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jeudi, 01 juin 2006

Projet de centre polyvalent


La Ferme de Montsouris - site où l’histoire a aimé à passer et repasser, a laissé sa trace - n’est-elle pas naturellement destinée à devenir un lieu de culture et d’utilité publique, où les associations et où les Parisiens se rencontreront, pour apprendre leur histoire, mais aussi pour renouer les liens sociaux directement issus de cet héritage.

Il est impératif de mettre en valeur les diverses richesses patrimoniales du site.

Ces orientations peuvent se résumer ainsi :

Culturelles et patrimoniales :
- aqueduc Gallo-Romain
- carrières classée Monument Historique
- ferme et cellier
- charpente des Compagnons
- chemin de Saint-Jacques de Compostelle
- arts et spectacles

Sociales, éducatives et associatives :
- activités éducatives
- activités sociales
- réinsertion de jeunes
- ferme pédagogique
- maison des associations.

Ce centre polyvalent couvrira plus de 2 700 m², à 250 m de la gare RER Denfert-Rochereau.

 

Les principaux acteurs du dossier

Bertrand Delanoë : Maire de Paris
(c'est son cabinet qui s'occupe directement de cette affaire).

Renaud Donnedieu de Vabres : Ministre de la Culture
(là aussi, c'est son cabinet qui s'occupe directement de cette affaire).

Bertrand de Feydeau de Saint Christophe : directeur général des affaires économiques de l’archevêché de Paris
(ancien PDG d’AXA Immobilier, administrateur de Gecina et de Klépierre, etc.).

Jean Papahn : président de la Soferim
(il tente de réaliser une opération immobilière sur ce site).

mardi, 30 mai 2006

L'aqueduc gallo-romain

L'aqueduc gallo-romain a été retrouvé dans le sol de la cour de la ferme par Didier Busson, archéologue de la Commission du Vieux Paris, lors de fouilles en mai 1992.

Cet aqueduc de Lutèce qui apportait l'eau aux Thermes de Cluny est dans le sol et le sol est classé.

Le projet immobilier ne tenait aucun compte de sa présence. Un immeuble de 5 étages était prévu à son emplacement.

mercredi, 03 mai 2006

Propriétaire actuel du site

La Soferim, un promoteur privé, est en train d’acheter le 26-30, rue de la Tombe-Issoire et le 15-17, villa Saint-Jacques, 6,38 millions d’euros, à la Fondation des Berceaux du souvenir, c’est-à-dire à l’archevêché de Paris.

C’est la banque Socfim, du Groupe Caisse d’Epargne, qui prête l'argent. Il reste à payer environ 2 millions d’euros, avant le 31 décembre 2006.

 

La Soferim est une entreprise florissante qui annonce sur son site un volume d’affaire annuel de 100 millions d’ euros.

 

Du fait d’une erreur des services de la Ville, elle a obtenu des permis de démolir et de construire au 5-9, rue Niepce, Paris 14e. Elle va y réaliser une importante spéculation immobilière.

L’Hôtel de Ville lui a confié un des chantiers phares de la mandature, la reconstruction des Magasins réunis, 41bis, quai de la Loire (à ce propos lire le débat du Conseil de Paris d'avril 2003).


 

Bref, la Soferim est un promoteur en pleine santé qui compte bien réaliser une grosse opération de plus au 26-30, rue de la Tombe-Issoire.

jeudi, 09 juin 2005

Jugement du Tribunal Administratif

Le 9 juin 2005, le Tribunal administratif nous a donné raison, en rejetant toutes les demandes de la Soferim. Le Juge a confirmé la décision d’annulation de l’autorisation de travaux et confirmé le refus de la demande de permis de construire (075 014 00 V 0048) du 19 mars 2004 :


« Considérant ... qu’il ressort du dossier que la technique choisie ... n’a jamais été expérimentée sur ce type de carrière ; que les risques qu’elle comporte, notamment d’éclatement des masses de calcaire traversée, n’ont pas été étudiés ... les travaux envisagés constituent pour le monument historique une menace de dénaturation définitive ... L’autorisation de travaux délivrée le 24 novembre 2003 par le ministre de la culture et de la communication pour une partie de la carrière de Port-Mahon, ensemble la décision implicite rejetant le recours gracieux du Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris, reçu par le ministre le 16 janvier 2004, sont annulées. »

Le dossier ayant été jugé sur le fond, c’est l’implantation de toute fondation moderne, dans le Monument Historique souterrain, qui est ainsi proscrite.

vendredi, 23 juillet 2004

Des ouvriers démolissent le Pavillon d'Anita

Le 21 juillet 2004, pendant que la Police expulsait les squatters du 17, villa Saint-Jacques, des ouvriers ont quasiment démoli l'ancien atelier du sculpteur Anita Tullio.

 

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Ces ouvriers se sont présentés comme étant des agents d'EDF venus couper le courant !

 

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Plusieurs membres du cabinet du Maire du 14e arrondissement, présents sur place, ont été témoins de cette destruction réalisée sans autorisation administrative.

 

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jeudi, 18 mars 2004

Réaction de la Soferim au refus de son permis de construire

Réagissant au refus imminent, par l'Hôtel de Ville, de sa demande de permis de construire, la Soferim annonce dans un communiqué de presse du 18 mars 2004 qu'elle portera l'affaire en justice.

 

Et qu'en attendant le jugement, le 26-30, rue de la Tombe-Issoire « restera évidemment en déshérence durant toute la durée de la procédure. »

lundi, 24 novembre 2003

Nouvelle autorisation du Ministre

Le 24 novembre, le Ministre de la Culture est revenu sur sa décision en donnant une nouvelle autorisation de travaux de fondation au promoteur.

