.

 

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Ne jouissant pas de pâturage, son fourrage venait de la banlieue, afin de nourrir les bêtes à l’étable et de proposer du lait frais aux Parisiens et aux Montrougiens.

 

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La Ferme de Montsouris conserve son ancien cellier voûté en cintre surbaissé, aux proportions étonnantes.

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La présence de la Pendule à Salomon, tant sur la charpente de la ferme que sur celle de la maison de rapport sur rue, indique qu'il s'agit d'une oeuvre des Compagnons.

 

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photo Guy Vivien

La carrière du chemin de Port-Mahon ou des Hospitaliers de Saint Jean

La carrière de Port-Mahon est la dernière carrière médiévale qui nous soit parvenue intacte.

 

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Menacé par le béton, ce Monument Historique est pourtant l'ultime chance qu'ont les Parisiens de conserver en l'état, celui du Moyen Age, une exploitation de pierre à bâtir.

Les puits de béton (de 60 cm à 1 m 20 de largeur), que le promoteur aimerait voir perforer la carrière afin de fonder les immeubles neufs prévus, posent un problème technique aux répercussions encore inconnues. Les services de l’ Inspection Générale des Carrières n’ont été consultés, à propos de cette technique, que sur la résistance des puits de béton à la pression verticale envisagée, mais aucun ingénieur n’avait vérifié la résistance des piliers médiévaux eux-mêmes à une telle perforation.

 

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Photo Superflux

 

C’est pourquoi nous avons commandé une telle expertise à A. Paquet, consultant réputé.

Sa réponse est : « Nous vous confirmons [...] notre grand pessimisme concernant la stabilité de la carrière, voire sa ruine complète, si les travaux sont entrepris tel que conçus d’après les documents remis. »

Pourquoi risquer un tel effondrement et ce en pleine ville, avec des immeubles habités au bord ?

Les Hospitaliers de Saint-Jean

Du 12e au 18e siècle, le seigneur de la Tombe-Issoire fut le Commandeur des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean.
Cet ordre religieux et militaire est devenu au 16e siècle l'ordre de Malte.


Les carrières du fief de la Tombe-Issoire dépendaient donc des Hospitaliers.

 

Voir :

http://www.ordredemaltefrance.org/
http://www.orderofmalta.org/storia.asp?idlingua=3

 

 

Projet de centre polyvalent


La Ferme de Montsouris - site où l’histoire a aimé à passer et repasser, a laissé sa trace - n’est-elle pas naturellement destinée à devenir un lieu de culture et d’utilité publique, où les associations et où les Parisiens se rencontreront, pour apprendre leur histoire, mais aussi pour renouer les liens sociaux directement issus de cet héritage.

Il est impératif de mettre en valeur les diverses richesses patrimoniales du site.

Ces orientations peuvent se résumer ainsi :

Culturelles et patrimoniales :
- aqueduc Gallo-Romain
- carrières classée Monument Historique
- ferme et cellier
- charpente des Compagnons
- chemin de Saint-Jacques de Compostelle
- arts et spectacles

Sociales, éducatives et associatives :
- activités éducatives
- activités sociales
- réinsertion de jeunes
- ferme pédagogique
- maison des associations.

Ce centre polyvalent couvrira plus de 2 700 m², à 250 m de la gare RER Denfert-Rochereau.

 

mardi, 30 mai 2006

Le Pavillon Troubadour

Sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), le style néo-gothique ou Troubadour n’a laissé que de rares exemples dans les faubourgs.

 

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De cette époque, le charmant petit pavillon du 15, villa Saint-Jacques, avec son architecture symétrique, son perron, son chambranle des fenêtres, ses pilastres, ses hauts-reliefs figurant deux couples dont l’un s’observe et l’autre s’ignore, son profil du roi François Ier sur les ferronneries, est une fantaisie unique évoquant de manière romantique la Renaissance.

 

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La Commission du Vieux Paris a souligné, en 1999, " son originalité architecturale " et a souhaité qu’il soit conservé.

