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lundi, 19 septembre 2011

La différence entre l'oral et l'écrit

 

Samedi et dimanche, le Soferim a ouvert au public, pour la première fois depuis 6 ans, la porte charretière du 26, rue de la Tombe-Issoire.


Il faut dire que depuis quelques semaines, le promoteur dépense beaucoup d'argent pour sa communication. Il a été jusqu'à engager spécialement pour ce dossier une boîte de communication : Cap & Cime. Cette dernière s'occupe notamment des intérets de Danone. Sur son site Internet, Cap & Cime annonce qu'elle est spécialiste en stratégie d'influence.

Nous sommes heureux que le promoteur, après s'être complètement désintéressé du sort de ce Monument Historique, vient brusquement de changer d'avis. Nous avons toujours dit que si le promoteur voulait restaurer la carrière du moyen âge, nous le soutiendrons dans cette démarche.

Toutefois, pour l'instant, il y a un décalage important entre ce qui est dit oralement (où il ne parle que de restauration) et ses demandes écrites de travaux. Ces dernières ne s'apparentent à aucun moment à une restauration, mais sont clairement des fondations modernes pour les nombreux immeubles neufs que le promoteur veut construire sur ce site.
Nous proposons donc au promoteur de déposer une nouvelle demande d'autorisation de travaux, afin que l'écrit corresponde à l'oral.

Le promoteur regrette que le site soit "laissé à l’état d’abandon" et nous le regrettons avec lui.
Mais qui le laisse à l'abandon depuis des années ?
Le propriétaire.


Qui est propriétaire depuis 2003 ?
Le promoteur.


Qui a reçu de multiples injonctions de travaux de la part de la Préfecture de Police pour qu'il cesse cet abandon et qu'il remette en état les bâtiment immédiatement et indépendamment de toute opération immobilière ?
Le promoteur.


Qui n'obéit pas à ces injonction ?
Le promoteur.

Le 18 mars 2004, la Soferim annonçait sans détour, dans un communiqué de presse, que le 26, rue de la Tombe-Issoire "restera évidemment en déshérence durant toute la durée de la procédure."

Le promoteur affirme oralement qu'il ne mettra pas une goutte de béton  ou de ciment dans le Monument Historique.
Hélas, à la lecture de l'autorisation de travaux telle que le promoteur l'a rédigée et déposée au Ministère de la Culture et telle qu'elle a été autorisée par la DRAC, on lit que le promoteur veut bel et bien combler de ciment des zones entières (page 33) et notamment tout l'étage inférieur (page 34).
Pourquoi cette différence entre ce qui est officiellement demandé et le discours devant les journalistes ou devant les visiteurs ?

En surface, le promoteur affirme sans rire que la ferme de nourrisseur n'existe plus. Il prend prétexte de la disparition de la ferme de Ficherolles qui servait de laiterie à la ferme de Montsouris, pour faire croire que la ferme de nourrisseur de Montsouris a disparu. Mais qu'est-ce qu'une ferme de nourrisseur ?
Un bâtiment dans la Ville où l'on nourrissait les bêtes.


Où nourrissait-on les bêtes rue de la Tombe-Issoire ?
Dans l'étable qui existe toujours et que l'on voit de l'avenue René Coty.


Le bâtiment principal de la Ferme de Montsouris existe donc toujours dans la cour de ferme.

Rappelons que le Directeur de la Soferim, Jean Papahn, essaie de réaliser une opération immobilière sur ce site depuis les années 90, d'abord pour le compte du GFF, puis à présent pour le compte de la Soferim.


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Rappelons qu'il n'y est jamais arrivé à cause de la présence de la carrière médiévale souterraine classée.

 

On se souvient de la célèbre phrase de Charles Pasqua :

“Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent".

 

 

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