Ce sont des tonnes et des tonnes de béton qui vont être déversés dans le Monument Historique. Des espaces vont être comblés de béton, dans le seul but de réaliser une opération immobilière privée.

On peut pourtant rappeler les propos du Ministre, au Sénat, le 5 novembre de l'année dernière, où Jean-Jacques Aillagon disait solennellement :

« Pour ma part, je suis particulièrement attaché à ce que la carrière classée ne subisse aucun dommage pendant les travaux. »

samedi, 13 septembre 2003

Retrait des autorisations par le Ministre

Toutes les autorisations de travaux viennent d'être retirées par le Ministre de la Culture, Jean Jacques Aillagon, suite aux recours du Collectif de Port Mahon et de la Ferme de Montsouris.

mercredi, 30 juillet 2003

Risques d’effondrement du sous-sol, dans le cas d’une opération immobilière

 

Le 25 novembre 2002, à la demande du Collectif de Port-Mahon, Aimé Paquet, expert en sols, carrières, fondation et maîtrise d’ouvrage, a rendu un rapport de 18 pages sur les conséquences des travaux de fondations envisagés par l’opération immobilière au 26-30, rue de la Tombe-Issoire et 15-17, villa Saint-Jacques :



Le rapport est ainsi présenté :


« Nous vous confirmons [...] notre grand pessimisme concernant la stabilité de la carrière, voire sa ruine complète, si les travaux sont entrepris tel que conçus d’après les documents remis. »



Dans un additif du 21 juillet 2003, l’expert confirme les risques :


« d’avoir avant, pendant ou après exécution des puits ou pieux une casse d’un pilier, avec l’effet de château de cartes. »
Cet « effet château de cartes » est encore appelé « effet dominos ».


Dans le cas d’un tel chantier, cette expertise précise que les « dégradations peuvent aller jusqu'à la ruine complète des carrières, avec incidence de débordements sur la stabilité des propriétés riveraines. »


On imagine les conséquences sur les riverains.




Lorsqu’une voûte et ses piliers supportent leur charge depuis des siècles, ils ont prouvé que les calculs qui ont présidé à leur édification étaient bons. On peut donner comme exemple fameux, celui d’Afonso Domingos, architecte, à la fin du 14e siècle, du monastère de Notre-Dame de la Victoire de Batalha. Il resta assis sous la clé de voûte, 3 jours et 3 nuits, pour vérifier la solidité de ses calculs. Puis, conclu : « la clé de voûte n’est pas tombée, la clé de voûte ne tombera pas ».


Il y aura bien une évolution, comme pour toute chose ici-bas, mais cette évolution sera extrêmement lente et, par conséquent, facilement maîtrisable.



Toutefois, lorsque l’on intervient brusquement sur des piliers déjà en charge, les soumettant à des pressions différentes, l’équilibre des forces peut se rompre sans prévenir.



Dans le 13e, comme le rapport du Conseil général des Ponts et Chaussées l’a révélé, les ouvriers du chantier Météor sont intervenus quelques heures seulement avant l’effondrement de la cour de la maternelle et la relation de cause à effet a été nettement établie.


 

mardi, 01 juillet 2003

Injonction de la Préfecture de Police

La Préfecture de Police a, le 16 mai 2003, enjoint le propriétaire de procéder, « immédiatement et sans délai », à toute une série de travaux d’urgence et d’entretien, afin que les bâtiments soient maintenus en bon état de conservation, et ce " dans l’attente des travaux de réhabilitation envisagés ".

jeudi, 15 mai 2003

Responsabilités de Simecsol dans l’effondrement de terrain du 13e

Les Ponts et chaussées, chargés par Gilles de Robien, Ministre de l’Equipement, de déterminer les causes de l’effondrement du sous-sol de la maternelle de la rue Auguste Perret, viennent de rendre leur rapport :

 

 " La synthèse de toutes les études a été faite par les équipes de la RATP. Le contrôle extérieur de cette synthèse a été effectué par le bureau Simecsol " (page 7 de ce rapport).

 

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" Simecsol aurait dû étudier les conséquences sur la stabilité d'une cohésion plus faible du calcaire grossier " (page 16).


Or, il se trouve que, 26-30, rue de la Tombe-Issoire, la Soferim s’appuie, pour sa demande de permis de construire, sur les études et les calculs de ce même Simecsol.

vendredi, 04 avril 2003

Jugement du premier procès

Le juge du Tribunal de Grande Instance de Paris vient de rejeter, ce jour, toutes les demandes de la Soferim et de Monseigneur Gervaise (représentant de l'archevêché).

Ce promoteur et ce propriétaire, du 26 rue de la Tombe-Issoire Paris 14e, assignaient, en effet, en référé les 35 associations qui tentent de préserver une carrière médiévale, classée Monument Historique, de l'opération immobilière prévue en ce lieu.

jeudi, 27 février 2003

Le premier procès de ce dossier

Le Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris est assigné, par le propriétaire et le promoteur du 26, rue de la Tombe-Issoire, en référé au Tribunal de Grand Instance de Paris, le 14 mars 2003.


Selon les termes mêmes de l'assignation :

« ...certaines associations qui diffusent depuis plusieurs mois, à travers la presse des informations aussi alarmistes qu'infondés. « A titre d'exemple, Monseigneur Gervaise et la Société Commercial Building ont été encore récemment mis en cause par le Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris représentant diverses associations de protection de l'environnement dans plusieurs articles de la presse locale et nationale (Journal du dimanche du 8 décembre 2002, Metro, Le Parisien du 13 décembre 2002, le Figaro, Zurban, le Nouvel Observateur, etc...). »


Sont également assignés, le Maire de Paris, l'Etat, le Maire du 14e arrondissement et toutes les associations qui composent le Collectif.