 

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mercredi, 03 mai 2006

Propriétaire actuel du site

La Soferim, un promoteur privé, est en train d’acheter le 26-30, rue de la Tombe-Issoire et le 15-17, villa Saint-Jacques, 6,38 millions d’euros, à la Fondation des Berceaux du souvenir, c’est-à-dire à l’archevêché de Paris.

C’est la banque Socfim, du Groupe Caisse d’Epargne, qui prête l'argent. Il reste à payer environ 2 millions d’euros, avant le 31 décembre 2006.

 

La Soferim est une entreprise florissante qui annonce sur son site un volume d’affaire annuel de 100 millions d’ euros.

 

Du fait d’une erreur des services de la Ville, elle a obtenu des permis de démolir et de construire au 5-9, rue Niepce, Paris 14e. Elle va y réaliser une importante spéculation immobilière.

L’Hôtel de Ville lui a confié un des chantiers phares de la mandature, la reconstruction des Magasins réunis, 41bis, quai de la Loire (à ce propos lire le débat du Conseil de Paris d'avril 2003).


 

Bref, la Soferim est un promoteur en pleine santé qui compte bien réaliser une grosse opération de plus au 26-30, rue de la Tombe-Issoire.

jeudi, 09 juin 2005

Jugement du Tribunal Administratif

Le 9 juin 2005, le Tribunal administratif nous a donné raison, en rejetant toutes les demandes de la Soferim. Le Juge a confirmé la décision d’annulation de l’autorisation de travaux et confirmé le refus de la demande de permis de construire (075 014 00 V 0048) du 19 mars 2004 :


« Considérant ... qu’il ressort du dossier que la technique choisie ... n’a jamais été expérimentée sur ce type de carrière ; que les risques qu’elle comporte, notamment d’éclatement des masses de calcaire traversée, n’ont pas été étudiés ... les travaux envisagés constituent pour le monument historique une menace de dénaturation définitive ... L’autorisation de travaux délivrée le 24 novembre 2003 par le ministre de la culture et de la communication pour une partie de la carrière de Port-Mahon, ensemble la décision implicite rejetant le recours gracieux du Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris, reçu par le ministre le 16 janvier 2004, sont annulées. »

Le dossier ayant été jugé sur le fond, c’est l’implantation de toute fondation moderne, dans le Monument Historique souterrain, qui est ainsi proscrite.

vendredi, 23 juillet 2004

Des ouvriers démolissent le Pavillon d'Anita

Le 21 juillet 2004, pendant que la Police expulsait les squatters du 17, villa Saint-Jacques, des ouvriers ont quasiment démoli l'ancien atelier du sculpteur Anita Tullio.

 

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Ces ouvriers se sont présentés comme étant des agents d'EDF venus couper le courant !

 

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Plusieurs membres du cabinet du Maire du 14e arrondissement, présents sur place, ont été témoins de cette destruction réalisée sans autorisation administrative.

 

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jeudi, 18 mars 2004

Réaction de la Soferim au refus de son permis de construire

Réagissant au refus imminent, par l'Hôtel de Ville, de sa demande de permis de construire, la Soferim annonce dans un communiqué de presse du 18 mars 2004 qu'elle portera l'affaire en justice.

 

Et qu'en attendant le jugement, le 26-30, rue de la Tombe-Issoire « restera évidemment en déshérence durant toute la durée de la procédure. »

lundi, 24 novembre 2003

Nouvelle autorisation du Ministre

Le 24 novembre, le Ministre de la Culture est revenu sur sa décision en donnant une nouvelle autorisation de travaux de fondation au promoteur.

Ce sont des tonnes et des tonnes de béton qui vont être déversés dans le Monument Historique. Des espaces vont être comblés de béton, dans le seul but de réaliser une opération immobilière privée.

On peut pourtant rappeler les propos du Ministre, au Sénat, le 5 novembre de l'année dernière, où Jean-Jacques Aillagon disait solennellement :

« Pour ma part, je suis particulièrement attaché à ce que la carrière classée ne subisse aucun dommage pendant les travaux. »

mercredi, 05 novembre 2003

Des ouvriers démolissent à coups de masse des éléments du Pavillon Troubadour

Les 2 et 3 novembre 2003, des ouvriers se sont livrés à des travaux de démolition au Pavillon Troubadour (15, villa Saint-Jacques).

