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mercredi, 12 mars 2008

2e tour des élections municipales

 

Trois candidats se présentent au second tour des élections municipales dans le 14e.

Ils ont tous inscrit dans leur programme la préservation de la Ferme de Montsouris.

Voici le détail de chacun à ce sujet :

 

Marie-Claire Carrère-Gée :

« La Ferme Montsouris sera sauvée, nous y créerons un musée »

(http://www.marieclairecarreregee.fr/files/PROGRAMME_MUNIC...)

 


Pierre Castagnou :

« Acquisition et restauration du site de la ferme de la Tombe Issoire : réalisation de logements sociaux et d’un équipement culturel de proximité »

(http://www.pierrecastagnou.net/wp-content/themes/pierreca...)

 


Marielle de Sarnez :

« Préserver le site de la ferme Montsouris, rue de la Tombe Issoire, lieu d’histoire de notre arrondissement »

(http://www.marielledesarnez.fr/telechargement/projet-14em...)

 

vendredi, 07 mars 2008

René Dutrey

 

Le candidat des Verts, René Dutrey, membre du Collectif de Port-Mahon, répond à nos questions.

 

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Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?

 

Le site de la Ferme Montsouris a beaucoup compté pour nous, les Verts, durant cette mandature, au cours de laquelle le lieu, déjà chargé d'une histoire significative (carrière médiévale classée monument historique, dernière ferme de Paris, valeur architectural et patrimonial du pavillon troubadour) s'est enrichi d'un forte symbolique sociale et citoyenne, à travers le double combat pour sa sauvegarde et pour l'accueil et le logement des personnes défavorisées ou d'origine étrangère, sans parler du jardin magnifique qui y avait trouvé place.

Et puis comment oublier que certains d'entre nous, adolescents, y ont aussi passé des après-midi entières, quand la ferme accueillait un centre social géré par l'abbé Keller...

Les Verts ont participé activement au collectif. Leurs élus ont relayé constamment ses préoccupations :

- à travers plusieurs vœux déposés au conseil d'arrondissement et au conseil de Paris, pour demander au maire de Paris de refuser le permis de construire déposé par la Soferim, pour lui demander d'acquérir le site, pour le relogement des résidants du 26, rue de la Tombe Issoire...

- à travers l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, qui a permis de protéger la ferme, de préserver la cour par les dispositifs d'Espace Vert Protégé (EVP) et d'Espace Libre Protégé, de préserver le gabarit du pavillon troubadour avec un Volume Existant à Conserver, de protéger le porche du 26;

- en s'opposant physiquement à l'évacuation par la Préfecture de Police des familles installées sur le site.

 

 

Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?

 

Aujourd'hui, la justice a confirmé ce qui nous semblait pourtant aller de soi depuis le classement de la carrière de Port-Mahon et du sol des parcelles, à savoir que ce site est inconstructible. Seule une restauration de l'existant est envisageable.  Il faut remercier le collectif pour la qualité de son action en justice, car elle a souvent permis de pallier l'insuffisance des dossiers défendus par la Ville de Paris elle-même, qui a mené très loin l'instruction des permis de construire et a rendu compliqué un refus de dossiers pourtant parsemés d'illégalité lors de leur dépôt en mairie. Reste que la Soferim est encore campée sur ses positions. La première chose à faire est de rester ferme sur l'attitude de la Ville de Paris. La seconde, si une offre d'achat ne pouvait aboutir parce que la Soferim n'évolue pas, est, une fois les recours pendants complètement jugés, d'engager la Ville dans des mécanismes plus coercitifs : un projet de logement social et d'équipement public peut justifier une procédure d'utilité publique et d'expropriation. Il faudra analyser précisément les conditions d'une telle procédure. La maîtrise foncière du site nous semble en effet un préalable à tout projet, et l'idéal pour garantir la préservation du site. Ce projet, que nous appelons de nos vœux, devra être évidemment concerté, tant sur le programme (musée ? centre d'animation ? mise en valeur de la carrière ?) que sur la forme. Le moment n'est pas venu, nous semble-t-il de décider seuls, à l'occasion d'une campagne eléctorale, ce que devra devenir la ferme...

 

jeudi, 06 mars 2008

Marielle de Sarnez

La candidate aux élections municipales pour le Modem, Marielle de Sarnez, répond à nos questions.

 

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Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?

