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samedi, 03 février 2007

Le silence des responsables est assourdissant

 

Ni le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ni le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, ni leurs services, n’ont réagi à l’avis de l’expert que nous leur avons envoyé.

 

Cet avis relève pourtant de graves risques, si le chantier continue.

 

La préservation d’un Monument Historique et la sécurité publique mérite un maximum de précautions.

 

Rappelons qu'aucun ingénieur en géologie ou en mécanique des sols n’a accepté d’endosser par écrit la responsabilité de ces travaux.

 

jeudi, 01 février 2007

Avis du seul expert consulté, sur ces travaux


« Vous avez bien voulu m’interroger sur les dernières évolutions concernant ce dossier et sur lequel nous avons depuis maintenant des années établi un suivi avec des rapports remis sur les travaux envisagés dans le cadre d’un permis de construire et sur les réels dangers de déstabilisation du recouvrement dans le cas ou les méthodes décrites seraient mises en oeuvre.

 

« Nous apprenons maintenant que des sondages seraient programmés ou, mieux, déjà en cours.

 

« Nous avons l’honneur de vous préciser ci-joint, notre analyse du problème et les réflexions que nous inspirent les travaux entrepris, en dépit des plus élémentaires précautions qu’il nous paraîtrait nécessaire de réaliser.

 

« ...en l’absence écrite de l’IGC pour les mettre en œuvre, il y aura à l’évidence un problème de responsabilité dans le cas ou un sinistre viendrait à se produire...

 

« Pour notre part, ces sondages ne servent strictement à rien vis-à-vis de la carrière. Celle-ci est connue et les caractéristiques du calcaire aussi.

 

« Par contre, nous ne pouvons que réitérer nos plus expresses réserves sur le caractère néfaste d’une telle intervention et sur l’augmentation des risques de déstabilisation des piliers et du ciel - recouvrement.

 

« ...Que fera-t-on quand la carrière aura été effondrée ? »

 


Aimé Paquet

ingénieur géologue, expert en sols et carrières

25 janvier 2007

 

 

Nous avons envoyer ce document :

  • au Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabre,
  • à la Sous-directrice des Monuments Historiques, Danièle Deal,
  • au Maire de Paris, Bertrand Delanoë et
  • au Maire du 14e arrondissement, Pierre Castagnou.

 

Nous attendons leur réponse...

mardi, 30 janvier 2007

Le rôle de Marc Viré dans cette affaire

 

La DRAC vient de nous confirmer que l'autorisation de travaux actuels a été donnée au promoteur, la Soferim, sur le conseil de l'historien Marc Viré.

 

Or, Marc Viré n'est ingénieur ni en géologie, ni en mécanique des sols. C'est pourtant le seul connaisseur en carrière à avoir été consulté, pour ces travaux.

 

Ajoutons qu'un article de Monts 14 (http://collectifportmahon.blogspirit.com/files/V.JPG), paru il y a 3 ans, relatait la nature de ses rapports avec la Soferim.

 

Le Maire du 14e prend position sur la dangerosité des travaux

Le 26 janvier 2007, le Maire du 14e a alerté le Ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, sur la dangerosité des travaux actuels.

 

Hier soir, Pierre Castagnou nous a donné une copie de ce courrier.

 

Il y dit notamment :

 

" Je suis très surpris que la DRAC ait autorisé de tels travaux de forage".

 

" Les machines de forage utilisées me paraissent inappropriées, leur poids et les vibrations entraînés étant à même de fragiliser la carrière.

 

" L'objectif déclaré étant de sonder les piliers de la carrière, je me permets de vous interroger quant à l'utilité réelle et le risque de tels forages depuis la surface, alors que la carrière est parfaitement accessible. Une visite sous terre me paraît être le moyen le plus indiqué pour vérifier son état.

 

" Aussi je vous serais reconnaissant de bien vouloir demander à la DRAC, chargée du contrôle de ces travaux, de procéder à une visite de la carrière pour vérifier que les travaux n'ont pas occasionné de dégâts et de décider, si nécessaire, l'arrêt immédiat des travaux. "

 

vendredi, 26 janvier 2007

Quels sont les dangers du chantier actuel ?