 

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Etant donné qu'il faut un permis de démolir pour cela, nous avons aussitôt appelé la Police. Après avoir constaté l'absence d'un tel permis, la Police a ordonné aux ouvriers d'arrêter.

 

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Nous avons fait constater ces travaux de démolition par un huissier.

 

 

samedi, 13 septembre 2003

Retrait des autorisations par le Ministre

Toutes les autorisations de travaux viennent d'être retirées par le Ministre de la Culture, Jean Jacques Aillagon, suite aux recours du Collectif de Port Mahon et de la Ferme de Montsouris.

mercredi, 30 juillet 2003

Risques d’effondrement du sous-sol, dans le cas d’une opération immobilière

 

Le 25 novembre 2002, à la demande du Collectif de Port-Mahon, Aimé Paquet, expert en sols, carrières, fondation et maîtrise d’ouvrage, a rendu un rapport de 18 pages sur les conséquences des travaux de fondations envisagés par l’opération immobilière au 26-30, rue de la Tombe-Issoire et 15-17, villa Saint-Jacques :



Le rapport est ainsi présenté :


« Nous vous confirmons [...] notre grand pessimisme concernant la stabilité de la carrière, voire sa ruine complète, si les travaux sont entrepris tel que conçus d’après les documents remis. »



Dans un additif du 21 juillet 2003, l’expert confirme les risques :


« d’avoir avant, pendant ou après exécution des puits ou pieux une casse d’un pilier, avec l’effet de château de cartes. »
Cet « effet château de cartes » est encore appelé « effet dominos ».


Dans le cas d’un tel chantier, cette expertise précise que les « dégradations peuvent aller jusqu'à la ruine complète des carrières, avec incidence de débordements sur la stabilité des propriétés riveraines. »


On imagine les conséquences sur les riverains.




Lorsqu’une voûte et ses piliers supportent leur charge depuis des siècles, ils ont prouvé que les calculs qui ont présidé à leur édification étaient bons. On peut donner comme exemple fameux, celui d’Afonso Domingos, architecte, à la fin du 14e siècle, du monastère de Notre-Dame de la Victoire de Batalha. Il resta assis sous la clé de voûte, 3 jours et 3 nuits, pour vérifier la solidité de ses calculs. Puis, conclu : « la clé de voûte n’est pas tombée, la clé de voûte ne tombera pas ».


Il y aura bien une évolution, comme pour toute chose ici-bas, mais cette évolution sera extrêmement lente et, par conséquent, facilement maîtrisable.



Toutefois, lorsque l’on intervient brusquement sur des piliers déjà en charge, les soumettant à des pressions différentes, l’équilibre des forces peut se rompre sans prévenir.



Dans le 13e, comme le rapport du Conseil général des Ponts et Chaussées l’a révélé, les ouvriers du chantier Météor sont intervenus quelques heures seulement avant l’effondrement de la cour de la maternelle et la relation de cause à effet a été nettement établie.


 

mardi, 01 juillet 2003

Injonction de la Préfecture de Police

La Préfecture de Police a, le 16 mai 2003, enjoint le propriétaire de procéder, « immédiatement et sans délai », à toute une série de travaux d’urgence et d’entretien, afin que les bâtiments soient maintenus en bon état de conservation, et ce " dans l’attente des travaux de réhabilitation envisagés ".

jeudi, 15 mai 2003

Responsabilités de Simecsol dans l’effondrement de terrain du 13e

Les Ponts et chaussées, chargés par Gilles de Robien, Ministre de l’Equipement, de déterminer les causes de l’effondrement du sous-sol de la maternelle de la rue Auguste Perret, viennent de rendre leur rapport :

 

 " La synthèse de toutes les études a été faite par les équipes de la RATP. Le contrôle extérieur de cette synthèse a été effectué par le bureau Simecsol " (page 7 de ce rapport).

 

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" Simecsol aurait dû étudier les conséquences sur la stabilité d'une cohésion plus faible du calcaire grossier " (page 16).


Or, il se trouve que, 26-30, rue de la Tombe-Issoire, la Soferim s’appuie, pour sa demande de permis de construire, sur les études et les calculs de ce même Simecsol.