 

Alertée par l'imbroglio juridique et les risques pesant sur la dernière ferme de Paris, appartenant au patrimoine classé, par Thomas Dufresne, je suis intervenue à plusieurs reprises, tant auprès du Maire de Paris que du Maire du 14e pour qu'une solution rapide préservant ce patrimoine exceptionnel soit trouvée.
J'ai ainsi interrogé le Maire de Paris, en avril 2006, sur les raisons pour lesquelles la Ville laissait faire la destruction de ce patrimoine exceptionnel, quelques semaine après la délivrance du permis de démolir concernant l'arasement du mur pignon du 30 rue de la Tombe Issoire. Depuis lors, je n'ai cessé de me préoccuper des développements concernant la ferme.

 

Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?

 

Dans notre projet pour le 14e arrondissement, j'ai souhaité que soit inscrite la préservation du site de la ferme Montsouris, lieu d'histoire de notre arrondissement ; il n'est en effet pas imaginable de laisser détruire ce patrimoine exceptionnel. Je souhaite que ce lieu soit transformé en musée, afin que les habitants du 14e, mais aussi tous les Parisiens, puissent avoir accès à ce morceau d'histoire.

 

mercredi, 05 mars 2008

Pierre Vallet

 

Le candidat du Nouveau Centre, Pierre Vallet, membre également du Collectif de Port-Mahon, répond à nos questions.

 

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Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?

 

Je suis membre du Collectif de sauvegarde depuis près de 3 ans. Animateur de www.paris14.info, j'ai consacré de nombreux articles ou interviews à la sauvegarde de la Ferme Montsouris et organisé une exposition photographique sur le lieu (notamment sur l'expulsion des personnes qui résidaient au 26 Tombe-Issoire et qui sont toujours pour nombre d'entre elles en attente d'une solution pérenne de relogement au Formule 1 de la Porte de Châtillon).

J'ai également soutenu le Collectif lors d'un procès qui l'opposait au promoteur en tant que "témoin de moralité"...

 

 

Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?

 

Dépassons rapidement les obstacles juridiques et financiers sur lesquels nous butons depuis trop longtemps face à un promoteur "à l'ancienne"... Nous proposons que la réflexion sur l'avenir de ce site soit associée avec celle qui devrait être conduite sur les catacombes que l'on visite non loin de là. Les carrières de Port-Mahon devraient être intégrées à un parcours de visite qui permettrait de dépasser le seul intérêt morbide des touristes qui se pressent aux catacombes. Associée à cette visite, la Ferme pourrait accueillir entrée ou sortie des visiteurs afin que ce flux régulier de personnes anime le quartier.

Le pavillon de style Troubadour attenant pourrait quant à lui être consacré à une boutique, des services techniques et à des associations de préservation du patrimoine. Quant au 26 Tombe-Issoire, qu'il soit enfin réhabilité afin de pouvoir héberger dans les meilleurs délais des familles en attente d'un logement.

Accepter que de tels bâtiments restent aussi longtemps inoccupés n'est pas seulement révélateur d'une gabegie financière, c'est aussi un gâchis humain en période de crise du logement...

 

mardi, 04 mars 2008

Pierre Castagnou

 

L'actuel Maire du 14e arrondissement, Pierre castagnou, candidat pour le PS et le PC aux prochaines Municipales, a répondu à nos questions.

 

 

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Pouvez-vous nous parler de ce que vous avez déjà accompli pour ce lieu ?

 