Hier, nous avons été reçus au Ministère de la Culture, à propos de l’autorisation de travaux qui vient d’être délivrée au promoteur sans expertise préalable sur les risques de ces travaux.

 

L’IGC (Inspection Générale des Carrières) n’a pas été consultée.
D’ailleurs, dans de tels cas, l’IGC prend toutes les précautions d’usage, en prescrivant, non pas, comme ici, des sondages des piliers en charge, ce qui présente des risques, mais une étude de stabilité du sol.

 

L’autorisation du ministère stipule que :
« Le procédé employé pour les sondages ne devra produire ni chocs, ni vibrations ».

 

Comment forer sans produire de vibrations ?
Une simple perceuse à main Black et Decker produit des vibrations.
Alors que dire de la foreuse de 50 à 65 chevaux qui est actuellement en train de transpercer les piliers souterrains du 26-28, rue de la Tombe-Issoire ?

 

medium_foreuse_sur_camion.jpg

 

Quelle est l’entreprise qui actuellement procède à ces perforations du sol ?
C’est Sobesol-Simecsol, l’entreprise du chantier de percement du tunnel Météor, sous la maternelle dans le 13e (voir la catégorie « Histoire d’une lutte 2003 » de notre blog).

 

A l’époque, on nous avait expliqué que l’effondrement du sol, qui était brutalement survenu, était « imprévisible ». On est rassuré...

 

medium_foreuses_sur_chantier.jpg

 

En application du principe de précaution, il est urgent de suspendre ce chantier et d'enfin en faire expertiser la méthodologie par un spécialiste en mécanique des sols.

 

Le Ministre de la Culture va prendre une décision à ce sujet, dans les jours qui viennent.


En attendant, la perforation continue...

samedi, 20 janvier 2007

Un engin de 3 tonnes perfore les piliers médiévaux

Depuis le 11 janvier, dans la cour de la Ferme de Montsouris, à l’abris de tous les regards, le promoteur se livre à des sondages destructifs profonds jusqu'à la carrière, pourtant classée Monument Historique.

 

Cela est d’autant plus étonnant que cette carrière est facilement accessible, à tous moments, par les locaux de l’Inspection Générale des Carrières.
Si l’on peut pénétrer dans une pièce par la porte, pour quelle raison s’échiner à faire un trou dans le mur pour y entrer, avec un bulldozer ?

 

Les ouvriers opèrent sans la présence d’archéologue de l’INRAP, pourtant obligatoire puisque le sol est classé.
Ils transpercent, sans même savoir où se trouve l’aqueduc Gallo-Romain.

 

Dans son autorisation de travaux, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a seulement demandé à ce que ces percements ne produisent « ni chocs, ni vibrations ».
Comment un trépan, actionné par un moteur de 50 chevaux, s’attaquant à la roche, pourrait-il ne pas produire de vibrations ?

 

Un expert vient de nous le confirmer, forer des piliers, qui supportent un poids important, est mécaniquement des plus dangereux. Imaginez que l’on installe un engin de 3 tonnes, juché sur le toit de la Sainte-Chapelle, afin, à grand coup de trépan, de transpercer les colonnes médiévales qui soutiennent le toit de la chapelle...

 

Faut-il ajouter qu’aucun affichage de travaux n’est placardé sur le chantier ? Alors qu’un tel affichage est une obligation légale (arrêté du 1er juillet 1997).

 

Est-il utile de préciser que tout ceci est réalisé, alors que le promoteur est bloqué et que ses permis lui ont été refusés ?

 

Un promoteur, qui cherche a réaliser une grosse opération immobilière, est empêché par la présence d’un Monument Historiques souterrain. Il propose alors de « restaurer », à sa façon, le Monument Historique en le peuplant d’une forêt de gros poteaux modernes.
Par le plus grand des hasards, ces poteaux modernes lui permettront de construire les hauts immeubles neufs de son programme. Le hasard fait bien les choses, non ?

 

La préservation du patrimoine est-elle compatible avec une opération immobilière lourde ?