C’est une histoire longue et mouvementée. Notre première victoire a été d’obtenir que le sol de la propriété et la carrière souterraine du chemin de Port-Mahon située sous la propriété soient classés à l’inventaire des monuments historiques grâce à une décision de principe de Jack Lang, Ministre de la Culture, confirmée par un décret du 4 janvier 1994. J’étais alors élu d’opposition.
C’est en nous appuyant notamment sur ce classement que nous avons pu, par la suite, mener la lutte pour la sauvegarde de ce lieu de patrimoine historique contre l’appétit des spéculateurs immobiliers.
C’est un lieu auquel je suis très attaché. Non seulement l’aqueduc de Lutèce passe également sous la propriété qui recèle le dernier corps de ferme de la Capitale, mais c’est aussi un endroit chargé des souvenirs des combats de l’abbé Keller en faveur des démunis.
En 2003, la Fondation catholique « Les Berceaux du Souvenir » vend cette propriété, communément dénommée la ferme Montsouris, à un promoteur immobilier, la Soferim, pour un peu plus de 6 millions d’euros.
Je me suis immédiatement engagé, aux côtés du Collectif, dans la défense de ce patrimoine historique et le refus de la surdensification.
A partir de ce moment, j’obtiens le soutien personnel et sans réserve du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, avec lequel j’agis dès lors en étroite concertation.
En mars 2004, relayant l’avis négatif que j’avais émis, il refuse le permis de construire pour un projet qui aurait abouti à défigurer le site. Le promoteur attaque cette décision devant le tribunal administratif.
S’ensuit une véritable guerre des tranchées avec le promoteur qui tente d’obtenir par d’autres moyens ce qui lui est refusé en droit. Je pense, par exemple, à ce 29 décembre 2004  où une pelleteuse de 9 tonnes entre dans la cour, détruit les jardins,  saccage l’espace vert protégé et met en péril la carrière. Répondant à l’appel du Collectif, je me rends sur les lieux avec quelques élus afin de faire cesser les travaux engagés sans aucune autorisation, et j’en appelle à la police pour faire respecter la légalité. Quelques jours plus tard, la Soferim accusera « sans rire » les élus du 14ème – dont moi-même– et les associations, opposés à ses projets immobiliers, d’avoir « séquestré » sa représentante. « Séquestrée » ? Alors que nous étions dehors et que la police était venue non pas pour « libérer » je ne sais qui, mais bien plutôt pour protéger les élus des « gros bras » du promoteur immobilier.
Suite à l’épisode de la pelleteuse, la Soferim dépose une Déclaration d’intention d’alièner (DIA). Le 10 février 2005, le Maire de Paris décide, comme je le lui avais demandé, de préempter en vue de la réalisation d’un équipement de proximité dans le bâtiment de la Ferme, et de logements sociaux.
Refus de la Soferim qui attaque une nouvelle fois en Justice au motif que la préemption était insuffisamment motivée.
En 2007, il n’y avait pas moins d’une dizaine d’affaires pendantes devant la Justice entre la Soferim et la Ville de Paris sur le dossier de la Tombe Issoire. Parmi ces affaires, il faut citer bien entendu une demande d’annulation des dispositions du PLU qui protège la cour, encadre drastiquement les possibilités de construction, et prévoit la réalisation dans la Ferme d’un équipement de proximité.
Comme vous le savez, la Soferim n’a pas obtenu gain de cause sur ce dernier point, mais la Ville doit étayer son refus e permis de construire. Je ne reprendrai pas les aspects juridiques du dossier, vous les connaissez aussi bien que moi. Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU), confirmées par la Justice, interdisent bel et bien au promoteur de réaliser son projet sur le site.
Je rappelle également que, en janvier 2008 et comme je l’avais souhaité, la Ville de Paris a refusé une nouvelle demande de déclaration de travaux introduite par le promoteur.
Je me réjouis enfin de la grande victoire remportée par le Collectif en octobre dernier : un jugement qui interdit au promoteur d’implanter des fondations modernes dans le monument historique souterrain. Cela revient à interdire toute construction nouvelle sur le site de la carrière.

Au point où nous en sommes, je ne reviendrai pas sur les multiples courriers que j’ai envoyés, toujours en concertation étroite avec le Collectif, aux Ministres de la Culture successifs, aux Préfets de Région, à la DRAC et autres instances de l’Etat, responsables du respect de la protection du site.

 


Quelles vont être vos actions, afin que ce patrimoine du 14e puisse être définitivement sauvé ?

 

Comme je l’ai déjà évoqué, je suis attaché à deux aspects de ce patrimoine : d’une part bien entendu le patrimoine historique proprement dit (les carrières médiévales, l’aqueduc, la ferme, le porche du 26, l’espace vert intérieur…), d’autre part l’héritage « moral ». J’entends par là celui de l’abbé Keller en faveur des démunis, et le message de l’abbé Pierre qui, peu avant sa mort, a honoré l’invitation du Collectif et nous a rappelé, sur place, notre devoir envers les mal logés.
Si je suis de nouveau élu Maire du 14ème, soyez donc assurés que je continuerai à vos côtés le combat engagé pour la sauvegarde du patrimoine historique et social de la Ferme de la Tombe Issoire.

L’acquisition par la Ville de Paris et la restauration du site du 26-30 de la rue de la Tombe Issoire figurent dans mon programme pour le quartier Montsouris. Nous y réaliserons des logements sociaux et un équipement culturel de proximité.

Je continuerai de me battre avec vous demain comme je l’ai fait hier pour sauver ce site et y réaliser le lieu de convivialité dont le quartier a tant besoin. Et je puis vous assurer que Bertrand Delanoë, qui nous a apporté son soutien indéfectible, n’a pas changé de position, lui non plus. Nous le trouverons à nos côtés pour peser de tout son poids.
Il faut souhaiter qu’au lendemain des élections municipales, les Parisiennes et les Parisiens nous ayant à nouveau fait confiance, le propriétaire-promoteur entende enfin raison afin de parvenir à un accord avec la Ville en vue de la réalisation de notre projet.
J’ajoute que celui-ci donnera lieu bien entendu à une concertation avec le Collectif, le Conseil de quartier, les associations et les habitants concernés.